Eugene Lewis ne ralentit pas, Tyrice Beverette remplace Marc-Antoine Dequoy

MONTRÉAL – Habituellement, un métronome n'a rien d'excitant. Mais Eugene Lewis s'est établi comme le métronome le plus excitant et spectaculaire en ville. Le receveur des Alouettes de Montréal s'approche déjà du plateau des 1000 verges. 

Depuis qu'il est devenu un atout régulier des Alouettes en 2018, Lewis a toujours répondu présent. Peu importe les ennuis au poste de quart-arrière, les changements au poste d'entraîneur, les ajustements dans le système offensif ainsi que les hauts et les bas de la ligne offensive.

Cette année encore, Lewis aurait pu voir sa cadence être affectée. Avec la perte hâtive du porteur de ballon William Stanback, les défenses adverses ont délégué plus de ressources pour tenter de le menotter. 

Mais non, Lewis a encore épaté la galerie avec des attrapés sensationnels et une fabuleuse constance. Son compteur s'élève déjà à 954 verges après 12 matchs. 

« Exactement. En sachant que la surveillance est accrue sur lui, il livre la marchandise malgré tout », a convenu Danny Maciocia, le directeur général en entraîneur-chef, taquinant le confrère Herb Zurkowsky comme quoi il s'agissait de sa meilleure question de l'année. 

Même que sa moyenne de verges par match n'a jamais été aussi bonne. Elle est passée de 46 à 2018, à 63 en 2019, à 74 et 2021 et elle a grimpé à 80 en 2022. 

« Tu ne peux pas trouver plus constant que lui. Chaque jour, chaque année, il joue à la hauteur. C'est un individu compétitif, ça l'anime sans cesse », a vanté Maciocia. 

À travers la LCF, Lewis se classe au quatrième rang cette saison et c'est une évidence qu'il voudrait terminer l'année au sommet. 

Beverette en l'absence de Dequoy

Sans avoir pu s'établir dans la NFL, Lewis a trouvé sa niche au Canada. Tyrice Beverette évolue en défense, mais il aimerait en faire autant. 

Après deux saisons avec les Tiger-Cats de Hamilton, Beverette s'impose comme une ressource très utile au sein de l'unité défensive montréalaise. 

D'abord employé dans la tertiaire, Beverette a gagné un poste de partant comme secondeur du côté large. Cette semaine, dans un match crucial au classement, il effectuera son premier départ comme maraudeur dans la LCF. 

« Durant toute ma carrière, j'ai été barouetté d'une position à une autre et j'essaie toujours de procurer la même étincelle à mon équipe peu importe où j'évolue », a noté Beverette qui accepte cette réalité sans rechigner. 

« Je ne crois pas que ce sera difficile puisque j'ai déjà joué à cet endroit. Le besoin est présent cette semaine, donc je vais le faire avec plaisir. Je pourrai exposer mes habiletés à cette position », a ajouté l'athlète de 27 ans. 

Avant d'aboutir dans la LCF, Beverette s'était entraîné comme maraudeur pendant son passage avec les Bengals de Cincinnati en 2018.  

« On a été impressionnés quand on a regardé ces images. Il est capable de jouer le ballon dans les airs et je sais qu'il déploiera une belle présence dans le milieu du terrain si des ballons y sont lancés. De plus, il connaît notre approche dans la tertiaire », a commenté Maciocia. 

Beverette se retrouvera avec ce mandat contre Hamilton car Marc-Antoine Dequoy a obtenu une semaine de congé à la suite du décès de sa mère. 

L'absence de Dequoy permettra à Brian Harelimana de revoir de l'action comme secondeur. Depuis que Beverette a hérité de la confiance des entraîneurs au poste de secondeur, Harelimana a dû se contenter d'un rôle sur les unités spéciales. 

« C'est l'un de mes bons amis dans l'équipe, on s'aide. Quand il a fait la transition de demi défensif à secondeur du côté large, je l'ai beaucoup aidé », nous a appris Harelimana. 

« Tyrice a beaucoup d'énergie et il ne ratera pas une chance d'asséner un puissant coup. On l'apprécie énormément, il exerce une belle influence dans notre défense et sur les unités spéciales », a soumis Harelimana.  

Tout comme Beverette, Harelimana est perçu comme un joueur intelligent qui s'assure de s'imposer physiquement.

« J'ai eu du succès quand j'ai joué plus tôt cette saison et c'est sûr que, comme compétiteur, je veux être sur le terrain plus souvent. Je comprends qu'il y a un processus et j'ai l'intention de saisir cette opportunité », a mentionné Harelimana.