MONTRÉAL – Que se passerait-il si Vernon Adams fils se blessait ? En théorie, puisqu’il entame sa quatrième saison avec les Alouettes de Montréal, Matthew Shiltz devrait être en mesure de compenser. Malheureusement, sa performance, samedi soir, n’avait rien de concluant. 

À défaut de pouvoir disputer des matchs préparatoires, les équipes de la LCF doivent se contenter de matchs simulés avec leurs effectifs respectifs. Les Alouettes ont tenu une deuxième expérience de ce type, samedi, au Stade Percival-Molson, mais Shiltz a connu une sortie laborieuse. 

Depuis son arrivée avec les Alouettes, l’Américain de 28 ans a trop souvent eu tendance à hésiter à décocher ses passes. Le scénario s’est répété alors qu’il a préféré courir à plusieurs occasions avec le ballon. 

C’était loin d’être l’idéal puisque, dans un match préparatoire, les entraîneurs voulaient évaluer la compétition relevée chez les receveurs tout en épiant les joueurs défensifs. 

« Il a eu une journée difficile, mais ce n'était pas seulement lui. C'était un petit peu aussi la ligne à l'attaque et les porteurs de ballon qui étaient sur le terrain. Jusqu’à maintenant, il a réussi de bonnes performances au camp d’entraînement et ce fut encore le cas lundi », a réagi le directeur général Danny Maciocia à ce sujet. 

Du même souffle, Maciocia a confirmé qu’une compétition se déroulait à chaque position. Chez les quarts, les Alouettes misent également sur Broc Rutter – qui vient toutefois de se blesser à une cheville – et Nick Thiano qui s’est joint au club dans les derniers jours. 

Bref, Khari Jones et ses adjoints doivent se croiser les doigts pour qu’Adams fils demeure en santé. 

Quant à Maciocia, il a regardé ce match avec un regard différent. Dans son rôle, sa priorité consiste à fournir la profondeur nécessaire aux entraîneurs. 

« Si jamais une blessure survenait à tel poste, quel est le prochain joueur qu'on peut embarquer sur le terrain et gagner avec lui aussi. C'est de confirmer la profondeur pour chaque position, c’était le but ultime de ce match », a rappelé Maciocia qui continuera d’accumuler des informations d’ici les derniers retranchements prévus vendredi. 

L’un des dossiers à surveiller par rapport à la composition de la formation partante, c’est le rôle de porteur de ballon. Cameron Artis-Payne semble procurer des options intéressantes aux Alouettes, mais est-ce réaliste de l’inclure dans la formation en même temps que le partant William Stanback?

« Je sais que les entraîneurs aimeraient miser sur les deux, mais je ne sais pas si c’est possible. Tout se joue sur le ratio. Évidemment, l’entraîneur de la ligne défensive voudrait une ressource de plus à sa position, c’est la même pour les secondeurs et les demis défensifs tandis qu’André Bolduc (l’entraîneur des porteurs de ballon) poussera pour Cameron. C’est là que je devrai discuter du sujet avec Khari Jones. Ce sera assurément une semaine intéressante, on voulait de la compétition et elle est là », a exprimé Maciocia. 

Du côté des maraudeurs, Marc-Antoine Dequoy s’habitue de plus en plus à ce poste en tant que substitut à Ty Cranston. 

« Il a eu une bonne journée avec une autre interception (bien saisie tout près de ses pieds). Avec les Carabins, il jouait plus loin comme demi défensif. Comme maraudeur, on lui demande de se placer à 12-14 verges de la ligne de mêlée. Ça exige une période d’adaptation et il progresse. Il va assurément causer des ennuis à nos adversaires avec sa vitesse sur les unités spéciales », a raconté le directeur général. 

David FoucaultL'attente a été longue pour Foucault 

Pendant que plusieurs réguliers (dont Woody Baron, Antonio Simmons, Chris Ackie, Patrick Levels, Kaion Julien-Grant, Alexandre Dupuis) doivent soigner des bobos, le joueur de ligne offensive David Foucault a finalement été en mesure de participer aux exercices lundi. 

« C’était plaisant, j’ai eu besoin d’une dizaine de jours pour recommencer. J'ai fait beaucoup de répétitions mentales, mais je suis content d'être revenu », a noté Foucault qui s'était blessé au fascia plantaire tôt dans le camp. 

« Surtout que ça fait un an et demi qu'on n'a pas pratiqué, j'ai trouvé ça long pas mal », a reconnu le Québécois de 32 ans. 

Son expérience professionnelle lui a permis de renouer avec l’action plus facilement. Il n’en demeure pas moins qu’il a fini par se poser des questions à propos de sa sécurité d’emploi avec les Alouettes. 

« C’est sûr parce que je suis quand même vieux et qu’il y a de bons joueurs de ligne offensive. J'ai trouvé ça plate vu qu’on attend depuis longtemps », a mentionné celui qui est utilisé comme garde.