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Il ne faut pas oublier Davis Alexander parmi les quarts des Alouettes

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MONTRÉAL – Vous souvenez-vous de Davis Alexander? Ce jeune quart-arrière qui avait provoqué des étincelles lors des matchs préparatoires des Alouettes de Montréal. 

Ça fait déjà trois mois qu'Alexander n'a pas foulé le terrain. Rien de plus normal pour une première saison dans la Ligue canadienne de football. Mais les dirigeants des Alouettes ont désormais suffisamment confiance en lui pour échanger Vernon Adams fils. 

Puisque si Trevor Harris devait se blesser d'ici la fin de la saison, Alexander pourrait avoir la chance d'entamer sa carrière professionnelle. On ne veut rien enlever à Dominique Davis, le spécialiste des courts gains des Alouettes, mais Alexander le chaufferait pour hériter de la relève. 

« Avant de prendre une telle décision, il faut réfléchir au pire scénario. On a vu une progression de Dominique Davis et Trevor Harris depuis leur arrivée avec nous. Mais on a aussi constaté une grande évolution pour Davis Alexander. Quand tu vois cela, tu deviens à l'aise. D'ailleurs, on se posait cette question depuis que Vernon s'est blessé cette saison », a décrit Anthony Calvillo qui gère les quarts et sélectionne les jeux offensifs. 

« Avec l'incertitude au sujet de Vernon, qui a été merveilleux comme coéquipier, et les blessures qui survenaient à travers la LCF, le téléphone sonnait à son sujet. Au final, on a déterminé qu'on pourrait se débrouiller sans lui si Trevor se blessait », a expliqué Calvillo. 

À 23 ans, Alexander accueille ce vote de confiance avec joie et humilité. 

« Ça démontre ce que les entraîneurs pensent de moi. Mais bon, j'ai encore une tonne de choses à apprendre. Je vais tenter d'évoluer comme athlète auprès de Trevor et Dominique tout en m'assurant de les pousser », a réagi le droitier qui dégage cette assurance intrigante. 

Alexander avoue cependant que cette transaction s'accompagne d'un goût doux-amer. 

« Je m'entendais très bien avec Vernon, on avait une petite connexion parce qu'on a joué chacun joué dans la Big Sky Conference (quand Adams fils a joué pour Eastern Washington) », a confié Alexander, l'ancien partant des Vikings de Portland State University.  

« Je le connaissais, mais il ne savait pas vraiment qui j'étais », a ajouté Alexander en riant. 

« Bref, je trouve ça un peu difficile de le voir partir, sauf qu'il arrive dans un contexte favorable pour lui en Colombie-Britannique. »

D'ailleurs, Alexander possède quelques caractéristiques semblables à Adams fils à commencer par son physique et le plaisir qu'il dégage sur un terrain. Justement, le rouquin ne perd pas sourire même s'il doit patienter pour jouer. 

« C'est certain que c'est parfois difficile, mais je suis vraiment un gars d'équipe, ça ne fait aucun doute. Trevor accomplit de l'excellent boulot dans les matchs et Dominique excelle sur les courts gains. Alors je m'assure de tirer le maximum de chaque pratique. Ça me permet de mieux comprendre le jeu de la LCF, je sens que ça s'en vient et c'est excitant », a-t-il indiqué. 

Au niveau personnel, Alexander mange du sport. 

« Je regarde une tonne de matchs de baseball. J'ai quelques écrans dans ma chambre pour suivre ce qui se passe et j'adore le basket aussi. Ça me fait penser, mon école secondaire (Gig Harbor High School) est une puissance en baseball. Même que mardi, mon ami Michael Toglia a été rappelé par les Rockies du Colorado et il a joué son premier match contre les Braves d'Atlanta », a confié Alexander qui a dû choisir entre le baseball et le football à la suite d'une blessure au coude droit. 

L'Américain n'a pas donc pas pris trop de temps pour s'aventurer hors de Montréal jusqu'ici et il nous a fait bien rire avec cette phrase. 

« Je n'ai pas vraiment sorti de la ville outre pour aller à Laval, je ne sais pas si c'est reconnu comme un endroit génial cela dit. Mais j'adore essayer de nouveaux restaurants et types de cuisine. Je dois dire que je ne suis pas encore convaincu par la poutine », a raconté celui qui porte désormais le numéro 17. 

Calvillo se prépare déjà à s'ajuster 

Ce qui épate le plus l'état-major des Oiseaux, c'est le calme qu'affiche Alexander. Le principal intéressé explique le tout par le bagage accumulé via ses 37 départs au niveau universitaire. 

« Contre Hamilton, un problème technique était survenu avec son casque, il ne pouvait pas entendre les jeux sélectionnés. Il est venu sur les lignes de côté et Domenic (Manno, le gestionnaire de l'équipement) travaillait pour le réparer, mais il n'y avait aucune panique dans son visage. C'était frappant pour nous. »

Calvillo ajoute qu'il avait ravivé l'attaque contre les Tiger-Cats et il agrémente la discussion avec une autre note révélatrice. 

« Ce qu'on aime aussi, c'est que tous nos quarts arrivent autour de 5h du matin. C'est bien de le voir aussi impliqué pour trouver sa voie. Certains jeunes quarts réservistes vont plutôt dire ‘À demain les gars' », a décrit Calvillo.

À son deuxième séjour comme entraîneur avec les Alouettes, Calvillo a appris à mieux s'adapter aux athlètes à sa disposition. Si Harris se blessait, il devrait modifier son approche avec Dominique Davis et Davis Alexander. 

« Mercredi, j'ai remis une feuille à nos quarts avec plusieurs jeux dans différentes circonstances. Je leur ai demandé de surligner leurs jeux préférés et rayer ceux qu'ils n'aiment pas. Je vais étudier le tout et, à partir de là, je vais favoriser les jeux préférés du quart qui sera en action sur le terrain », a résumé Calvillo.