MONTRÉAL – En dépit du revers contre les Tiger-Cats de Hamilton, Michael Wakefield s’est éclaté avec deux sacs du quart et quatre plaqués dont un pour une perte. Le plaqueur des Alouettes de Montréal s’en promet autant, et même davantage, vendredi soir, contre son ancien club. 

Wakefield a joué pendant trois saisons avec le Rouge et Noir d’Ottawa et il a l’intention de s’amuser contre ses anciens partenaires. 

« Je suis si excité, je suis proche de plusieurs joueurs, mais ce n’est que business sur le terrain », a confié l’athlète de six pieds trois pouces et 268 livres.  

Après une prestation de six sacs contre Hamilton, l’unité défensive des Alouettes ne veut surtout pas décevoir contre la ligne offensive du Rouge et Noir (1-2) qui en arrache avec 13 sacs alloués en trois parties. 

« On a de bons athlètes dans ce vestiaire et je considère que plusieurs lignes offensives auront des ennuis à nous stopper », a prononcé Wakefield. 

Le joueur de 27 ans a obtenu une longue audition avec Washington, dans la NFL, en 2016. Un camp d’entraînement auquel Vernon Adams fils participait aussi. Wakefield a toutefois été retranché deux fois par Ottawa et il a aussi subi ce même sort, brièvement, avec les Alouettes avant la campagne. 

« Je suis demeuré le même et j’ai continué d’accomplir ce que je devais faire. J’ai toujours été capable de produire et je vais continuer de réussir des jeux et être dominant sur le terrain », a réagi Wakefield qui ne s’est pas laissé abattre par ces obstacles. 

Nos sources nous racontent qu’il possède une personnalité très joviale. À Ottawa, il adorait blaguer avec ses coéquipiers et ceux-ci devaient se méfier des tours qu’il s’amusait à leur jouer. 

« J’aimais bien changer les chandails de casier avant l’entraînement. J’étais toujours le gars cool qui rigolait avec les gars. Je voulais que l’atmosphère demeure détendue », a confié Wakefield sans dénoncer ses coups les plus pendables. 

On ignore s’il a déjà commencé à tirer la pipe à ses coéquipiers à Montréal, mais il a assurément gagné des points sur le terrain. 

La polyvalence d'Absher lui ouvre la porte

Ce sera au tour du receveur Dante Absher de tenter de l’imiter. À la suite des deux revers consécutifs, les entraîneurs ont décidé de l’envoyer dans la mêlée et c’est Quan Bray qui écopera. 

En 2019, Absher n’a vu de l’action que durant trois matchs, mais il a démontré des atouts intéressants et une raison supplémentaire explique ce changement. 

« C’est une combinaison de facteurs. D’abord, on l’aime beaucoup en tant que receveur. Il a bien joué pour nous, il procure de la vitesse, il est bon avec ses tracés et il est intelligent. On peut l’utiliser à toutes les positions, il les connaît toutes », a révélé Khari Jones. 

« Je suis fier de comprendre toutes les positions sur le terrain, je fais un bon travail de ce côté. Ça me donne une meilleure compréhension du jeu, je pense que ça m’a aidé à me retrouver sur le terrain », a déduit Absher qui a surmonté des épreuves personnelles comme le racontait le confrère Frédéric Daigle de La Presse Canadienne

Dès le lancement du camp d’entraînement, c’était facile de constater du progrès dans son arsenal. À ses yeux, Absher a surtout progressé à deux chapitres. 

« Le jeu bougeait vite pour moi en 2019. Je suis aussi plus patient, je comprends mieux que chaque tracé n’est pas destiné à moi et que je suis là pour libérer les autres », a noté Absher qui se décrit comme un coéquipier altruiste. 

Jusqu’ici, Jake Wieneke a été le seul receveur à compléter un match de plus de 100 verges cette saison. Sans surprise, les équipes accordent une attention plus soutenue à Eugene Lewis et l’insertion d’Absher vise à compliquer la vie des défenses adverses. 

Watson en relève à Ahmad Thomas

Du côté défensif, Tre Watson essaiera également de contribuer à un retour en force des Alouettes. L’ancien de l’Université du Maryland s’est vu confier le mandat de remplacer Ahmad Thomas, qui est blessé, comme secondeur intérieur. 

À l’image de Wakefield et Absher, il a confirmé que la séquence de défaites doit s’arrêter à deux. 

« On a bien commencé contre Calgary, mais on n’a jamais été en mesure de retrouver notre aplomb par la suite. Contre Hamilton, on a eu des ennuis tôt dans le match sur les unités spéciales ce qui leur a donné de bonnes positions sur le terrain. Ce n’est pas une recette qui mène à du succès. Si on connaît un bon départ, ça donnera de la confiance à l’attaque », a insisté Watson. 

Le thème de la confiance a été récurrent cette semaine.  

« S’il y a une chose différente de 2019, c’est probablement cet aspect. J’en ai parlé aux joueurs, je ne veux pas qu’ils se soucient des erreurs sur le terrain et qu’ils sachent qu’on va trouver une manière de l’emporter », a souhaité l’entraîneur-chef.