MONTRÉAL – Dans l’univers de la LCF, c’est souvent l’équipe qui amorce les éliminatoires avec l’élan le plus convaincant qui parvient à soulever la coupe Grey. Ce n’est pas étonnant que les Alouettes de Montréal souhaitent donc capitaliser sur la chimie grandissante entre Trevor Harris et ses partenaires. 

Contre l’équipe B des Blue Bombers de Winnipeg, Harris n’a pas eu à découper la défense adverse pour soutirer la victoire. Cependant, il a démontré peu de failles, même si son arrivée dans le nid montréalais demeure récente. 

« Il n’a vraiment pas commis beaucoup d’erreurs. Il est solide et confortable plus il connaît nos joueurs et il ne sera que meilleur dans ce sens. Il a été très bon, il est juste là depuis trois semaines. C’est agréable de travailler avec lui », a jugé l’entraîneur-chef Khari Jones. 

Cette chimie était particulièrement évidente avec Eugene Lewis, mais Harris a tenu à englober ses autres receveurs. 

Blue Bombers 14 - Alouettes 28

« C’est comme ça avec tous les gars, ils ont une excellente faculté pour lire les couvertures défensives, ça facilite beaucoup ma transition avec l’équipe », a statué Harris.  

« Il s’agissait de ma deuxième semaine d’entraînement avec les partants. J’ai bien hâte de voir la suite, ce sera plaisant », a poursuivi le vétéran quart. 

Lewis, qui a ajouté deux touchés à sa fiche, est heureux de ce qui se développe avec son nouveau quart-arrière. 

« Il accomplit tout un travail, on réussit des jeux. J’apprécie son dévouement depuis son arrivée », a-t-il noté au collègue Didier Orméjuste. 

Assis à côté de Lewis pour la disponibilité médiatique quelques minutes plus tard, Harris lui a aussi tendu un bouquet de fleurs. 

« Est-ce qu’il y a meilleur ? Il a été bon. C’est un receveur de confiance », a lancé Harris. 

Inutile de se tirer encore dans le pied

Ça demeure toutefois inutile de trop tester cette cohésion. Idéalement, il faudrait que les Alouettes arrêtent de se tirer dans le pied comme ils le font depuis le début de la saison. Sans cette mauvaise habitude, les Alouettes seraient déjà assurés de disputer un match éliminatoire à domicile. 

Une leçon de danse après un faux pas

Mais le sport demeure un monde particulier et cette équipe semble mieux réagir quand elle se creuse un trou.

« Tu ne veux pas devoir passer par là, mais je suis content de notre réponse. Je n’étais pas trop inquiet, je savais que ça prendrait plus de six points pour gagner ce match », a témoigné Jones qui était heureux de voir Adarius Pickett se reprendre par la suite sur les unités spéciales. 

Les Alouettes auront besoin d’aide pour terminer au deuxième rang de leur section. Le lendemain de leur rencontre, ils devront espérer une défaite des Tiger-Cats contre les Roughriders. Ainsi, est-ce que Jones voit avant tout ce dernier match de la saison régulière comme une façon d’envoyer un message aux Argonauts de Toronto qui bénéficient d’un répit à la première semaine éliminatoire?  

« Je ne sais pas, je veux surtout qu’on joue notre style et du jeu solide partout. Je ne veux pas qu’on recule dans notre exécution. Si on joue à la hauteur de notre potentiel, on peut jouer contre n’importe qui et je crois qu’on l’a prouvé », a conclu Jones avec confiance.