Par Maxime Pelletier - Le Toronto Defiant, de l’Overwatch League (OWL), a dévoilé mardi le logo et l’alignement de son équipe académie basée à Montréal, qui portera le nom de Montréal Rébellion. L’équipe comportera dans ses rangs un Québécois, le joueur de tank Shayne « Chayne » La Rocque.

« Rébellion est un mot qui fonctionne autant en français qu’en anglais et qui rappelle l’équipe-mère, le Defiant », a expliqué Yannick Babin le président de Mirage Sports Électroniques lors du dévoilement du logo. L’organisation de M. Babin, le partenaire local du Toronto Defiant dans cette aventure, est responsable de la gestion de l’équipe montréalaise. Le logo de l’équipe, dont les couleurs rappellent elles aussi celles de l’équipe torontoise, est un oiseau dont la silhouette laisse entrevoir une fleur de lys, emblème du Québec.

Le joueur de tank Chayne arborant le chandail de l'équipe montréalaise. Photo: ShotByGL514

Contrairement au Toronto Defiant, dont l’alignement est composé exclusivement de joueurs coréens, les joueurs du Rébellion sont tous Occidentaux. En plus du tank principal Chayne, l’équipe alignera deux joueurs de soutien américains, Goliath et Tensa, le DPS danois naGGa, le DPS belge Logix, et le tank mexicain Nomy, un ancien du San Francisco Shock, dans l’Overwatch League.

Une équipe qui aspire au titre?

La formation évoluera dans la série Contenders d’Amérique du Nord à compter de début mars. « C’est un alignement qui est capable de gagner les Contenders », assure Yannick Babin, visiblement satisfait de l’équipe qui représentera Montréal. Selon lui, celle-ci s’est montrée capable de rivaliser avec des formations de l’OWL lors de parties d’entraînement récemment. Son objectif : le top 2 du groupe de la division de Contenders, qui contient huit équipes. Côté personnel d’encadrement, le Rébellion sera entraîné par les Américains Dream et byZenith. « Nous avons fait d’importants efforts afin de recruter des talents locaux, car c’est important pour nous de faire la promotion de la scène locale. Nous avons rencontré en entrevue tous les candidats canadiens qui étaient potentiellement capables d’occuper ces postes, mais au final nous avons pris des décisions afin d’avoir l’équipe la plus compétitive possible », relate M. Babin. https://www.youtube.com/watch?v=xTSzAtKX5Q8 À court terme, et malgré son statut de club académie, on ne s’attend pas à ce que les joueurs de Montréal soient appelés à jouer pour le Defiant dans l’OWL. Ce n’est pas nécessairement parce que les joueurs n’ont pas un calibre suffisant, mais plutôt parce que tout porte à croire que les communications entre les joueurs durant les matchs du Defiant se feront en coréen, ce qui rend difficile l’intégration d’un joueur non-coréen à l’alignement.

Une gaming house dans Ahuntsic

Les joueurs et les entraîneurs du Rébellion s’installeront prochainement dans une gaming house dans l’arrondissement Ahuntsic, près du métro Sauvé. Cette maison servira autant de lieu de résidence que de centre d’entraînement pour les joueurs et le personnel d’encadrement. Bien que l’équipe de Contenders des Grizzlys se soient entraînés à partir des bureaux de ceux-ci l’an dernier, il s’agit de la première gaming house à combiner hébergement et encadrement sous un même toit au Québec. À compter de la deuxième saison 2019 des Contenders, cet été, le Rébellion jouera ses matchs en direct de l’arène Esports Central, une salle multifonction de 500 places qui doit ouvrir ses portes rue Sainte-Catherine cette année. Les billets pour y assister seront payants, mais on nous promet que ceux-ci resteront abordables considérant que le public-cible est relativement jeune et a souvent des revenus limités. On nous promet aussi une diffusion des matchs en français à partir de la deuxième saison, avec des présentateurs et présentatrices en direct de l’arène afin que la diffusion puisse capter l’ambiance sur place. Avec son image de marque clairement associée à Montréal, sa gaming house sur le territoire de la métropole et des matchs en direct avec spectateurs à venir, le Montréal Rébellion est un grand pas en avant pour l'infrastructure esportive au Québec. Reste maintenant à voir si l’équipe performera aussi bien que le président de Mirage l’anticipe, et si les fans d’esports québécois répondront présents lorsque viendra le temps d’encourager le Rébellion. À suivre lors du premier match de la saison, qui aura lieu le 4 ou le 6 mars, en fonction de la division de Contenders dans laquelle Montréal se retrouvera.