Mario Cecchini peine encore à comprendre. Pourquoi le gouvernement fédéral a-t-il rejeté la demande d’aide financière de Ligue canadienne de football, sonnant ainsi le glas de l’hypothétique saison 2020?

 

« C’est difficile de trouver un début de réponse », a confié le président des Alouettes de Montréal dans une entrevue accordée à notre confrère Matthieu Proulx, mardi.

 

« Dans les dernières semaines, le gouvernement avait des demandes très précises, donc on en est revenus encouragés », a noté Cecchini.

 

Confrontée au refus du gouvernement canadien de lui consentir un prêt sans intérêt de 30 millions $, la LCF a annoncé le 17 août dernier qu’elle renonçait à présenter une saison écourtée dans la ville bulle de Winnipeg.

 

La ligue soutenait qu'elle avait besoin d'un financement du gouvernement pour organiser une saison écourtée, même si la situation financière des équipes est beaucoup plus stable que les années précédentes.

 

« On aide la culture, on aide Air Canada, on aide Bombardier, on aide le Cirque du Soleil. Pourquoi le football, qui fait partie de la culture ou du sport professionnel au sens large, ne tombe dans aucun ministère qui est vraiment responsable de nous? Ça, pour moi, c’est une énigme », se questionne encore Cecchini.

 

Contrairement à bon nombre de joueurs qui jettent le blâme sur le commissaire de la LCF Randy Ambrosie pour cet échec, Cecchini a quant à lui fait preuve de diplomatie en soulignant le dévouement de ce dernier tout au long de cette crise et en reconnaissant que l’Association des joueurs aurait dû être impliquée plus tôt dans les démarches du circuit.

 

« Randy a déjà admis qu’il ferait les choses différemment », a-t-il rappelé, avant de se tourner vers l’avenir.

 

Celui s’annonçait d’ailleurs prometteur pour les Alouettes avant que la COVID-19 ne les frappe de plein fouet il y a quelques moins à peine.

 

« Ça nous a coupé les ailes, se désole Cecchini. On pensait vraiment prendre notre envol. On avait fait des progressions importantes au niveau [de la vente] des billets de saison et on s’attendait à des progressions importantes au niveau [de la vente] de billets individuels. Malheureusement, ça s’est arrêté sec en avril. »

 

Forte de l’appui des nouveaux propriétaires Gary Stern et Sid Spiegel, le président des Alouettes est cependant convaincu que l’organisation saura se relever de cette épreuve.

 

« C’est à nous de le prouver et d’arriver avec ces solutions-là qui feront que la ligue sera plus efficace et de repartir sur un nouvel élan. »