S’il n’en tenait qu’à lui, l’ancien receveur de passe étoile des Alouettes S.J. Green n’aurait pas bouclé le dernier chapitre de sa carrière professionnelle au football.

En entretien avec son ancien coéquipier Matthieu Proulx et les anciens Alouettes Bruno Heppell et Pierre Vercheval, Green a expliqué qu’il était pour le moment joueur autonome et qu’il n’attendait qu’une chance pour prouver à nouveau l’étendue de son talent.

« Je suis joueur autonome pour le moment, mais j’ai encore la passion pour ce sport. Je veux encore jouer. J’aimerais joindre une équipe à l’automne s’il y a une saison, mais si ça ne se réalise pas, je suis heureux de la façon dont ma carrière s’est déroulée. »

Green a peut-être terminé son dernier séjour dans la LCF dans les teintes de bleu des Argonauts de Toronto, mais il admet ouvertement que ses dix saisons disputées à Montréal ont sans doute été les plus belles de sa carrière. Une carrière, qu’il adorait terminer dans l’uniforme des oiseaux.

« Dix ans avec les Alouettes c’était magnifique. C’était parmi les moments les plus amusants de ma vie. Nous avons gagné deux championnats. Je me suis fait de très bons amis qui sont toujours dans ma vie aujourd’hui. C’était un moment spécial dans ma vie. Je n’oublierais jamais les Alouettes et la ville sera toujours dans mon cœur. J’aimerais beaucoup pouvoir revenir terminer ma carrière dans la belle ville de Montréal. »

Ces deux éditions championnes des Alouettes auxquelles Green a fait partie, ce sont celles de 2009 et 2010. Deux formations dont l’attaque était l’une des meilleures de l’histoire du circuit. L’ancien numéro 19 se souvient d’ailleurs de tout le talent qui brillait au sein de l’attaque des Marc Trestman, Anthony Calvillo, Ben Cahoon, Jamal Richardson, Avon Cobourne et compagnie.

« Nous avions une équipe qui débordait de chien. Je le dis de façon respectueuse. Nous étions affamés, nous avions un groupe de leader qui avait beaucoup d’expérience, qui en avait vécu beaucoup et qui aidait les plus jeunes comme moi à progresser. Nous étions explosifs. Lors de la première saison de Marc Trestman en 2008, nous avons pris tout le monde par surprise. Je n’avais jamais joué dans une attaque aussi dominante. Nous gagnions par 30 ou 40 points par match. Débuter ma carrière dans une attaque aussi dominante, c’était une bénédiction pour moi. »

Avec un plan de relance d’une saison possiblement écourtée à six matchs, Green croit qu’il pourrait apporter beaucoup à une équipe qui souhaite soulever les grands honneurs, mais il reconnaît que des équipes pourraient vouloir utiliser ces rencontres pour bâtir le futur.

« Je crois qu’un retour pour moi dépend des mentalités des équipes. Est-ce qu’une équipe veut remporter un championnat ou bâtir pour les années suivantes. Si une équipe cherche à gagner rapidement, je crois qu’un joueur comme moi serait le candidat idéal pour aider l’équipe. »