Le renfort se fait déjà sentir au camp
ST-JÉRÔME – Le camp d'entraînement des Alouettes n'est vieux que de deux jours, mais on sent déjà que l'organisation montréalaise a franchi un autre niveau durant la saison morte.
Il ne suffisait que de regarder aux quatre coins du terrain synthétique au Complexe sportif Claude-Beaulieu pour le constater.
Naturellement, notre regard est d'abord attiré par le quart-arrière Davis Alexander qui détient désormais les rênes de l'attaque. On l'a vu s'éclater à plusieurs reprises en complétant de longues passes précises. Une bombe décochée, en plein centre de la zone des buts, alors qu'il était recroquevillé sur lui-même pour esquiver à la pression, a retenu notre attention.
Avec McLeod Bethel-Thompson, l'équipe s'est dotée d'un réserviste de luxe. À le voir aller, il ne devrait pas tarder à s'acclimater au système offensif de Jason Maas. Du moins, il détient les atouts pour compléter la plupart des passes.
Pour certains partisans, c'est un peu moins sexy à regarder, mais le véritable renfort se retrouve sur la ligne offensive. Ils sont une quinzaine à se défoncer sur le terrain pour les cinq postes sur la formation partante. Pour l'instant, le seul changement à prévoir serait l'insertion de Donald Ventrelli sur une base régulière alors que Philippe Gagnon n'est pas de retour.
Quant au dossier des receveurs, on y reviendra plus en détails, dès mardi, car cette unité a été plombée par les blessures en 2024. Si cette brigade aguerrie peut éviter autant de malchance, elle prévoit causer les dommages qui avaient été anticipés il y a un an.
« On aimerait qu'ils puissent rester en santé, on travaille tous très fort pour que ça rapporte durant la saison », a souhaité Maas au terme de la séance d'entraînement ayant impliqué plus de 90 joueurs.
Ce qu'on a également remarqué en attaque, c'est que personne chez les Alouettes n'a oublié la déconfiture des revirements en finale de l'Est. Cette lacune a coûté un retour au match de la coupe Grey. Lundi, plusieurs fois, des entraîneurs et des joueurs ont crié d'éloigner le ballon du joueur défensif à proximité. Prière de nous croire, Maas n'a pas fini de taper sur ce clou durant le camp.
Au total, plus de 25 joueurs offensifs sont de retour chez les Alouettes. C'est justement cette continuité qui insuffle de la confiance au groupe.
En défense, il était judicieux de diriger notre attention vers la ligne défensive. Après la ligne offensive, c'était l'autre endroit où l'état-major devrait créer plus de compétition. En quelques secondes, on a aperçu le géant Shawn Oakman. À six pieds huit pouces et 280 livres, plusieurs de ses nouveaux coéquipiers ont l'air petits à ses côtés. À 33 ans, il devra prouver qu'il peut encore maintenir la cadence exigeante de la LCF.
Les prochains jours permettront d'observer d'autres joueurs qui veulent se tailler une place dans la rotation du front défensif incluant Trevor Mason.
Il s'agit du moment idéal pour eux. Pas uniquement puisque c'est le camp d'entraînement, mais aussi puisque Mustafa Johnson n'est pas rétabli de sa blessure qui lui a fait rater le dernier droit de 2024.
« Je ne crois pas qu'il va pouvoir pratiquer durant le camp, mais il sera prêt éventuellement durant la saison », a reconnu Maas qui s'éloigne, la plupart du temps, des bilans médicaux.
Maas a tenu le même discours pour le joueur de ligne offensive Josh Donovan. Cependant, bonne nouvelle pour Darnell Sankey qui a raté la journée d'entraînement, il devrait renouer avec l'action mardi.
« Tu veux être bâti autour de ta ligne offensive et ta ligne défensive. Habituellement, ça veut dire que tu es une bonne équipe et une équipe physique », a rappelé Maas qui entrevoit de belles choses grâce aux luttes prévoir d'ici le premier match qui sera disputé le 6 juin sur la colline montréalaise.
Dans le cadre de sa balado Le sac du quart, le collègue Didier Orméjuste a discuté avec le directeur général Danny Maciocia qui lui racontait que son équipe devrait parvenir à mieux gérer le succès en 2025. Oui, les Alouettes ont conclu le calendrier 2024 en tête de l'Est avec un dossier de 12-5-1, mais les principaux acteurs du nid ont tous déduit que le résultat final aurait dû être meilleur.
Plusieurs méthodes peuvent être employées pour accomplir cette mission, mais le tout se résume à un seul but : la neuvième coupe Grey de l'histoire de l'organisation.
« La journée que ce ne sera pas le cas en arrivant au camp d'entraînement, je ne serai plus ici. On a un bon noyau bâti avec les années, on s'attend à un camp très compétitif avec des décisions difficiles », a cerné Maciocia avec la perception qui flottait dans le puissant vent à St-Jérôme.