MONTRÉAL – Il flottait un air de bilan, mercredi, pour le retour à l’entraînement des Alouettes de Montréal. Puisque qu’il a obtenu la confirmation qu’il serait de retour à titre de directeur général, Kavis Reed a dû répondre à plusieurs questions quant à l’avenir de l’organisation.

 

Cette rencontre médiatique était attendue depuis que le président des Alouettes, Patrick Boivin, a révélé en entrevue au confrère Mario Langlois que Reed pourrait poursuivre sa tentative de reconstruction.

 

Ce n’est pas un secret, de nombreux partisans ont perdu confiance envers le DG des Alouettes à la suite de cette année catastrophique (3-12) incluant huit revers consécutifs. Et c'est loin d'être terminé avec trois autres rencontres au calendrier : dimanche contre Hamilton, vendredi prochain en Saskatchewan et le vendredi suivant à Hamilton. 

 

Par conséquent, les paroles de Reed sont accueillies avec méfiance. Le principal intéressé avait tout de même le droit de défendre son court bilan d’une saison. Voici donc un résumé de ses commentaires sur les sujets les plus déterminants.

 

Comment justifie-t-il son retour malgré un dossier de 3-12?

« Ce n’est pas nécessaire de se lancer dans des justifications à propos de quelqu’un qui fait partie d’un processus. J’ai dit plus d’une fois que notre société ne respecte plus les processus. On dirait qu’on n’enseigne plus ça à l’école. Rome n’a pas été bâtie en une journée. Les compagnies qui ont du succès suivent un processus. On est arrivé avec un plan et on a commencé à l’exécuter. Les résultats n’ont pas été ceux désirés, mais le plan demeure le même. Il faut continuer de le faire avancer pour avoir du succès comme organisation. »

 

Sur les partisans qui ont perdu confiance.

« Nos partisans méritent une équipe gagnante, une équipe qui leur présentera un bon produit pour chaque partie. On n’a pas réussi ça cette année, on n’a pas donné à nos partisans ce qu’ils méritent. Pour y arriver, il faut mettre en place une équipe qui sera compétitive année après année. »

 

Quand a-t-il su qu’il conservait son poste? 

« Ce n’est pas important. Nos propriétaires ont été très dévoués pour cette organisation. Je ne parle pas seulement d’argent, mais d’implication et d’émotions. lls veulent que ça se passe bien et ils font les choses de la bonne manière. On a toujours eu la chance qu’ils soient dans le même bateau avec nous et qu’ils soient là pour nous supporter. »

 

Est-ce que le scénario aurait été différent sans un mariage arrangé avec Jacques Chapdelaine, qu’il n’avait pas choisi? 

« On ne peut pas exactement savoir. Ce que je sais, c’est que du point de vue d’une organisation, on n’a pas atteint nos buts par rapport à nos performances sur le terrain. Ça ne repose pas uniquement sur les épaules de Jacques Chapdelaine, il y a plusieurs facteurs. Je veux qu’on suive la voie qui me semble la bonne pour bâtir à long terme. Je sais que je croyais en lui, mais ça n’a pas marché. »

 

Que se passe-t-il pour le nouvel entraîneur?

« On a déjà eu des discussions avec quelques personnes, il y aura un nouvel entraîneur. Le travail du directeur général est de préparer l’avenir alors que l’entraîneur doit s’occuper du présent. On aura un entraîneur très fort, une personne qui pourra renverser la vapeur pour cette organisation. »

 

« On a déjà parlé à ceux qu’on pouvait. On a commencé les démarches un peu après l’annonce (du congédiement de Chapdelaine). On a fait un gros travail pour s’assurer de bien exécuter ces démarches. »

 

Ce nouvel élu aura-t-il de l’expérience comme entraîneur-chef?

« Ce sera important que cet homme soit un excellent meneur d’hommes pour développer nos joueurs. Son parcours devra prouver qu’il a su développer des athlètes que ce soit au niveau universitaire, dans la LCF ou la NFL. Il sera le visage de l’organisation, ça ne doit pas être moi. On s’assurer aussi d’avoir les adjoints les plus forts autour de lui. »

 

Est-ce que la décision sera la sienne ou celle des Wetenhall?

Nos propriétaires ont supporté le plan que nous avons proposé pour ce processus. Ils n’interfèrent pas dans notre travail. Ils vont faire partie du processus et il faut que ce soit ainsi. Mais, au final, nous allons prendre une décision bonne pour cette organisation. »

 

Darian Durant sera le quart partant dimanche

 

Du côté du terrain, la décision la plus significative consiste à renvoyer Darian Durant, qui est remis d'une blessure, aux commandes de l'attaque. 

 

Pourquoi revenir avec Darian Durant en tant que partant au lieu d’évaluer Matthew Shiltz?

« On sait que Matt va jouer, mais on voulait voir Darian agir comme le pont vers le prochain quart de cette organisation. Pour l’aider à le développer. Ce serait lâcher notre plan de ne pas le faire. »

 

Est-ce l’équivalent d’une audition pour Durant?

On doit s’assurer d’être juste avec lui, c’est un vrai professionnel. Il a été embêté par une blessure depuis quelques semaines. Ce n’est pas une excuse, mais on doit l’observer quand il est en meilleure santé. On doit avoir les informations nécessaires pour prendre la bonne décision. On a encore une grande confiance envers lui, mais on doit valider cette croyance ou bien en arriver à une autre conclusion. Il a été bon pour notre vestiaire. »

 

Shiltz jouera-t-il cette année ou en 2018? 

« Shiltz va jouer cette année, c’est très important de récolter des informations sur ces joueurs. De plus, il mérite d’obtenir des répétitions et ça viendra. »

 

Pourquoi le secondeur Dominique Tovell et le receveur Tiquan Underwood ont-ils été libérés?

« Quand on a regardé le portrait et le plan qu’on veut suivre, on en avait vu assez de Tovell. Reggie Northrup a fait un bon travail à Calgary, il a commis quelques erreurs, mais il est athlétique et on a vu des choses qu’on aime chez lui. On devait se libérer de certains joueurs pour récolter plus d’informations sur Reggie. C’est un peu la même chose pour Tiquan, on veut évaluer certains joueurs sur l’équipe d’entraînement. On sait ce que Tiquan peut faire, mais on doit regarder vers l’avenir. »  

 

Nik Lewis effectuera-t-il un retour dimanche?

« Oui, on s’attend à ce qu’il puisse jouer, on a eu les derniers résultats médicaux mardi. »

 

Quelle est la situation pour Martin Bédard?

« Il doit suivre le protocole relié aux commotions cérébrales. »