Ancien président des Alouettes de Montréal, Larry Smith est inquiet de l’impact qu’aura la pandémie sur la Ligue canadienne de football, mais aussi sur les Alouettes de Montréal qui avaient fait peau neuve pour retrouver ses lettres de noblesse en 2020.

Avec la nomination de Danny Maciocia à titre de directeur général, un entraîneur-chef adoré et bien en poste à Montréal et de nouveaux propriétaires avec les reins solides, l’avenir des Alouettes s’annonçait prometteur pour celui qui a été président des Moineaux de 1998 à 2001, puis de 2004 à 2010.

« Toutes les composantes étaient en place pour qu’ils (Alouettes) puissent avoir du succès. C’est triste que la COVID-19 frappe la ligue. Avec le buzz qu’ils ont créé à la fin de la dernière saison et l'ajout de nouveaux propriétaires, les Alouettes étaient vraiment sur la bonne voie », estime celui qui a livré ses impressions à l’émission le 5 à 7.

Maintenant sénateur, Smith a suivi de près la demande d’aide financière du commissaire de la LCF Randy Ambrosie s’élevant à 150 millions $. Cette aide serait-elle essentielle à la survie de la ligue? Smith, qui a dirigé le circuit de 1992 à 1997, a son idée là-dessus.

« C’est une question très difficile, parce que depuis la seconde guerre mondiale, rien n’a ralenti le football au Canada. M. Ambrosie doit parler avec tous les dirigeants et avoir leurs impressions. Il doit ensuite présenter un plan d’action solide qui démontrerait comment l’aide financière sera utilisée. C’est un dossier à suivre au cours des deux prochains mois », note M. Smith.

Contrairement à d’autres circuits professionnels, la LCF aurait de la difficulté à survivre, même si elle reprenait ses activités à huis clos. La majorité des équipes réussissant à faire un profit minime grâce à la billetterie, il serait difficile de savoir quand les activités de la LCF reprendront normalement.

« Dans le cas de la LCF, c’est certain que l’enjeu d’avoir des partisans dans les gradins est plus réel. Le gouvernement fédéral regarde avec les différentes provinces comment faire  pour relancer économie. Ceci dit, il doit aussi s’assurer de respecter les normes de santé. Le challenge, c’est de ne pas créer une 2e phase de la pandémie. Le timing commence à faire peur et il y a des gens inquiets qui ne savent pas ce qui arrivera », conclut-il.