Par Alexis le Marec - Successeur de l’excellent Game One, le GSP 500 est déjà tout un changement radical de par son design. Il mise également sur une solidité à toute épreuve, mais que vaut-il en jeu ?

Le GSP 500 est un casque ouvert qui adopte un design résolument moderne et orienté gaming. Haut de gamme chez Sennheiser, il existe également dans une version fermée, le GSP 600 qui offre un rendu cependant différent, mais nous y reviendrons plus loin. Il remplace l’excellent G4me One sorti en 2014. Par rapport au G4me One auquel nous allons le comparer, le changement est radical côté design. On passe d’un casque relativement générique à quelque chose d’ultra moderne et racé. Les changements ne s’arrêtent pas là puisque le rendu sonore a lui aussi été retravaillé, tandis que le défaut du G4ME One, à savoir son fil fixe, fait désormais place à deux câbles amovibles. Comme le G4ME One, le micro se coupe automatiquement lorsqu’on le relève. Enfin, un sélecteur de volume analogique est présent sur le côté droit du casque.

Conception

S’il y a un énorme reproche à adresser à de nombreux “headset” actuels surtout destinés aux consoles, celui-ci a trait quant à leur durabilité. Pour l’instant j’ai rarement vu un Turtle Beach durer plus de deux ans à trois ans. Le GSP 500 prend la tendance à contre-pied en offrant de la qualité à tous les niveaux. L’arceau est moulé dans un plastique haut de gamme et robuste, et les pièces qui le relient aux écouteurs sont en métal. À l’intérieur, la partie audio est à l’abri des divers bris ou pannes. C’est un casque qui sera encore là dans 20 ans. Les parties souples sont faites d’un tissu rembourré et résistant aux accrocs du quotidien. Il faudrait qu’ils passent sous les crocs d’un chien pour les détériorer. Et si cela arrivait, ils peuvent facilement être remplacés.

La seule zone de faiblesse pourrait venir du revêtement en caoutchouc sur le micro et permettant sa flexibilité. Sous ce caoutchouc se trouvent un ressort et des lames de métal flexibles. À force d’ajuster le micro, le caoutchouc se dégrade en temps normal. De plus, une personne ayant un Ph faible allié à l’humidité de sa respiration peut oxyder ces pièces de métal, ce qui provoquerait une détérioration accélérée une fois le caoutchouc fendu. Heureusement, le micro du GSP 500 est très bien positionné de base contrairement à celui du G4ME One. En demandant de moins jouer avec cette partie flexible, les risques baissent.

Des câbles excellents, mais propriétaires

Le GSP 500 vient avec deux câbles tressés particulièrement bien conçus et robustes. L’un assez court est destiné aux manettes de consoles avec son unique port Jack 3,5 incluant son et audio. Il évitera ainsi de passer par un maudit adaptateur qui brise aux six mois.

L’autre câble bien plus long comporte deux prises Jack 3,5 audio et micro, et est bien sûr destiné à être relié au PC. Ces deux câbles bénéficient d’une conception extrêmement robuste. Le défaut principal des fils qui se tordent au niveau de la partie pliable a été éliminé. Le tissu qui recouvre les câbles est également d’excellente facture et glisse sur les vêtements au lieu de s’y accrocher. C’est le même type qui était utilisé sur les G4ME One. Pour avoir malmené celui du G4ME One y compris en roulant dessus à de très nombreuses reprises avec une chaise de bureau (j’utilise personnellement un G4ME One) ce fil est increvable et conçu pour durer des années.

Le seul défaut de ces câbles vient du format propriétaire utilisé pour le relier au casque, un Jack 1.18 employé uniquement par Sennheiser. En cas de bris du fil, il faudra en commander un autre auprès de Sennheiser ou passer par un revendeur agréé.

Et si vous vous demandez pourquoi un fil et non du Bluetooth, c’est parce que le Bluetooth occasionne une latence de 200 à 300 millisecondes. Or en PVP, cela peut entraîner un désavantage fatal.

