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RÉSULTATS

Flag football : de l'intérêt chez les Alouettes pour les JO de 2028

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LÉVIS – L'ascension du flag football ne fait aucun doute et certains joueurs des Alouettes de Montréal, dont Marc-Antoine Dequoy, seraient emballés d'y représenter le Canada aux Jeux olympiques de 2028.

On vous parle de ce sujet puisque Geoffrey Cantin-Arku a eu l'excellente idée d'organiser un tournoi de flag football pour la deuxième journée de la première édition de son Académie GCA à Lévis.

Ça tombait à merveille pour les 265 participants, qui ont adoré ce côté compétitif, mais aussi puisque Dequoy était le conférencier pour cette journée.

Après un entraînement de la saison 2024, le maraudeur des Alouettes nous avait confié qu'il était attiré par le projet olympique. Son impressionnante vitesse serait, bien sûr, un atout majeur.

« Pour être honnête, la porte n'est pas fermée, mais personne ne m'a approché dans ce sens. Si on m'approche, je vais sans doute le considérer », a raconté Dequoy avec prudence mardi.  

C'est en prononçant la phrase suivante que ses yeux ont brillé de bonheur comme quand il file vers un ballon à intercepter.

« Ce serait le fun de pouvoir défendre les couleurs du Canada. On verra, je suis certain qu'il y a plusieurs autres joueurs talentueux au pays. Mais, il reste du temps, on verra s'ils ont besoin de joueurs plus vieux », a poursuivi celui qui aura 33 ans durant les Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles.

Pour son passage à Lévis, Dequoy a misé sur son humilité en racontant les embûches qu'il a surmontées au fil de son parcours. À première vue, ce serait difficile de croire qu'il en a arraché à l'école et qu'il a arrêté le football à un certain point.

« J'ai expliqué comment je m'en suis sorti et l'aide que j'ai obtenue. Juste aller à l'école, ça ne fonctionnait pas pour moi. J'ai essayé de commencer une année sans le football et j'ai coulé tous mes cours », a cerné le maraudeur.

« Le sport, c'était ma survie. Sans le football, je ne crois pas que j'aurais fini mon secondaire », a-t-il lancé aux jeunes qui buvaient ses paroles avant de lui demander des photos et des autographes sur des gants, des souliers, des chandails et même des étuis de téléphone cellulaire.

En propageant son message dans les écoles, Dequoy a reçu des confidences des enseignants et du personnel scolaire.

« On me dit que les jeunes se désistent rapidement. Ils ont grandi dans une ère où tout va vite, ils sont habitués à ça avec le web, les réseaux sociaux. Ça fait que la persévérance et la patience, ce n'est pas toujours naturel pour eux. J'aimerais donc qu'ils retiennent la persévérance », a-t-il souhaité.

Oui, la persévérance, mais également le plaisir. Puisque ses parents lui ont prodigué le meilleur conseil, celui de s'amuser dans le sport.

« J'ai été chanceux, parce que j'ai joué avec des coéquipiers que leurs parents imposaient beaucoup de pression. Je voyais qu'ils n'avaient pas autant de plaisir », a précisé Dequoy.

Le pire conseil reçu a été de se faire dire que « le football, ce n'est pas fait pour toi » et il le mentionne avec une pointe de motivation dans le coin de l'œil.

Un tel camp, un exploit pour une recrue

À 30 ans, Dequoy n'en est pas à son premier rodéo au football. Mais il a été, lui aussi, épaté par le camp élaboré par Cantin-Arku.

« Il faut réaliser que, pour un joueur recrue, d'organiser un camp celui-ci, c'est incroyable et impressionnant. C'est une chose de le dire, mais de le faire ! Moi, je ne l'ai pas organisé ce camp », a vanté Dequoy.

Grâce à notre métier, on peut témoigner de la grande implication des joueurs de football québécois auprès de la relève. On les croise autant dans les écoles, les organismes communautaires que les camps de football. Visiblement, ils ont la santé de leur sport à cœur.

« On m'a donné un très bon conseil : utilise le pouvoir du chandail. C'est tellement vrai, on a cette chance de pouvoir exercer un impact sur les jeunes. C'est à nous d'en faire le plus possible grâce à notre carrière », a partagé Dequoy.

Un portrait qui le réjouit. D'autant plus que l'attraction des Alouettes a repris son envol pour se rapprocher de celle des belles années du club.