Davis Alexander, des Alouettes, est encore un peu gêné de son impact auprès des jeunes
LÉVIS – Devenir la grande vedette d'une équipe professionnelle, à 26 ans, ça exige une période d'adaptation même pour un athlète comme Davis Alexander qui est animé par une belle confiance.
Le nouveau quart partant des Alouettes de Montréal a quitté l'Arizona notamment pour participer, lundi et mardi, au premier camp de football de Geoffrey Cantin-Arku (l'Académie GCA) à Lévis.
En quelque sorte, il s'agissait de son baptême dans une foule en tant que l'une des grandes vedettes de l'organisation.
Pour les jeunes quarts-arrières qui ont participé à l'événement, c'était un rêve de pouvoir s'abreuver des conseils d'un athlète de sa trempe.
Alexander s'est prêté au jeu avec un plaisir débordant. Il riait très souvent avec eux et il s'est même prêté à un exercice qui a emballé les jeunes. Il s'est amusé à leur lancer des bombes de 30, 40 et parfois 50 verges. Chaque participant qui attrapait sa passe poursuivait la compétition amicale tandis qu'un ballon échappé menait à une élimination.
Lorsque son bras canon se repose, Alexander s'exprime avec humilité quand on lui mentionne que sa présence représente un immense privilège pour les jeunes.
« Je m'amuse beaucoup aussi. Si je peux avoir un impact sur des jeunes, tant mieux », a réagi Alexander en étant un peu gêné de le dire.
Marc-Antoine Dequoy a eu à s'ajuster à l'explosion de sa popularité et il n'est pas inquiet pour Alexander.
« Il faudra qu'il s'habitue parce qu'il a véritablement le potentiel d'être un très grand quart-arrière pendant une décennie. C'est sûr que la prochaine saison, c'est le test ultime pour voir comment il composera avec la pression, les hauts et les bas. Mais je suis tellement convaincu qu'il sera capable de bien gérer le tout », a mentionné Dequoy.
« Davis n'a pas besoin de ressentir le syndrome de l'imposteur, il détient tout ce qu'il faut », a-t-il assuré.
« Et il est bien entouré aussi. C'est un terme un peu brut, mais il n'y a pas de cancer dans notre groupe », a ajouté Dequoy.
Grâce à son bagage de trois saisons dans le nid des Alouettes, Alexander a appris que l'équipe rayonnait à travers la province.
« Je sais que plusieurs de nos partisans viennent de Québec et des environs. Je suis content d'être présent même s'il y a des joueurs des Argonauts », a-t-il lancé en taquinant Kevin Mital qui avait aussi accepté l'invitation.
Rapidement dans la première journée, Alexander s'est plié au désir des participants.
« Tous les jeunes sont intéressés à expérimenter le style des nouveaux quarts, lancer en se déplaçant ou décocher une passe avec le bras en angle. Oui, c'est vrai que c'est cool, mais on a également insisté sur les principes les plus importants », a décrit Alexander qui excelle hors de la pochette protectrice.
Lui-même s'assure de ne rien négliger dans sa préparation, s'entraînant de cinq à sept fois par semaine. Alexander a indiqué son état d'esprit demeure inchangé avec ses nouvelles responsabilités, mais il a tout mis en œuvre pour que ça se passe bien.
« Je serai toujours reconnaissant (de la confiance des dirigeants), je suis excité et je comprends aussi que mes performances devront être au rendez-vous. La saison précédente ne compte plus. On a une très bonne équipe et de bons meneurs. Je suis emballé à l'idée d'être le meilleur meneur possible », a exposé Alexander en vantant son apprentissage auprès d'Anthony Calvillo, Cody Fajardo, Vernon Adams, Trevor Harris, Dominique Davis, Caleb Evans et désormais McLeod Bethel-Thompson.
À propos de Bethel-Thompson, il avait raconté aux médias qu'il n'avait jamais croisé un quart-arrière qui pouvait lancer aussi loin que lui, même lors de son passage dans la NFL de 2011 à 2016.
On a voulu savoir si Alexander tentera de le défier.
« S'il le veut, mais je sais qu'il a un canon comme bras, il pourrait me faire mal paraître », a répondu Alexander qui a adoré le camp élaboré par Cantin-Arku.