On me dit parfois que j’ai une mémoire sélective. J’ose le croire puisque je constate avec le temps que je deviens assez restreint dans le triage de mes souvenirs.

 

Habituellement, les beaux moments s’infiltrent facilement dans mon subconscient et je me sens à l’aise de les conserver dans un tiroir que j’ouvre à l’occasion lors de passages ombrageux.

 

Cependant, c’est tout le contraire pour les événements qui m’ont apporté beaucoup de tristesse.

 

Il y a quelques jours, je prenais contact avec une personne de cœur, Anne-Lise Nadeau, une femme qui adore courir et qui je pense, ressens le besoin de chausser ses godasses le plus souvent possible. Courir semble lui apporter beaucoup de bonheur. J’ai eu la chance de la rencontrer il y a quelques années et j’ai d’ailleurs intégré cette entrevue dans mon 2e bouquin, Inspirations.

 

Elle tenait à ce que je parle de son projet, celui qu’elle a réalisé en compagnie de deux de ses amis, Doudja Mekamcha et Issabelle Desjardins-David (Isa Run). Il s’agissait de parcourir le tour de l’île de Montréal. Du même coup, cette démarche servait à amasser des fonds pour la SLA car ils avaient perdu un proche de cette maladie. Alors, elle m’a touché droit au cœur.Lou 2

 

 

LA SOUFFRANCE

 

 

Il y a 27 ans, je perdais mon papa de cette maladie. Les souvenirs de ses derniers jours demeurent encrés dans ma mémoire et pourtant, je voudrais tellement les faire disparaître. Aucun humain ne mérite de mourir de cette maladie que l’on appelle communément, la maladie de Lou Gehrig, puisque l’ex-joueur étoile des Yankees de New York fut l’un des premiers à être diagnostiqué.

 

Mon père ne menait pas beaucoup de bruit dans la vie, contrairement à moi. J’ose croire que j’ai le caractère de ma mère. Il parlait peu mais agissait. Je l’admirais. Je lui ai dit à maintes reprises. Lorsqu’il avait la chance de m’aider, son support devenait indispensable. Il ne méritait pas cette souffrance car c’est ce que cette maladie occasionne.

 

À l’époque, il n’existait aucun médicament et j’espère que la situation s’est améliorée car je ne suis pas au parfum des dernières découvertes. L’un de mes derniers souvenirs avec lui est une visite chez son médecin. Je conduisais l’auto. À quelques kilomètres de chez-lui, le périple fut un enfer. J’avais dû immobiliser l’automobile puisqu’il s’étouffait. À chaque fois, je croyais qu’il allait succomber.

 

 

 

CHARITÉ HUMAINE

 

 

Ma mère est restée à ses côtés dans sa maison jusqu’à une semaine avant son décès alors qu’elle ne pouvait plus rien faire pour lui apporter les soins dont il avait besoin.

 

Vers la fin, il n’avait plus conscience de ce qui se passait autour de lui et je refusais catégoriquement de le voir souffrir. J’ai espacé mes visites à l’hôpital afin d’être capable de résister le mieux possible. Lorsqu’il est décédé, ça m’a véritablement soulagé, parti pour un monde meilleur.

Lou 3

J’aimerais rendre hommage à ce quatuor de coureuses pour leur bel exploit. Il fallait véritablement beaucoup de détermination.

 

Mais ce que je retiens le plus de leur démarche est cette pensée qu’ils ont eu pour amasser des sous qui aideront à trouver des remèdes pour soigner cette vilaine maladie.

 

Vous avez tout mon respect sur le plan athlétique mais davantage pour votre charité humaine. Un montant de 5000$ fut remis à la Société de la sclérose latérale amyotrophique du Québec.

 

Clin d’œil à leurs trois amis, Laurent Teboul, Louis-Philippe Messier et François Decelles qui les ont accompagnées.

 

 

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