OTTAWA - Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que le gouvernement fédéral est en discussions avec la Ligue canadienne de football, qui a demandé mardi qu'on lui vienne en aide financièrement afin d'atténuer l'impact de la pandémie de COVID-19.

M. Trudeau a indiqué aux journalistes que de venir en aide au circuit de 62 ans est un « dossier important » pour la ligue et ses partisans.

« On est en train de regarder comment on peut appuyer différentes organisations. On reconnaît que c'est un enjeu important pour la ligue et pour bien des Canadiens. Et on continue nos discussions avec eux », a fait savoir le premier ministre.

Les commentaires du premier ministre ont été faits au lendemain d'une dépêche de La Presse canadienne, qui a rapporté que la LCF cherchait une aide de 150 millions $ de la part du fédéral.

Le commissaire de la LCF, Randy Ambrosie, a déclaré mardi que la proposition de la ligue comportait trois phases: 30 millions $ maintenant pour gérer l'impact de la crise du coronavirus sur les activités de la ligue; de l'assistance supplémentaire pour une saison régulière écourtée; et jusqu'à 120 millions $ supplémentaires en cas d'annulation de la saison 2020.

Ambrosie a ajouté que l'avenir à long terme de la LCF serait en péril si la saison 2020 devait être annulée.

La LCF a été fondée en 1958 avec la fusion de deux ligues existantes. La coupe Grey, son trophée emblématique, a été attribué pour la première fois en 1909. La grande finale doit cette année avoir lieu le 22 novembre, à Regina, précédée d'une semaine d'activités en marge du championnat.

Le circuit Ambrosie n'a toujours pas abandonné l'idée de présenter une saison 2020, mais il a report le début de ses camps d'entraînement, qui devaient être lancés en mai. Il a aussi repoussé le début de la saison, prévu le 11 juin, au moins jusqu'en juillet.

Plusieurs gouvernements provinciaux ont toutefois indiqué qu'il n'y aurait pas d'événements sportifs devant d'importantes foules cet été, ce qui a été confirmé par les propos du Dr Theresa Tam, l'administratrice en chef de la santé publique au pays, mercredi.

« Pour un certain temps encore, je ne peux songer à une personne en charge de la santé publique dans ce pays qui autoriserait ce genre de rassemblements, a-t-elle déclaré. Bien sûr, nous évaluons la situation de mois en mois, mais quand on dit qu'on allège les mesures, ce n'est pas en ce sens. Les rassemblements importants ne feront pas partie de nos vies pour un certain temps. »

Certains sports ont émis l'hypothèse de reprendre les compétitions à huis clos, mais Ambrosie a indiqué que ce scénario serait difficile à adopter pour la LCF, qui tire une portion importante de ses revenus à la billetterie.