MONTRÉAL – Que se passe-t-il avec Antonio Pipkin? Les signes encourageants démontrés en 2018 ne sont plus visibles dans son jeu. Heureusement que Vernon Adams fils semble se rapprocher d’un retour au jeu.

L’entraîneur-chef Khari Jones ne pouvait quand même pas sauter de joie, mais il en avait probablement envie quand il songeait au fait qu’Adams fils devrait reprendre les commandes de l’attaque, samedi prochain, à Calgary.

« Bien sûr, il doit d’abord passer avec succès tous les tests. Mais il progresse dans la  bonne direction, il a pu s’entraîner la semaine dernière. De ce que je vois, je crois qu’il passera les tests », a expliqué Jones.

À la lumière du rendement de l’équipe pendant l’absence d’Adams fils, l’entraîneur des Alouettes a franchi le pas, pour la première fois, de le confirmer comme le quart numéro un de l’organisation.

« C’est notre quart-arrière », a-t-il lancé. S’il n’était pas en mesure de renouer avec l’action, Matthew Shiltz serait le candidat délégué.

Mais il faut tout de même se pencher sur le cas de Pipkin qui ne s’est pas défilé dans le vestiaire.

« J’ai tout simplement joué du mauvais football, je dois retrouver mon aisance et ma confiance. Ça ne peut pas continuer comme ça, je suis très déçu de mes performances », a révélé Pipkin.

On peut tout de même souligner son attitude positive comme coéquipier. Aucune friction n’a été perceptible entre lui et Shiltz même après que Pipkin ait cédé son poste à la suite du premier quart.

En tant qu’ancien quart dans la LCF, Jones sait qu’il doit aider son jeune protégé en panne de confiance.  

« J’ai toujours été confiant en mes moyens et je veux transmettre cela aux joueurs parce que c’est difficile quand la confiance diminue. On doit les aider dans ce sens », a-t-il maintenu.

Ce n’est pas pour rien que Jones a rapidement procédé à un changement.

« Je voulais surtout voir une certaine allure de Pipkin et ça ne s’est pas produit. Il semblait chancelant sur quelques jeux et il ne voyait pas le terrain comme il se doit. Pour une raison difficile à identifier, sa confiance n’est pas au rendez-vous. Il se casse probablement un peu trop la tête », a décrit l’entraîneur.

Les déboires offensifs des dernières semaines ne reposent pas uniquement sur les épaules des quarts, mais c’est tout comme.  

« Il y a plus que les quarts, on a manqué de belles opportunités pour les courses en ratant des blocs importants. Je me souviens aussi d’une punition coûteuse. Ça concerne encore l’unité au complet. Les receveurs ont mieux capté les passes même si les occasions étaient peu nombreuses. Mais il faut tout de même reconnaître la grande influence du rendement du quart », a commenté Jones.

Au moins, Shiltz a prouvé qu’il avait progressé dans son rôle de réserviste.

« Je dois clairement corriger quelques aspects, j’aurais aimé réussir quelques jeux de plus et surtout lancer le ballon avant ce sac. Je vais apprendre de ce qui s’est passé », a déclaré Shiltz qui n’avait tenté que très peu de passes en 2018 et en 2019.

Le retour d’Adams fils devrait procurer une grande dose d’énergie à l’équipe. Toutefois, il faudra voir si le revers crève-cœur encaissé contre Ottawa et cette défaite frustrante contre la Saskatchewan vont affecter le moral du club.

« Je ne pense pas, c’est l’un des points positifs de cette équipe. Je crois que toutes les équipes doivent traverser des épreuves, des déceptions. Les bonnes équipes doivent s’en remettre et on doit revenir avec la même énergie. On doit continuer de croire qu’on possède une équipe solide », a proposé l’entraîneur.  

« Les victoires vont venir, on continue d’y croire. C’est à nous d’enchaîner trois victoires pour se replacer à 6-4. Je crois en cette équipe, j’aime cette équipe. On va s’en sortir, c’est à nous de gagner les matchs que l’on doit gagner », a conclu Tommie Campbell.

Roughriders 17 - Alouettes 10