La pression grimpe, les Alouettes doivent agir

MONTRÉAL – À quelques différences près, le même film se répète match après match pour les Alouettes. Mais la pression commence à grimper alors que le club montréalais pourrait se retrouver avec un dossier de 2-7 après son prochain duel.

« Tant que tu ne perds pas espoir au sein du vestiaire, c'est possible d'effectuer une remontée », a lancé le quart-arrière Trevor Harris qui n'a pas été en mesure de s'imposer contre les redoutables Blue Bombers de Winnipeg.  

« Mais c'est fini de parler, il faut agir maintenant et obtenir des résultats. Ouais, c'est frustrant... », a-t-il enchaîné au terme d'une prestation insuffisante de l'unité offensive.

Danny Maciocia, le grand patron football, était également las de se répéter. Il ne voulait rien savoir de prétendre que les Alouettes forment un club de premier plan.

« On ne joue pas comme une bonne équipe, c'est une évidence. Pour être une bonne équipe, il faut jouer comme une bonne équipe », a-t-il résumé.

Bien sûr, Winnipeg mise sur un front défensif très efficace et les solutions envisagées par les Alouettes n'ont pas été assez convaincantes.

« Il y a toujours des choses que l'on peut faire pour contrer ça. Je vais regarder ce que je peux mieux faire et chaque unité offensive doit se regarder dans le miroir », a insisté Harris.

D'ailleurs, Maciocia a abondé dans le même sens. En tant qu'architecte de ce groupe, il s'explique mal pourquoi les receveurs réguliers – outre Eugene Lewis - aient joué une partie aussi ordinaire. Il s'arrache aussi les cheveux de la tête pour comprendre comment la ligne offensive, qui est presque la même que l'an dernier, éprouve des ennuis un an plus tard. Idem pour la ligne défensive qui a été améliorée aux yeux du directeur général.

Nul doute, les Alouettes devront réfléchir, mais surtout passer à l'action dans les prochaines semaines. Car il existe un piège réel que l'équipe s'enlise dans une spirale négative advenant un autre revers, jeudi prochain, à Winnipeg.

« C'est certain que c'est la chose que tu veux éviter. Que l'équipe se vire un joueur contre l'autre. Tu veux que le groupe demeure uni. Ce sera important d'aller chercher une victoire, ça ferait du bien. Dans un vestiaire, c'est beaucoup simple quand tu gagnes que quand tu perds », a commenté le maraudeur Marc-Antoine Dequoy.  

« Mais je ne suis pas tant inquiet de cette équipe. S'il y a une chose positive, c'est qu'on a un bon vestiaire et les joueurs se tiennent encore », a-t-il argué.

Parmi les autres aspects intéressants, il y a l'émergence fulgurante de Tyson Philpot qui excelle à sa première saison. Maciocia et ses adjoints songent sans doute à se tourner plus souvent vers lui.

« Ouais, j'ai eu un bon match, mais le travail demeure de gagner des matchs et ce ne fut pas le cas. Il faut retourner au boulot et se reprendre », a humblement commenté Philpot.

Le ton n'était pas aux réjouissances et ça se comprend. Pour le receveur Hergy Mayala, l'accent à privilégier ne fait aucun doute.

« Il faut avant tout qu'on protège Trevor. La ligne offensive travaille fort, mais les Bombers ont réussi à le frapper. C'est vraiment décevant quand la défense travaille aussi fort et que ça ne clique pas offensivement. On doit s'assurer que ce ne soit pas la même histoire la semaine prochaine », a conclu Mayala.

Au niveau des autres changements à envisager, le joueur de ligne offensive Pier-Olivier Lestage était en uniforme pour la première fois et il a le joueur qui a ouvert le chemin à Dominique Davis sur un court touché. Quand il aura assimilé le cahier de jeux, il ne devrait pas patienter très longtemps sur les lignes de côté.