À noter que cette entrevue a été réalisée la semaine dernière.

Anthony Calvillo fera aujourd'hui son entrée dans le Temple de la renommée de la Ligue canadienne de football (LCF) en compagnie des anciens joueurs Kelvin Anderson, Mike O’Shea et Geroy Simon.

Calvillo admet que l’appel de l’ancien commissaire de la LCF Jeffrey Orridge a été particulièrement spécial.

« J’étais parti faire du ski avec Steve Charbonneau lorsque j’ai reçu l’appel. J’ai appelé ma femme pour lui annoncer la nouvelle, mais je ne pouvais le rendre public. C’est le genre de nouvelles que tu veux crier sur tous les toits, mais que tu dois garder pour toi. »

Au cours de sa carrière, Calvillo a accumulé les records des Alouettes et de la LCF. L’ancien quart-arrière refusait de parler de records alors qu’il était toujours actif. Il admet toutefois aujourd’hui être fier de ses accomplissements.

« J’ai toujours été chanceux dans ma carrière et maintenant que j’ai pris du recul et que j’ai pu analyser les années que j’ai jouées, ce qui me surprend le plus, c’est d’avoir joué durant 20 saisons. C’est plaisant de pouvoir dire que j’ai joué 20 ans. J’ai vécu beaucoup de sacrifices, de hauts et de bas, et je suis vraiment fier d’avoir accompli ce fait d’armes. »

Calvillo se souvient également avoir été ébahi par les 50 000 verges de Ron Lancaster alors qu’il faisait son entrée dans la ligue.

« Je me disais « Wow! C’est beaucoup de verges », mais maintenant que je pense à ma carrière et à la marque de 78 000 verges que j’ai établie, c’est fou ce que nous avons pu accomplir à Montréal! Je ne peux m’empêcher de penser aux jeunes qui penseront aussi que c’est beaucoup de verges en début de carrière. »

En 1998, après trois saisons difficiles avec les Tiger-Cats d’Hamilton. Anthony Calvillo a choisi de s’aligner pour les Alouettes de Montréal alors qu’il avait également une offre des Roughriders de la Saskatchewan sur la table.

« Je sentais au fond de moi que si je connaissais une autre mauvaise saison, ma carrière serait terminée. Je voulais apprendre d’un quart-arrière d’expérience et la présence de Tracy Ham m’a amené à Montréal. »

L’ancien numéro 13 est également très reconnaissant envers son entraîneur Don Matthews.

« Pour être honnête, au début j’étais intimidé par Don Matthews. J’étais nerveux d’être retranché, mais quand nous avons discuté pour la première fois, il m’a dit que je serais le quart partant. Le fait d’avoir la confiance de quelqu’un pour qui j’avais du respect m’a donné des ailes. Ensuite il a amené les entraîneurs et le talent. Le succès a suivi. Il est le premier à avoir cru en moi. »

Calvillo rejoint les immortels de la LCF

Anthony Calvillo a également développé une relation particulière avec Ben Cahoon lors de son séjour à Montréal.

« Nous sommes arrivés en même temps avec l’équipe et nous étions toujours ensemble sur le terrain et à l’extérieur. Son talent rendait également ma tâche beaucoup plus facile et nous avons développé une excellente chimie. »

Anthony Calvillo a dû accrocher ses crampons à la suite d’une commotion cérébrale en 2013. Celui qui est désormais entraîneur des quarts-arrière des Alouettes assure toutefois ne pas avoir de regrets quant à la fin de sa carrière.

« J’ai toujours senti dans mes dernières années que je jouais au niveau que je désirais. Chaque saison j’évaluais si j’étais capable de continuer et si je m’amusais encore. Je considérais que oui, je me suis blessé et parfois le corps nous dit que c’est assez. »

En chiffres : Anthony Calvillo