MONTRÉAL – On s’attendait à ce que Johnny Manziel retienne toute l’attention après son arrivée à Montréal, mais Antonio Pipkin en a décidé autrement et la suite des choses s’annonce captivante.

Pipkin a continué de charmer ses coéquipiers, ses dirigeants et ses nouveaux partisans avec tout son arsenal.

« Personne ne savait rien sur lui quand il est arrivé. Mais il profite vraiment de son occasion, il est un joueur vraiment spécial quand le match commence. Il avait juste besoin d’une chance », a décrit Chris Ackie avec un immense sourire.

« Il motive l’attaque, il réussit des jeux. Il nous surprend tous et on le supporte. Il doit mener l’équipe et on va le suivre », a-t-il poursuivi.

« On a cru en nos chances »

Ses coéquipiers sont également impressionnés par sa force de caractère. On parle d’un quart-arrière qui a dû s’armer de patience pendant une année entière et qui a été libéré il y a quelques semaines.  

« C’est vraiment un bon gars, il a bûché depuis le camp d’entraînement et il est revenu en force après avoir été libéré. Il est persévérant, on est fiers de lui », a noté Henoc Muamba.

« C’est juste un athlète incroyable, il a de l’énergie à tous les jeux. Il ne baisse jamais les bras, il reste positif peu importe le pointage. Il n’a jamais abandonné, il fait confiance à sa ligne offensive, ses porteurs et ses receveurs. Voilà pourquoi c’est plaisant de jouer pour lui », a décrit le garde Philippe Gagnon.

L’ancien de l’Université Tiffin (en Ohio) a lancé tout un message à ses patrons, mais il préfère décrire le tout ainsi.

« Que l’organisation s’en va dans la bonne direction, on a fait de bons pas vers l’avant cette semaine à l’entraînement. On avait plus de confiance, suffisamment pour penser gagner », a spécifié Pipkin.

Toute la soirée a été plaisante pour Pipkin à l’exception d’une scène particulière. Le moment le plus bizarre a été celui-ci.

« C’est quand j’ai reçu une punition pour avoir été frappé en plein visage. Je ne savais pas que la punition était dirigée vers moi », a-t-il relaté. On présume que la LCF révisera cette séquence.

Bien sûr, l’enjeu sera de savoir s’il conservera son poste de partant en dépit de la présence de Johnny Manziel.  

« Ce n’est pas à moi de décider, mais je serais prêt », a réagi celui dont la famille a suivi son match à partir de la maison.

D’après l’entraîneur Mike Sherman, cette situation ne pose aucun dilemme.

« Je ne vois aucune forme de dilemme », a-t-il assuré.

Le point tournant attendu depuis si longtemps? 

Ceux qui ont à cœur la cause des Alouettes souhaite que cette victoire devienne le point tournant attendu depuis plus de trois années.

« Bien sûr que ça pourrait l’être. Des équipes le font pratiquement chaque année et on espère que c’est notre tour », a lancé John Bowman.

Le triomphe a fait jubiler les joueurs. On pouvait les voir sauter sur le terrain, crier de joie, courir de bonheur tout en partageant le moment avec les partisans.

« Ça veut dire vraiment beaucoup et ce n’était pas juste pour les gars sur le terrain. Les fans, c’était pour eux, on a gagné pour eux. Ils ont été très fidèles avec tous les bas qu’ils ont endurés. On sait ce que ça veut dire pour notre équipe et pour cette ville. On doit maintenant continuer à jouer, on ne peut pas trop célébrer sur cette victoire. Il faut continuer de grandir », a déclaré Muamba.

Le dernier mot a appartenu à Gagnon qui a conservé son pragmatisme malgré le sentiment d’euphorie.

« Le sentiment est incroyable, mais ce n’est que la première étape. On veut se sentir comme ça chaque semaine et jusqu’à la fin de la saison. On ne voit pas cette victoire comme une finalité. Les gars sont contents, mais on doit pousser encore plus fort », a conclu le Québécois dont la présence solidifie la ligne offensive. 

Un ballon volé aux Argos!
Pipkin est tellement calme dans sa pochette
« Une grande célébration après le match »
Ballons et mouchoirs
Une victoire à saveur de championnat