HAMILTON - Le plus grand défi auquel June Jones devra faire face à titre de nouvel entraîneur-chef des Tiger-Cats de Hamilton sera de remonter le moral endommagé de ses joueurs.

Jones a été nommé à ce poste mercredi lorsque Kent Austin a décidé de lui céder les rênes après un peu plus de quatre saisons sur les lignes de côté.

Les Tiger-Cats (0-8) sont en congé jusqu'au lundi 4 septembre alors qu'ils accueilleront leurs grands rivaux, les Argonauts de Toronto.

Il s'agira de la première d'une série de quatre rencontres en 18 jours pour les Tiger-Cats.

Jones s'est joint à l'équipe le 2 août à titre d'entraîneur-adjoint, après une gênante dégelée de 60-1, à l'étranger, face aux Stampeders de Calgary.

Depuis, les Tiger-Cats ont subi des revers aux mains des Eskimos d'Edmonton (33-28), des Blue Bombers de Winnipeg (39-12) et du Rouge et Noir d'Ottawa (37-18).

« Je ne voyais pas ça (devenir entraîneur-chef), a déclaré Jones lors d'une conférence de presse au stade Tim Hortons vendredi. Mais c'est un peu pourquoi je fais ce que je fais.

« Je suis motivé par la situation dans laquelle Hamilton se trouve en ce moment. (...) Je suis excité à l'idée d'essayer de faire tourner le vent pour cette ville et tout le monde. »

Jones choisira les jeux à l'attaque d'une équipe qui affiche une moyenne de 15,8 points par match, la pire dans la LCF. Jones compte apporter des correctifs à l'équipe mais sa tâche la plus importante, dit-il, sera de relancer sa troupe sur le plan psychologique.

"C'est ce qui influence les performances plus que tout, a observé Jones. Vous pourriez favoriser une attaque à trois demis offensifs et si tout le monde y croit, devinez quoi, vous pouvez gagner de cette façon.

« Ce n'est pas ce que vous faites, c'est comment vous le faites et de quelle manière vous exécutez les jeux. »

Jones est un adepte du "run and shoot", un type de stratégie offensive qui demande aux receveurs de passes de toujours être en mouvement et de modifier leurs tracés à l'improviste. C'est cette tactique qu'il a utilisée à titre de quart à Portland State quand Darrel (Mouse) Davis était l'entraîneur-chef, et de nouveau avec les Argonauts de Toronto là encore avec Davis comme entraîneur-chef.

Jones envisage adopter certains aspects de cette stratégie, mais il veut surtout apporter de légers correctifs plutôt que de tout bouleverser.

Par ailleurs, Jones n'a pas encore choisi son quart partant mais s'attend à le faire la semaine prochaine. Le numéro un Zach Collaros, un candidat au titre de joueur le plus utile à son équipe, en 2015, avant de subir une blessure à un genou qui a mis fin à sa saison, a perdu ses 12 derniers départs, un de moins que le record de la ligue.

Jones considère que Collaros, son premier réserviste Jeremiah Masoli et le troisième quart Everett Golson ont tous de belles qualités.

Les Tiger-Cats ont aussi perdu leurs neuf dernières sorties au stade Tim Hortons.

« Pour se qualifier aux séries éliminatoires et à la Coupe Grey, vous devez gagner vos matchs à domicile et en voler quelques-uns à l'étranger, a fait remarquer Jones, qui reconnaît que la route menant jusqu'aux séries éliminatoires, pour les Tiger-Cats, sera ardue.

« Mais j'ai vu des choses plus étranges. Est-ce possible? Oui, c'est possible », soutient Jones, qui espère avoir la chance de revenir à ce poste en 2018.