TORONTO - Une deuxième province canadienne dit ne pas avoir approuvé verbalement les protocoles de retour au jeu de la Ligue canadienne de football.

Lisa MacLeod, la ministre ontarienne du Tourisme, de la Culture et du Sport, a déclaré jeudi que son gouvernement n'avait verbalement approuvé les protocoles du circuit Ambrosie.

La semaine dernière, ce sont les dirigeants de la Colombie-Britannique qui ont émis les mêmes commentaires à la suite d'un reportage télé qui signifiait que les six provinces abritant des équipes de la LCF avaient verbalement approuvé ces protocoles.

La LCF n'a pas joué en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19 et prévoyait jouer une saison complète de 18 matchs à compter de juin 2021.

La ligue a depuis repoussé le début de sa saison au 5 août et réduit son nombre de matchs à 14.

Le mois dernier, le commissaire de la LCF, Randy Ambrosie, a exprimé le souhait que lorsque la ligue reprendra du service, ce sera devant un nombre limité de spectateurs. Il espérait alors qu'avec de plus en plus de Canadiens vaccinés, il pourrait y avoir jusqu'à 5000 spectateurs par match.

Cela aiderait grandement les neuf clubs de la ligue, qui comptent en majeure partie sur leurs revenus de billetterie et d'opérations de matchs pour faire leurs frais.

Une source au sein de la LCF a affirmé à La Presse Canadienne que la ligue a perdu entre 60 et 80 millions $ en ne jouant pas en 2020. La ligue n'a pas publiquement confirmé ces chiffres.

MacLeod a toutefois du mal à croire que les spectateurs seront permis dans les stades de la LCF.

« Je n'ai pas de boule de cristal, mais je crois que c'est ambitieux pour deux raisons, a-t-elle dit. La première est que nous devons nous assurer d'avoir un nombre adéquat de doses du vaccin et qu'elles soient injectées. Les tests rapides d'antigènes constituent aussi un problème. »

L'autre point, ajoute MacLeod, est le niveau de confort des Ontariens face aux grands rassemblements.

« C'est une crainte que j'ai, pas seulement pour les événements sportifs, mais pour les spectacles musicaux, a-t-elle dit. Bien qu'il y aient plusieurs partisans qui veulent s'y retrouver, il y a un certain nombre de gens en Ontario présentement qui sont réticents en raison des restrictions et de la réalité sanitaire qui prévaut en Ontario. »

La ministre s'est toutefois déclarée optimiste au sujet de la date visée du 5 août.

« J'espère que dans deux semaines nous serons dans une très bonne position, avec plusieurs personnes vaccinées, le nombre de cas en baisse, ainsi que la pression sur nos hôpitaux pour que certains de mes secteurs puissent rouvrir. (...) J'espère que nous pourrons considérer que cette date n'est pas trop hâtive.

« De protéger les athlètes et leurs fonctions respiratoires est la priorité. Si nous devons repousser cette date, (la ligue) le fera. Mais nous allons assurément travailler avec eux pour voir si c'est possible. »