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RÉSULTATS

Anthony Calvillo transmet son savoir à Davis Alexander

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MONTRÉAL – Anthony Calvillo était un chirurgien sur un terrain de football tandis que Davis Alexander opère avec ses qualités athlétiques dont un bras canon. 

Alexander s'est vu confier les rênes du département offensif des Alouettes de Montréal malgré une brève expérience concrète de travail. 

La performance décevante des Alouettes, samedi lors du premier match préparatoire, a démontré qu'Alexander doit encore développer son expertise. En tant que coordonnateur offensif, Calvillo travaille justement dans ce sens. 

« Tout comme les partisans qui ont regardé le match, on a été très déçus du rendement », a admis d'emblée Calvillo. 

« Mais en décortiquant les vidéos, on a vu des erreurs éparpillées, ce n'était pas relié à un joueur. C'est décevant pour nous les entraîneurs et les gars ont reçu nos critiques. Ils devront s'assurer de jouer de manière constante », a indiqué l'ancien quart étoile, mardi, après l'entraînement des Oiseaux. 

La saison dernière, Alexander a obtenu l'examen qu'il attendait. Pendant que Cody Fajardo était blessé, il a supplanté Caleb Evans avec une main dans le dos et il a continué de gérer l'attaque de manière assurée dans les matchs suivants. 

Avec son nouveau contrat en poche de quart-arrière partant, Alexander aurait voulu lancer l'année 2025 en force, mais il a piétiné au même rythme que son attaque lors du duel préparatoire contre le Rouge et Noir d'Ottawa. 

S'il avait eu l'expérience de Calvillo, il aurait pu se rabattre sur différents outils pour s'en sortir. 

Ainsi, cette semaine, Calvillo tente de transmettre des portions de son approche de technicien et de tacticien à Alexander qui se laisse souvent guider par ses émotions et la fébrilité d'un match. 

« Avec mes quarts, je parle beaucoup de ce qu'on doit regarder avant et après la remise. Si nos yeux recherchent les bonnes informations, on pourra savoir si la première cible sera libre ou bien la deuxième. J'insiste toujours là-dessus », a exposé Calvillo. 

« En analysant des séquences, j'ai demandé à Davis ‘Pourquoi tes yeux regardaient à cet endroit ? Tu aurais plutôt dû t'attarder ici'. Ce sont des petites choses avec lesquelles je peux l'aider. Cela dit, on ne veut pas trop en faire pour changer son identité. On veut surtout qu'il parvienne à s'illustrer dans notre système et c'est bien de voir son évolution », a enchaîné l'entraîneur. 

Au terme de cette douche froide, au sens propre et figuré, Alexander a démontré la bonne approche en n'étant pas trop frustré. Il a affirmé qu'il n'était pas « trop inquiet » et Calvillo a rendu le même verdict.  

« Je ne suis pas inquiet. Mais chaque athlète, qui analyse ses performances, retire une fierté de son jeu. Donc ils sont fâchés quand ça ne fonctionne pas à leur goût. À mes yeux, les gars qui sont inquiets ne parviennent pas à se rendre à ce niveau. Ceux qui sont fiers et ceux qui savent qu'ils peuvent mieux jouer, c'est leur source de motivation. Je vois ceci en Davis, mais ce n'était pas seulement sa faute. Il sait tout de même qu'il doit réussir plus de jeux », a cerné Calvillo. 

On le répète, mais rien de ce qu'on constate au camp d'entraînement ne laisse croire qu'Alexander en arrachera cette saison. Comme le disait Calvillo, l'objectif devient de reproduire le tout dans les parties car « c'est la nature du sport professionnel ».

Aucun match en 10 mois pour Philpot 

Dix mois sans disputer un match, voilà le défi qui attend l'excellent receveur Tyson Philpot. Le Canadien a vu sa saison 2024 prendre fin, le 10 août, en raison d'une blessure au pied droit. 

Philpot a été mesure de devancer l'échéancier de sa remise en forme. « C'est le scénario dont je rêvais. Je ne pensais pas y parvenir aussi vite », a-t-il confié. 

Cependant, il n'a pas participé au premier match préparatoire et les dirigeants des Alouettes ont jugé qu'il était préférable qu'il se repose, à l'image des autres partants, lors de la deuxième partie préparatoire. 

Philpot n'aura donc pas joué de match depuis 10 mois quand les Alouettes entameront leur calendrier 2025, le 6 juin, en recevant les Argonauts de Toronto. Pour le principal intéressé, ce n'est pas risqué. 

« Non, je ne crois pas. La vision de notre entraîneur-chef Jason Maas, c'est que nos entraînements doivent être encore plus exigeants que les matchs. On investit beaucoup d'efforts et on fait une tonne de répétitions. Je suis très confiant, j'ai poussé mon corps donc ça devrait être facile de jouer le premier match », a réagi le receveur. 

Philpot a reconnu qu'il serait attendu à voir un minimum d'action avant la saison, mais « je crois qu'ils ont confiance en mon jeu ». 

Le marchand de vitesse comprenait que c'était sage de ne pas jouer samedi dernier, mais il aurait voulu fournir l'étincelle recherchée par son attaque. 

« Je sais qu'ils se sont ennuyés de moi. Durant ces matchs sous la pluie, je trouve que je me démarque, que je parviens à fournir une étincelle. Ça fait partie de notre apprentissage. Quand on a revu les images, ce n'était pas aussi pire qu'on croyait, c'était plus des erreurs réparties. Je trouve que c'était le début d'une belle période. Je suis excité pour les parties qui compteront », a conclu Philpot avec son enthousiasme habituel.