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RÉSULTATS

Une tricheuse gagne le marathon de Detroit!

Lequin - rds.ca
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J'ai toujours dit ou écrit que le monde de la course à pied ne comprenait que de bonnes personnes. Or, on ne doit jamais oublier que chaque milieu comporte ses exceptions. Dans ce texte, il en est question.

 

Mary Beasley a mérité les grands honneurs du marathon de Detroit récemment, un événement qui fait partie de mon aventure des 100 marathons, un parcours que j'avais adoré à l'époque.

 

Elle a réussi cet exploit sept ans après avoir purgé une suspension de deux ans alors qu'elle fut prise, la main au collet, par l'Agence américaine antidopage en 2013, testée positive au clenbutérol, un bronchodilateur qui ouvre les voies respiratoires afin d'oxygéner au maximum les personnes lors d'un effort constant. Le tout était survenu au cours de sa participation à un marathon au Mexique.

À l'époque, elle s'appelait Mary Akor, le nom qu'elle utilisait lors des compétitions.

 

Née au Nigéria, Akor avait gagné les marathons de Vancouver en 2004, 2008, 2009 et terminé au 2e rang lors de l'édition de 2012. À Detroit, elle a réalisé un temps de 2h42 ce qui lui a conféré une bourse de 6,000$.

 

DANS LES VAPEURS EN 2008

 

 

La résidente de Gardena en Californie a obtenu sa nationalité américaine en 2004 et elle a représenté les États-Unis lors des championnats du monde de marathon en 2005 et 2007. En 2019, elle fut disqualifiée sous le nom d'Akor après avoir tenté d'empêcher une compétitrice de la dépasser.

 

Plusieurs athlètes ont déjà tenté d'améliorer leurs performances et furent pris la main dans le sac comme Alberto Contador lors du Tour de France ou Canelo Alvarez en boxe professionnelle, pour ne nommer que les plus populaires.

 

Mary Beasley a déjà remporté les honneurs du marathon de Detroit en 2008 mais a déclaré ne plus se souvenir d'avoir visité cette ville ou même d'avoir terminé au premier rang ! Depuis 2015, elle tente d'éviter les grands marathons et préfère s'inscrire à ceux où on ne teste pas les participantes élites.

 

Mentionnons que le marathon Waterfront de Toronto par exemple n'accepte pas les athlètes qui ont déjà écopé d'une suspension mais ne les empêche pas de courir en les faisant partir après le peloton d'élites dont le départ est habituellement donné un peu avant la masse.

 

 

JAMAIS PLUS À DETROIT

 

 

Il serait cependant très surprenant qu'elle se pointe le nez à Detroit l'an prochain. Lorsqu'il a appris les faits et geste de Mme Beasley cette année, le directeur exécutif du marathon de Detroit a déclaré qu'il avait l'intention de mettre en œuvre une politique antidopage pour tous les athlètes éligibles au prix lors des prochaines éditions.

 

La présence de Beasley a Detroit a fait le tour des États-Unis ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour ce milieu.

 

Mais, comme je le mentionnais tantôt, ce phénomène existe et il reviendra assurément dans un proche futur. Cependant, il faut préciser que le problème s'avère mieux supervisé que jadis, évitant par le fait même, un plus grand nombre de mauvaises surprises.