Par Alexis le Marec  - Au revoir le Montana, et  bienvenue au  Vietnam, mais en temps de guerre! Au menu, de vertes montagnes où les soldats s’épanouissent, le tout saupoudré d’agent orange!

La matinée avait pourtant bien commencé. L’hélicoptère émettait un doux ronronnement, mais vous voilà abattu. Prisonnier des Vietnamiens, vous vous échappez rapidement. Malheureusement, le point d’extraction est à quelques kilomètres. Pourquoi ne pas en profiter pour libérer ses compagnons et s’approprier quelques camps en attendant de pouvoir rejoindre son salut ?

C’est ce que propose donc Hours of Darkness, dans une aventure qui m’a duré cinq heures et sans rusher s’il vous plaît. La région à explorer est plutôt petite, mais comme on est à pied et que le chemin à prendre n’est fait que de dénivelés, on a l’impression que le jeu est bien plus grand. Le trompe l’oeil est efficace!

Ici, pas de fusil de sniper avec silencieux et de compagnon qui fait tout sauter. Le jeu se veut plus viscéral, un peu plus axé « survie ». Un arc et un pistolet avec silencieux pour tuer discrètement,  ou un arsenal allant du sniper aux mitraillettes, fusil à pompe et même lance-flammes pour y aller en force.

Les objectifs restent similaires à du Far Cry. Libérer des camps, sauver des otages, abattre des capitaines sans se faire repérer ou nettoyer des bunkers, on reste en terrain connu.  Par contre, libérer un camp ne vous révèlera rien sur la carte. Comme celle-ci est assez petite, cela pousse alors le joueur à explorer.  Cependant, les ennemis rencontrés entre deux points vous foncent dessus irrémédiablement et vous voient parfois de loin. Un moyen d’allonger la durée de vie du jeu de manière artificielle, même si l’on peut bien sûr progresser en toute discrétion, ce qui revient finalement au même en termes de temps.

L’environnement peut également vous ralentir. Les falaises et les chûtes d’eau ne manquent pas. Les terrains à découvert sont une invitation à se faire voir de loin, mais tout ça n’est rien face aux nuages d’agent orange. S’étendant sur plusieurs centaines de mètres, et vous forçant à les contourner.

À l’aide!

Même si le jeu est assez facile, on pourra bénéficier de l’aide de deux compagnons ou demander des bombardements. Vos compagnons s’avèrent assez efficaces. Il est par exemple possible d’utiliser un mortier pour pilonner une base pendant que vos PNJ tuent 90% des ennemis qui s’approchent. Par contre, si l’un de vos compagnons meurt, c’est définitif. Il faut donc se hâter d’aller le sauver. Évitez d’ailleurs les combats à proximité de l’agent orange, ils ont tendance à aller s’y engouffrer.

Autrement, demander un bombardement va vous faciliter la vie, mais bien trop à notre goût. Il faudra toutefois découvrir et détruire les canons anti aériens vietnamiens pour y avoir accès.

Pas parfait

S’il s’avère sympathique, ce jeu comporte  son lot de défauts. Si les ennemis peuvent vous repérer de très loin, ils possèdent également la faculté surhumaine de respirer parfaitement au beau milieu d’agent orange et de continuer à combattre.

Mais au-delà de tout ça, le scénario assez simple participe à la baisse d’intérêt. Pas de délire à la Blood Dragon! On doit atteindre un point B en libérant des compagnons au passage et ainsi de suite. 

Far Cry 3 GRATUIT!

Ceux qui ont craqué pour le passe saisonnier de Far Cry 5 peuvent télécharger Far Cry 3 : Classic Edition gratuitement. Attention, le jeu n’a pas bénéficié de retouche à part la résolution qui passe à 1080p sur PS4, 900P sur Xbox One, et 1440p sur PS4 Pro et Xbox One X. Il n’y a pas eu de traitement de l’antialiasing et il est bloqué à 30 images par seconde même sur PS4 Pro et One X, alors que Far Cry 5 tourne en 60 FPS. 

Conclusion

Ce DLC est sympathique à jouer, mais hors achat inclus dans le passe saisonnier, je n’arrive pas à le recommander à l’unité. Alors bien sûr, la réalisation est impeccable et le contexte guerre du Vietnam change radicalement l’ambiance. Les missions sont bien faites et se la jouer infiltration pour prendre les camps est toujours tripant. C’est efficace, et on se prend rapidement au jeu. On avance et on peut rester malgré l’heure tardive pour faire « une dernière mission ». Mais après les cinq heures de jeu de ce DLC, on se souvient des beaux paysages, d’une ambiance différente, et c’est tout. Un Nuka World ou un Blood Dragon marquent autrement plus l’esprit.

 

Bon

 

    Positif

Réalisation

Ambiance

Mission finale

 

Négatif

Scénario simpliste

Très court

Seconde partie où l’on fonce trop

 

Titre du jeu: Far Cry 5 The Darkest Hour

- Date de sortie: 4 juin 2018

- Éditeur (publisher): Ubisoft

- Développeur: Ubisoft

- Cote ESRB: M 17+

- Plateformes: PC, PS4, Xbox One

- Joué sur: Xbox One X