Un son précis et percutant

Sennheiser se distingue dans l’audio en proposant des casques souvent neutres. Les fréquences sont à un niveau égal sans qu’aucune d’entre elles ne prenne le pas sur les autres. Il en découle sur le GSP 500 une reproduction sonore qui respecte parfaitement le rendu voulu par les développeurs. Les basses sans être dissonante sont un peu amplifié, mais toujours dans le respect des autres fréquences. Rondes et enveloppantes, elles ne dénaturent pas le rendu, mais renforcent l’immersion. Les médiums très équilibrés produisent un rendu ample et riche en harmoniques, et les aigus sont eux aussi parfaitement maîtrisés. Jamais criards, ils savent néanmoins vous faire percevoir un bip ou une sonnerie discrète, même par-dessus des tirs et de la musique. Le rendu est percutant et dynamique. Chaque note semble martelée avec précision et le tout sans être agressif à l’oreille. On peut rester des heures à jouer sans éprouver de fatigue auditive.

Cependant, sa véritable force vient avant tout de sa capacité à reproduire avec précision les différentes voix sonores. On distingue aisément chaque son qui semble découpé par rapport à un autre. Il est un ton au-dessus du G4ME One au rendu plus « mélangé » toutes proportions gardées. Et si vous regardiez vers le Turtle Beach Elite Pro affiché au même tarif, il est incapable de tenir la comparaison face au GSP 500 avec ses médiums étouffés et un son complètement déséquilibré.

Confortable, les deux premières heures

Une fois sur la tête on ne le sent pas. Il tient bien en place, et appuie légèrement, mais suffisamment autour des oreilles pour ne pas bouger. Léger, on l’oublie assez rapidement.

Cependant, un appui sur la partie supérieure du crâne se fait sentir après environ deux heures d’utilisation. La légère pression exercée, imperceptible au début, finira par vous rappeler sa présence. Il vaudra donc mieux éviter de le régler au millimètre près sans laisser du mou. Dans ce cas, la pression se fait ressentir immédiatement. Mieux vaut donc viser large pour le réglage, le confort n’en deviendra que très bon et il continue même dans ce cas à tenir très bien en place.

Il fait toutefois moins bien de ce côté que le G4ME One que l’on peut oublier des heures sur sa tête et qui est d’un confort royal en toutes circonstances.

Il s'ajuste facilement grâce à ces deux poussoirs

Un casque ouvert

Le GSP 500 est un casque ouvert qui laisse donc passer les sons environnants. Un ventilateur bruyant, ou le bip d’une machine à café restent audibles tout en jouant. Il en va de même si l’on vous appelle. Certains joueurs n’aiment pas ça ? Sennheiser propose également le GSP 600, la version fermée de ce casque. Le changement se situe au niveau des coussinets faits d’un similicuir et d’une accentuation supplémentaire des basses afin d’isoler totalement le joueur. Successeur du G4ME Zero chez Sennheiser, il offre les mêmes avantages et inconvénients que le GSP 500, excepté le similicuir des coussinets, un matériau moins durable dans le temps.

Conclusion

Le GSP 500 est le digne successeur du Game One tout en offrant un rendu sonore supérieur et encore plus précis. Si vous possédez le G4Me One, il n’y a cependant pas de raison de les changer. Par contre, pour celui qui recherche un casque design avec un excellent rendu sonore, pour PC ou console, et est prêt à investir 300$, mais avec la certitude d’être tranquille des années, c’est un casque qui répond à tous ces critères. Il vaut son prix et il va être difficile de trouver mieux dans cette gamme. Et puis, Sennheiser reste une société reconnue dans l’audio depuis plus de 30 ans et dont la force réside à concevoir des casques particulièrement neutres. le GSP 500 est un casque d’excellente facture. Il est dommage que des câbles si excellents soient-ils, restent propriétaires ou que l’appui de coussins soit un chouia trop fort, mais avec des câbles aussi solides et en réglant le casque un peu large, ces défauts restent contenus.

 

Verdict

Excellent

 

Positif

+Rendu sonore excellent

+Design

+Câbles tressés ultras solides

+Qualité du micro

+Construction et solidité

 

Négatif

-On le sent après deux heures de jeu

-Câbles propriétaires

-Type de caoutchouc flexible trop dur du micro

-Prix élevé, mais il les vaut