Les réactions ne cessent d'affluer concernant la fin de l'association entre Johnny Manziel et les Alouettes. Le prix payé pour obtenir Manziel va peut-être hanter l'équipe pour un certain temps et soulevé l'ire de plusieurs.

Pour emprunter une expression populaire, lorsqu'on y va « all-in », ça passe ou ça casse. Mais Kavis Reed n'a pas admis son échec mercredi.

Pourtant, sans Johnny Manziel, les Alouettes sont les grands perdants d'une transaction très risquée qui pourrait faire très mal à l'organisation.

« Quand ça ne va pas bien, tu es censé te lever devant les gens et dire : 'J'ai fait une erreur'. Hier, (Reed) n'a pas fait ça. Il a dit que c'était une décision votée à travers l'organisation. (...) Ça devient probablement le pire échange des dernières décennies dans la LCF. Si on y ajoute tous les échanges qu'il a fait récemment, et je ne peux pas croire que l'organisation ne le pointe pas du doigt en se demandant s'ils ont fait le bon choix (en l'embauchant) », a analysé notre collègue Bruno Heppell.

« Je n'ai pas aimé cette transaction, a souligné d'emblée l'entraîneur-chef des Carabins de l'Université de Montréal, Danny Maciocia.

« La raison principale est que lors d'un échange, on doit se demander pourquoi l'autre équipe veut réaliser cette transaction. La deuxième chose : il faut regarder par rapport au contrat, non seulement le salaire mais aussi les conditions qui s'y retrouvent », a -t-il extrapolé.

Alors encore une fois, le jeu de la chaise musicale pourrait se poursuivre au poste de quart-arrière en 2019.

Depuis le départ d'Anthony Calvillo, en 2013, 16 quarts différents ont tenté de prendre la relève. Danny Maciocia affirme les Alouettes sont stables... dans leur instabilité.

« Je ne la vois pas (cette stabilité). Je souhaite que ça soit le cas, mais je ne crois pas qu'aujourd'hui, on puisse se permettre de dire qu'on sait qui sera le quart-arrière partant chez les Alouettes. »

De son côté, Calvillo s'est porté à la défense de son ancien collègue. Il croit au développement des quarts-arrières en place, et croit que Reed peut se retrousser les manches.

« Nous pouvons être critiqués pour tout ce que nous faisons, que ce soit mérité ou non. Personnellement, j'ai gagné plusieurs titres, mais j'en ai perdus aussi et j'ai été critiqué », a mentionné l'ancien no 13.

« Je n'ai jamais jeté l'éponge. Peu importe qui doit prendre une décision, comme c'est le cas pour Kavis, il ne doit pas abandonner. »

Après huit victoires en 28 matchs comme directeur général, on peut même ajouter à cela une fiche d'aucune victoire et sept défaites comme entraîneur-chef par intérim, en plus de la saga Johnny Manziel.

Bref, c'est à se demander quelle dose de confiance demeure chez les Alouettes envers Kavis Reed.

Manziel : des dommages à l'image des Alouettes?