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MONTRÉAL – Dans un duel serré, les erreurs ne pardonnent guère et le quart-arrière Vernon Adams fils a bousillé quelques jeux menant à un revers de 27-18 des Alouettes de Montréal face aux Lions de la Colombie-Britannique. 

Ainsi, André Bolduc n’a pas pu savourer la victoire alors qu’il remplaçait l’entraîneur-chef Khari Jones, pour ce match, puisqu’il a été déclaré positif à la COVID-19. Du même coup, les Alouettes ont perdu leurs quatre dernières sorties à domicile. 

Après avoir retrouvé son aisance à sa sortie précédente, il y a 15 jours, contre Ottawa, Adams fils a été erratique contre les visiteurs. Sans exagérer, il aurait pu mener les siens à une douzaine de points supplémentaires avec une meilleure exécution (16 en 36 pour 270 verges). 

« Certainement manque d’opportunisme. Quand tu arrives dans la zone payante et tu ne peux faire que des placements toute la soirée, tu te mets dans une position dans laquelle tu vas manquer de points. L’interception dans la zone des buts fait mal aussi », a convenu Bolduc.  

Le quart numéro un des Alouettes (2-3) a notamment été victime de deux interceptions dont une, très coûteuse, dans la zone des buts tôt dans l’affrontement. Au troisième quart, il a été intercepté de nouveau en voulant jouer les héros avec une passe risquée alors qu’il venait d’échapper à deux ou trois plaqués pour un sac. 

« On n’a pas tout simplement pas capitalisé dans la zone payante. On doit mieux faire en tant que groupe, mais ça part avec moi, je dois être meilleur. Je pense à l’interception dès la première séquence qui nous plaçait en retard », a convenu Adams fils.  

Les Als abandonnés par l'attaque aérienne

« On peut mettre le doigt sur quelques jeux qui ont vraiment fait mal. Il faut prendre soin du ballon. Quand tu perds la bataille des revirements, ça n’aide pas », a poursuivi Bolduc qui ne croit pas les Alouettes essaient de trop en faire à domicile où ils ont un dossier de 0-2. 

Cela dit, dans une soirée moins affûtée, Adams fils aurait eu besoin d’un peu plus de mordant de son fidèle allié Eugene Lewis. Le receveur a échappé deux passes qui auraient pu procurer des touchés. 

« J’aurais aimé voir nos receveurs faire plus d’attrapés contestés. De leur côté, chapeau aux Lions, ils l’ont fait toute la soirée. Je n’ai pas l’impression qu’on l’a fait souvent dans ce match et ça n’a pas aidé Vernon non plus », a ajouté Bolduc.  

« Si je me mets dans ses souliers quelques instants, son entraîneur-chef n’était pas là, son coordonnateur offensif et son entraîneur des quarts non plus. Peut-être qu’il a voulu, sans le savoir vraiment, prendre plus de responsabilités sur ses épaules. Il l’a fait plus tôt cette saison et on a essayé de corriger le tir. Il doit jouer en s’amusant », a songé Bolduc en faisant référence aux trois mandats de Jones. 

On présume que ça s’explique par le travail défensif des Lions (4-2), mais les Alouettes ont tenté trop souvent de longues passes même si le pointage était serré. Les Lions ont fini par profiter de la situation pour inscrire le touché décisif avec moins de neuf minutes à écouler devant 13 591 spectateurs. 

Les Alouettes incapables de profiter de l'avantage du terrain

Le résultat est difficile à encaisser puisque la ligne offensive a connu une excellente prestation. Le porteur de ballon William Stanback a exploité ce filon de superbe manière en récoltant 139 verges grâce à plusieurs immenses ouvertures. 

La ligne défensive a également poussé dans la bonne direction en embêtant le quart-arrière Michael Reilly à quelques occasions. 

Et que dire du botteur de précision, David Côté, qui a réussi un impressionnant total de six placements en autant de tentatives. Il s'agit de son sommet et i a donc été l’auteur de tous les points des siens. De plus, il est devenu le quatrième botteur des Alouettes à obtenir six placements dans une partie. 

« Mon travail est d’aller chercher le plus de points quand on se tourne vers moi. Malheureusement, ce ne fut pas assez. C’est bien beau avoir une soirée parfaite, mais c’est moins important sans la victoire à la fin », a commenté Côté qui peut compter sur l’appui d’un imposant contingent familial dans les gradins. 

Parlant des unités spéciales, le retourneur Mario Alford s'est blessé au dernier quart et il a dû quitter le stade à l'aide de béquilles.  

En ce qui concerne l’attaque des Lions, Reilly a atteint le plateau des 300 verges et il a complété deux passes de touché dont une au redoutable Lucky Whitehead. 

Au final, les Alouettes affichent un dossier de 1-6 après une semaine de congé dans les dernières années. La formation montréalaise voudra se reprendre, vendredi prochain, à Toronto. 

« Personne ne s’échappe dans l’Est, ce sera à couteaux tirés jusqu’à la fin. Hamilton se replace, mais on peut rivaliser avec eux. Il faut juste se protéger pour éviter un croisement de l’Ouest », a réagi Bolduc alors que cette défaite n’aide pas. 

Vernon Adams intercepté dans la zone de but
Hatcher portent un dur coup aux Alouettes
Un autre cas classique de la malédiction Vercheval!