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RÉSULTATS

L'enjeu crucial de la ligne offensive pour les Alouettes de Montréal contre Hamilton

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MONTRÉAL – Une entrevue pour une recrue, une amende. Commencer son entrevue avant un vétéran, une autre amende. Réprimandé pour ces deux offenses jeudi, Pier-Olivier Lestage en riait tout en étant un peu exaspéré de perdre des dollars qui auraient pu lui payer un excellent repas. 

Malgré le sérieux qu'impose une semaine éliminatoire, les joueurs des Alouettes de Montréal s'amusaient, jeudi, après l'entraînement. 

Étant donné que le rendement de la ligne offensive montréalaise sera crucial, dimanche, en demi-finale de l'Est contre les Tiger-Cats de Hamilton, on a voulu parler à Lestage, à Kristian Matte et à Luc Brodeur-Jourdain, l'entraîneur de cette unité. 

C'est alors qu'on a appris les clauses régissant l'imposition d'amendes au sein de ce groupe. On s'excuse d'avoir allégé le cochon de Lestage, mais il fallait aborder l'enjeu qui devrait déterminer le vainqueur de la partie. 

Dans un premier temps, les Alouettes ne peuvent point espérer l'emporter sans bien protéger leur quart-arrière Trevor Harris. L'an passé, lors du duel éliminatoire entre les deux équipes, cette faiblesse avait coulé les Alouettes. 

Pour augmenter ses chances de victoire, la formation montréalaise souhaite déployer une attaque équilibrée qui faciliterait la vie du vétéran quart. Mais, grâce à un redoutable front défensif, les Tiger-Cats ne concèdent que des miettes par la course à leurs adversaires. 

Trevor Harris« Notre quart-arrière demeure dans la pochette donc il faut être prêt à tout bloquer. Je crois en notre groupe, on voit qu'il y a de belles choses », a réagi Matte, bien au fait du contexte. 

« Hamilton a un très bon front même sans Dylan Wynn. Je pense que c'est l'un des meilleurs fronts. Ce sera bagarre de rue, c'est tout. Un match comme on les aime. Ça va se gagner dans les tranchées et ça devrait bien aller. Je n'ai pas trop d'inquiétude par rapport à ça », a, quant à lui, observé Lestage. 

La présence de Lestage, une recrue, comme garde à gauche pourrait faire craindre des défaillances. Mais Brodeur-Jourdain a rappelé ce qui saute aux yeux. 

« P-O, je le dis depuis son arrivée, est une fausse recrue. Il ne faut pas se mentir, il est capable de jouer et même dominer dans la LCF. C'est une bonne chose d'avoir un P-O fâché sur le terrain », a noté celui qui a également affiché sa confiance envers David Brown, le centre recrue qui remplace Sean Jamieson, blessé. 

Ça va de soi qu'un William Stanback en grande forme faciliterait la vie des Alouettes. Le numéro 31 reprend ses aises depuis quelques matchs si bien que le club montréalais peut s'appuyer sur lui, Walter Fletcher et Jeshrun Antwi pour varier les menaces. 

« Son retour nous permet d'avoir trois excellents porteurs avec chacun leurs attributs, ça m'excite passablement. En plus, Stanback est dû, on est prêts pour popper quelques grosses courses », a lancé Lestage.  

« J'adore nos ressources dans le champ-arrière avec Stanback, Fletcher et Antwi. On va utiliser à fond ce que chacun procure à notre attaque et on espère que ça nous permettra ensuite de tenter des jeux explosifs par la passe », a anticipé Danny Maciocia.  

« Ce fut très plaisant de passer l'année avec eux. On est comme un monstre à trois têtes ! », a imagé Stanback. 
 
Les Alouettes préparent une nouvelle stratégie

Cette troisième tête sera la bienvenue car les Alouettes n'ont pas embêté Hamilton par la course cette saison. Privés de Stanback pour les trois duels, les Alouettes ont vu les porteurs de ballon se contenter de 49, 31 et 76 verges dans ces affrontements. 

Mais une petite intrigue se dessine alors que les entraîneurs des Alouettes ont mijoté un plan. 

« Au niveau stratégique, on essaie de faire quelque chose de nouveau contre un front en particulier qu'ils utilisent, un front qui nous a toujours donné du fil à retordre. On travaille là-dessus depuis le début de la semaine », a témoigné Brodeur-Jourdain sans révéler d'indices. 

Et si les bonnes intentions n'étaient pas suffisantes pour que l'attaque terrestre se démarque ?

« Je demeure convaincu que la course va fonctionner. D'ailleurs, tu peux courir de différentes manières. Quand tu lances de courtes passes à (Tyson) Philpot ou (Kaion) Julien-Grant, ça devient des courses dans un sens. Je suis persuadé que notre ligne offensive sera capable de gagner la bataille des tranchées », a commenté Maciocia.

Éviter la guerre de mots

Pour Stanback, la bataille se gagnera autrement. 

« On sait qu'ils vont venir ici et nous lancer toutes sortes de remarques. De notre côté, on ne doit pas embarquer dans ce jeu et se concentrer sur le match. Il ne faut pas se laisser affecter par leurs insultes », a pointé le demi offensif. 

« C'est leur seule manière de nous vaincre. Ils vont essayer de nous déranger et on ne peut pas se permettre que ça arrive », a-t-il ajouté. 

Honnête, Stanback ne cache pas qu'il a de la misère à demeurer calme. 

« Ouais, car quand les adversaires commencent ce manège, ça devient irrespectueux et tu veux répliquer. Mais on ne peut pas les laisser nous sortir de notre élément », a conclu l'Américain en nous donnant hâte de voir qui aura le dernier mot au pointage.