Tiger Shanks, aussi « cool » que son nom
MONTRÉAL – Tiger Shanks est aussi « cool » que son nom, c'est Tyson Philpot qui le dit tandis que son entraîneur Luc Brodeur-Jourdain est impressionné par son intelligence.
Lorsque les Alouettes de Montréal ont repêché Shanks au cinquième rang du repêchage de 2025, la curiosité de plusieurs de ses nouveaux coéquipiers a été piquée.
Ils avaient hâte de découvrir si sa personnalité était à la hauteur de leurs attentes et ils n'ont pas été déçus.
« Il s'est très bien intégré au groupe et, sur le terrain, il est très impressionnant. Vu qu'on a quelques géants sur la ligne offensive, je me suis dit qu'il n'était pas le plus imposant, mais il joue de manière très solide. J'anticipe qu'il aura une très belle carrière », a décrit Philpot qui se démarque aussi par sa personnalité attachante.
Philpot voulait qu'on le comprenne bien, il ne disait pas que Shanks (6'5 et 325 livres) était petit. Mais Shanks ne sera pas fâché car il est fort sympathique.
Souvent, les recrues sur la ligne offensive sont des hommes de peu de mots. Mais Shanks est déjà volubile et ça s'explique sans doute par son parcours atypique.
On y reviendra bientôt puisqu'il importe de parler d'abord de ses qualités d'athlète. On a laissé la parole à Brodeur-Jourdain qui supervise la ligne offensive.
« Je le qualifie d'un vrai choix de première ronde! Lui, déjà, comme bloqueur à droite, il n'a pas froid aux yeux », a vanté LBJ.
« C'est un peu bizarre à dire, mais une chose qui est longue à enseigner aux joueurs, c'est de regarder les bonnes choses sur le terrain. Pourtant, ce jeune a toujours les yeux au bon endroit. D'ailleurs, il ne cligne pas des yeux pendant ses répétitions, même au contact », a enchaîné Brodeur-Jourdain qui est aussi ravi par son éthique de travail.
Quand on refile ces compliments à Shanks, il les accueille avec humilité.
« Je dirais que ça vient avec toutes les répétitions, j'ai eu l'occasion de disputer plusieurs matchs universitaires et à l'école secondaire. En additionnant toutes ces répétitions, tu finis par assimiler ce que les défenses peuvent effectuer sur le terrain. Les options te parcourent l'esprit et tu parviens à t'ajuster », a confié Shanks en prouvant sa compréhension du jeu.
En fait, Shanks a été un véritable pilier avec l'Université du Nevada à Las Vegas (UNLV) en disputant 51 matchs, ce qui représente un immense bagage pour son âge (23 ans).
« Tôt dans ma carrière universitaire, la raison principale qui m'a permis d'être envoyé sur le terrain, c'est parce que je comprenais le jeu », a-t-il ajouté à l'équation.Tiger Shanks
C'est rapide pour le dire, mais on assume ce verdict : Shanks ne semble nullement surpris par l'ajustement à la LCF. Oui, ça lui arrive de commettre des erreurs liées aux différences du football canadien, mais il ne tardera pas à pouvoir assumer un grand rôle.
« Ouais, je trouve que j'ai réussi à bien cadrer rapidement dans le football canadien. Cela dit, ça me surprend encore que tu puisses marquer des points d'une tonne de façons », a-t-il rigolé alors qu'il poursuit son apprentissage.
Fier de ses origines chinoises
Quant à son histoire familiale, il est né à Vancouver, mais il a passé les cinq premières années de sa vie en Chine étant donné que sa mère est originaire de ce pays.
« C'est spécial à mes yeux, c'est un héritage qui me tient à cœur », a précisé Shanks.
Par la suite, sa famille s'est établie en Oregon ce qui lui a permis de bâtir des liens instantanés avec le quart-arrière Davis Alexander qui a joué pour l'Université Portland State.
Voilà pourquoi Shanks a déjà entouré le match du 16 août, à Vancouver, sur son calendrier.
« Mes parents et le reste de ma famille adorent me voir réussir mon rêve de jouer du football professionnel. Plusieurs devraient venir à notre partie à Vancouver, c'est moins loin de la maison », a mentionné Shanks dont la position naturelle est bloqueur à droite.
Fait à noter que Jamar McGloster, le bloqueur à droite partant des Alouettes, a tendance à se blesser. Shanks pourrait donc prouver sa valeur hâtivement.