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RÉSULTATS

Ce n'est plus le temps de flotter sur le nuage pour les Alouettes

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MONTRÉAL – Cette semaine, le mot d'ordre, chez les Alouettes, a été de remettre les pieds sur terre après le triomphe libérateur contre les Tiger-Cats de Hamilton. Face à un adversaire probablement encore plus coriace, chaque manque de concentration plombera les ailes du club montréalais.  

 

« Ça se passe bien et Trevor (Harris) a axé son message sur le fait qu'on ne doit pas lever le pied, on ne doit pas penser qu'on a déjà accompli quelque chose de grandiose. Le but, c'est le championnat », a mentionné le receveur Hergy Mayala.

 

En tant que vétéran, Harris tenait à s'assurer que personne ne commette l'erreur de flotter sur le nuage de cette première victoire éliminatoire montréalaise en huit ans.

 

« L'intensité ne fera que monter alors que tu arrives des belles sensations de la victoire contre Hamilton donc tu dois revenir à la réalité. Au chapitre des statistiques, l'équipe qui obtient le laissez-passer possède quelque chose comme 78% des probabilités de se rendre au championnat », a ciblé Almondo Sewell, un autre vétéran fort respecté.  

 

« C'est là que ça devient encore plus important d'être prêt et bien concentré », a-t-il ajouté.

 

Sewell a déjà lancé des flèches à Harris pour le déstabiliser quand il était son adversaire. Aujourd'hui, il se réjouit de son influence.

 

« Un vétéran comme lui, il connaît la différence. Il l'a dit à l'attaque mardi, vous êtes sur le high, mais il faut recommencer le processus à zéro, c'est un autre match », a noté Sewell.

 

D'ailleurs, Sewell juge que l'expérience de quelques piliers des Alouettes sera très payante.

 

« C'est un facteur considérable et c'est génial qu'on puisse compter un groupe de jeunes merveilleux, ils écoutent nos conseils. Ils comprennent l'enjeu de ce match », a argué le joueur de ligne défensive.

 

À travers ces différents commentaires, on comprend que la communication est devenue essentielle dans la relance du club cette saison. De l'avis de plusieurs, une rencontre d'équipe avant la victoire déterminante à Winnipeg (le 11 août) a changé la dynamique du groupe.

 

« C'était une très bonne rencontre, c'était beaucoup axé sur le fait que tu deviens nettement meilleur sur le terrain quand tu fais confiance à chacun des gars autour de toi. On a appris à mieux se connaître et la chimie a atteint un autre niveau à partir de là. On a fait la même chose avant le duel contre Hamilton, la semaine dernière », a commenté Sewell.

 

Les Alouettes ne volaient pas très haut avant ce duel avec une fiche de 2-6. Par la suite, on parle plutôt de huit victoires en onze sorties dont le gain en demi-finale de l'Est. La seule réflexion qui habite les joueurs et les dirigeants, c'est que ce serait bête de s'arrêter là.  

 

« Personne ne sera heureux d'avoir gagné un seul match éliminatoire, on arrivera avec un immense désir de gagner », a insisté Harris qui a commencé sa carrière avec un séjour de quatre saisons avec Toronto.

 

L'une des intrigues de cette rencontre s'avère l'effet de la semaine de congé dont les Argonauts ont bénéficié comparativement à la lancée acquise par les Alouettes. Des théories existent des deux côtés alors ça devient impossible de déterminer le meilleur contexte.

 

Mais la différence peut se jouer sur un aspect selon Danny Maciocia.

 

« Ça dépend du leadership, des vétérans et de l'engagement des joueurs », a relevé le directeur général et entraîneur-chef par intérim.

 

Cette réponse donne des arguments à Harris qui était prêt à abonder dans ce sens.

 

« Tout le monde sait qu'on a entamé l'année 2-6, qu'on a changé d'entraîneur-chef et de coordonnateurs et qu'il y a eu les histoires avec les propriétaires. Notre capacité à surmonter l'adversité démontre le caractère que Danny a déniché pour former ce groupe. Ainsi, ce sera à nous de jouer avec cet atout », a proposé Harris.

 

Il faudra que ce caractère tienne le coup pendant les épreuves puisque les Argonauts entendent tester les limites des Alouettes.

 

« Les Argos ont encore l'impression qu'ils auraient mérité d'atteindre la coupe Grey la saison dernière donc ils seront affamés », a reconnu Harris.

 

Mais, là encore, Harris avait un plan en tête.  

 

« Je ne crois pas qu'on ait joué un véritable match complet jusqu'à présent », a conclu le quart-arrière de 36 ans en laissant sous-entendre que son équipe est mûre pour y parvenir à une petite victoire de pouvoir disputer le match ultime.