La version de Maciocia sur le départ d'Ackie

MONTRÉAL – On apprenait, dans les derniers jours, via un article du confrère Herb Zurkowsky, que le secondeur Chris Ackie optait pour la retraite à quelques jours du camp d'entraînement des Alouettes de Montréal. Il justifie son départ par un emploi difficile à refuser et de la friction avec le coordonnateur défensif Noel Thorpe.

La saison dernière, quand il s'est blessé, Ackie a perdu son rôle de secondeur extérieur au profit de Tyrice Beverette qui s'est établi comme un joueur très important au sein de la défense montréalaise.  

Ackie n'a pas été en mesure de reprendre son poste par la suite et il a pu renouer avec le terrain, en fin d'année, en tant que secondeur intérieur quand Micah Awe s'est retrouvé sur la touche. 

« Je ne jouais pas parce que j'étais dirigé par un coordonnateur défensif qui ne voulait pas je joue en raison de qui je suis », a confié Ackie au journaliste du quotidien The Gazette. 

« Je ne crains pas dire comment il se comporte comme entraîneur. Il n'aime pas employer des joueurs canadiens à moins qu'il soit obligé de le faire. Il fait jouer des Canadiens à la position de maraudeur en demandant au maraudeur de rester en retrait. Reste éloigné et ne fais pas foirer les choses », a ajouté Ackie à Zurkowsky. 

Lundi, le directeur général a pu donner sa version des faits. 

« Ce n'était pas tout à fait à cause de Noel Thorpe », a d'abord lancé Maciocia.  

« Je n'ai rien à cacher. J'avais donné l'occasion à son agent de regarder pour une transaction depuis le Combine à Edmonton. Dans les derniers jours, on a appris qu'il prenait sa retraite », a noté le DG alors qu'Ackie constituait un haut salarié en défense. 

Maciocia ne considère pas que Thorpe agit de cette manière avec les athlètes canadiens. 

« C'est toujours l'entraîneur-chef ou le directeur général qui vont choisir les joueurs et l'entraîneur-chef a le dernier mot. Je ne pense pas que (Marc-Antoine) Dequoy se plaint de la manière dont on l'a utilisé l'an dernier. Je suis convaincu que d'autres Canadiens auront leur mot à dire du côté défensif », a-t-il réagi. 

« Noel connaît l'importance du contenu canadien, il a travaillé comme entraîneur avec les Carabins de l'Université de Montréal, il a gagné un championnat universitaire à UBC et il est Canadien. Il y a une raison pour laquelle on s'appelle la LCF et il connaît l'importance des joueurs canadiens. Si des gars peuvent contribuer en défense, on va leur donner une chance d'être partant », a soutenu Maciocia. 

Âgé de 31 ans, Ackie savait qu'il s'approchait de la retraite et il ne pouvait pas ignorer l'offre reçue dans un autre domaine. L'Ontarien affirme qu'il aurait peut-être pu disputer une dernière saison dans un contexte différent que celui avec Thorpe. 

Le côté financier joue évidemment un rôle dans l'approche des Alouettes. Il aurait été très laborieux, sous le plafond salarial, de conserver un remplaçant aussi dispendieux pour Beverette. 

Les autres options seront Brian Harelimana et Tyrell Richards qui a été embêté par les blessures en 2022. 

« C'était devenu une priorité de retenir Beverette Quand je dis qu'on a sauvé des meubles dans cette période très, très difficile (avant la vente de l'équipe), en voilà un qu'on a pu sauver », a conclu Maciocia.