MONTRÉAL - Avant d'arrêter leur choix sur Dan Hawkins, le directeur général Jim Popp et le propriétaire de l'équipe Robert Wetenhall ont passé les six dernières semaines à passer en revue à peu près tous les hommes qui touchent de près ou de loin au football dans l'espoir de dénicher le bon candidat pour les Alouettes de Montréal.

Le processus, aux dires même de Popp, s'est avéré exténuant.

"Ce furent six folles semaines, a déclaré Popp-. À commencer par ma situation personnelle, avec les quelques entrevues qui m'ont été accordées pour un poste dans la NFL. Ensuite, il y a eu les départs de Marc Trestman et de (l'adjoint au directeur général) Marcel Desjardins et tous les appels téléphoniques que nous avons dû faire pour tenter de trouver le candidat idéal.

"En tout, nous avons interviewé près de 50 candidats. On a interviewé des gens au téléphone et en personne. Je suis allé en Caroline du Nord, en Alabama, et plusieurs fois en Floride. J'ai pas mal passé le dernier mois avec un téléphone accroché à l'oreille. "

Les Alouettes avaient des critères bien précis, ce qui a pu compliquer le processus d'embauche.

"C'est un job prestigieux, mais qui n'est pas pour tout le monde. C'est un endroit difficile où exercer son métier parce que bien avant la pression des partisans ou des médias, il y a une énorme pression de connaître du succès qui vient du coeur même de l'organisation.

"Ensuite, nous voulions quelqu'un qui n'avait pas d'expérience à titre d'entraîneur-chef dans la Ligue canadienne. La seule exception à cette règle a été Danny Maciocia, qui, nous croyions, méritait un entretien en raison de son expérience et de sa proximité.

"Mais tout au long de ce processus, un nom revenait sans cesse en tête de liste: celui de Dan Hawkins."

Hawkins n'est pas étranger à l'entourage des Alouettes. Il a par le passé participé aux réunions que tenaient Marc Trestman et son personnel d'entraîneurs avant le début du camp, en Caroline du Nord. Il a été présenté à Popp par un ami commun.

Il est devenu clair qu'il était l'homme de la situation depuis quelques semaines déjà, mais Popp refusait systématiquement de confirmer, puisque les deux parties n'avaient pas encore signé de contrat.

"Tant qu'un contrat n'est pas signé, il n'y a pas d'entente. Tout s'est réglé au cours du week-end."

Popp a apprécié le leadership, la passion et le désir de se retrouver à Montréal de Hawkins, trois choses qui auront fortement imfluencé le d.g. dans son choix. Mais en plus de toutes ses qualités, Hawkins disposait de références impeccables.

"Plusieurs personnalités bien en vue dans le monde du football nous ont appelé pour vanter les mérites de Dan. Aucune d'entre elles n'avait quelque chose de négatif à dire à son sujet, a noté Popp. Ces gens-là ne donnent pas leur appui inconditionnel à une personne sans être convaincus qu'elle soit vraiment capable de livrer la marchandise."

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