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Malgré le départ de Gary Stern, les Alouettes ne sont pas à vendre

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MONTRÉAL – Non, le départ de Gary Stern des opérations quotidiennes des Alouettes de Montréal ne signifie pas que le club de football soit de nouveau à vendre.

C'est ce qu'à confirmé lundi le président des Alouettes, Mario Cecchini, après que le chef de la direction et gouverneur du club, Stern, eut annoncé qu'il quittait ses fonctions au sein de l'équipe.

« Aujourd'hui, je suis obligé de vous partager ma nouvelle réalité: je ne peux plus être responsables des opérations quotidiennes des Alouettes de Montréal, a écrit Stern dans une lettre ouverte adressée aux partisans des Alouettes. Ça a été une décision difficile à prendre pour ma famille et moi, mais il s'agit d'une décision irrévocable.

« J'aime cette équipe. J'aime Montréal et nos partisans. À titre de partisan de sports depuis toujours, mon rôle avec les Alouettes se voulait la réalisation d'un rêve. J'ai aimé chaque minute passée (à la tête de l'équipe). »

Pour Cecchini, il ne s'agit que d'un changement administratif qui ne remet en rien l'implication des actionnaires majoritaires envers l'équipe.

« En fait, pour l'avenir rapproché, c'est 'business as usual', a indiqué Cecchini au cours d'un entretien téléphonique. Ce qu'il faut bien expliquer, c'est que la structure d'actionnariat ne change pas. Ce qui change, c'est que l'actionnaire majoritaire va maintenant représenter l'équipe auprès de la ligue en nommant un nouveau gouverneur sous peu. »

Donc, il n'est nullement question de se défaire du club acquis par Sid Spiegel et Gary Stern en janvier 2020.

« Je leur ai parlé brièvement (lundi) matin et j'aurai une discussion plus longue avec eux (mardi). Personne ne m'a parlé de vente ou de transaction à date, a précisé Cecchini. Ce qu'on m'a répété plusieurs fois ce matin, c'est que rien ne va changer. C'est le même actionnaire majoritaire qui était tenu au courant des activités. La seule chose qui change, c'est que moi, au lieu de parler à Gary, je vais parler à quelqu'un d'autre. »

Même son de cloche du côté de la LCF.

« J'ai discuté avec les représentants des actionnaires majoritaires des Alouettes, a indiqué le commissaire, Randy Ambrosie, sur les réseaux sociaux. Je suis heureux de déclarer qu'on m'a assuré que les activités du club se poursuivraient de la même façon. »

« (Gary Stern) conserve son 25 %, ça c'est clair, a ajouté Cecchini. Ce qu'ils disent, c'est que l'actionnaire majoritaire a décidé d'être lui-même en contact avec la ligue et les Alouettes. »

Le président ne croit d'ailleurs pas que le quotidien des Alouettes va changer.

« Je pense que ça va être le statu quo. On a toujours géré à partir d'ici. À la rigueur, peut-être qu'en parlant directement avec l'actionnaire majoritaire, ça va être plus facile, note-t-il. Mais ce que j'ai senti ce matin et on me l'a répété plusieurs fois, c'est qu'on ne voulait rien changer au fonctionnement. (...) Les gens qui paient les factures sont les mêmes: ils vont continuer de le faire. »

Partenariat de longue date

Stern et Spiegel, son beau-père, ont acheté le club en partenariat en janvier 2020, mais Spiegel n'a jamais pu voir un match de son équipe.

La LCF a annulé sa saison 2020 en raison de la pandémie de COVID-19 et Spiegel est décédé en juillet 2020. Son âge n'a pas été divulgué lors de son décès, mais on disait qu'il avait 89 ans au moment d'acheter les Alouettes.

« Mon épouse Julie et moi sommes toujours en deuil de son père, parti il y a un peu plus d'un an. Sid Spiegel était mon partenaire d'affaires de longue date et partagions le même rêve de posséder les Alouettes, a écrit Stern. Il était aussi un ami proche.

« Son décès a fait en sorte que notre plan de gestion des Alouettes s'est retrouvé sur la glace. Nous étions prêts et souhaitions investir dans l'avenir à long terme des Alouettes. En raison de la saison annulée par la COVID, Sid, qui détenait 75 % des parts du club, n'a malheureusement jamais eu l'occasion de voir son équipe jouer. Je le regretterai toujours.

« Dès maintenant, les décisions concernant les finances et les opérations du club reviennent à la succession de Sid, poursuit Stern dans sa lettre. La relation étroite que nous entretenions, qui incluait notre amour du sport et notre habileté à faire croître l'équipe comme nous avons fait croître nos autres entreprises conjointes au fil des ans, n'existe plus.

« Je souhaite le meilleur à notre équipe, nos partisans et notre communauté. Je demeure l'un des plus partisans des Alouettes et de la LCF. Mais je les encouragerai des lignes de côté tandis que je retrouve mon rôle de simple partisan et me retire des activités du club. Je remercie tout le monde à Montréal. Je chérirai toujours les souvenirs créés avec vous. »

L'homme d'affaires américain Robert Wetenhall a détenu les Alouettes de 1997 jusqu'en 2018 lorsque la ligue a repris les opérations de l'équipe tout en cherchant un nouveau propriétaire.

Au début de l'ère Wetenhall, les Alouettes constituaient une puissance de la ligue.

De 1999 à 2012, ils ont terminé en tête de la section Est à 10 reprises et disputé le match de la coupe Grey en huit occasions, la gagnant trois fois.

Mais la dernière coupe Grey du club montréalais avec Wetenhall comme propriétaire remonte à 2010 et il a raté les éliminatoires lors des quatre dernières années de son règne, compilant un palmarès de 21-51 pendant cette période.

Il a été rapporté que les Alouettes ont perdu 12 millions $ à la dernière saison sous Wetenhall, décédé en septembre 2021, à l'âge de 86 ans.

L'équipe montréalaise connaît une saison 2022 en montagnes russes avec une fiche de 4-6, au deuxième rang de la section Est. C'est la seule formation à avoir vaincu les Blue Bombers de Winnipeg, champions en titre, jusqu'ici cette saison.

Les Alouettes ont récemment attiré leur plus importante foule à domicile de la saison, soit 21 024, lorsqu'ils sont revenus de l'arrière pour vaincre les Tiger-Cats de Hamilton 29-28 grâce à un placement de 48 verges de David Côté.

Les Alouettes accueillent le Rouge et Noir d'Ottawa (2-8), vendredi soir.