TORONTO - La Ligue canadienne de football pourrait voir l'ouverture de ses camps d'entraînement perturbée par un arrêt de travail partiel, tandis qu'une grève généralisée pourrait être déclenchée quelques jours plus tard.

L'Association des joueurs de la Ligue canadienne de football (AJLCF) a informé les joueurs de quatre équipes de ne pas se présenter pour l'ouverture des camps d'entraînement si une nouvelle convention collective n'est pas ratifiée d'ici le 18 mai.

Le directeur exécutif du syndicat, Brian Ramsay, a déclaré au cours d'une téléconférence que les joueurs des Lions de la Colombie-Britannique, des Roughriders de la Saskatchewan, des Blue Bombers de Winnipeg et des Alouettes de Montréal ne se présenteront pas au camp sans un nouveau contrat de travail.

Ramsay a ajouté que les joueurs des formations albertaines (Calgary et Edmonton), ainsi que les trois concessions basées en Ontario (Toronto, Ottawa et Hamilton) ont reçu comme consigne de se rapporter afin de se conformer aux lois du travail de ces deux provinces. Il a toutefois précisé que ces joueurs se trouveraient en position de légalement faire la grève à compter du 23 mai et pourraient rejoindre leurs confrères afin d'amorcer une grève généralisée.

« Certaines équipes devront se plier à différentes lois du travail, a indiqué Ramsay. Nous tentons d'en venir à une entente et les quatre équipes des provinces qui peuvent déclencher une grève légale le feront et ne se présenteront pas au camp d'entraînement. Nous allons ensuite nous assurer qu'après avoir observé les lois, les équipes de l'Alberta et de l'Ontario rejoindront leurs collègues. »

Ramsay dit ne pas s'inquiéter au sujet de la solidarité du mouvement en divisant ainsi le groupe en deux, puisque le syndicat croit que tous les joueurs seront en mesure de déclencher une grève légale quatre jours après l'ouverture des camps.

« Nous avons parlé de façon collective. Nous voulons nous assurer que nos membres suivent les lois. Ce n'est que quatre jours après tout. »

Ramsay a répété que la préférence de l'AJLCF était d'en venir à une entente avec la ligue afin de prévenir tout arrêt de travail.

« C'est notre objectif premier que de trouver une solution. Nous sommes prêts à négocier jour et nuit s'il le faut. Nous voulons jouer au football quand les camps seront lancés. Mais nous voulons le faire seulement quand nous aurons une entente juste et que les besoins des joueurs seront sérieusement considérés. »

La LCF et ses joueurs ont mis fin à trois jours de négociations, mercredi. Ramsay a déclaré après ces trois journées que les deux parties « ne sont pas là où elles devraient être présentement », alors que la présente convention collective vient à échéance le 18 mai et que les camps doivent s'amorcer le lendemain.

Les négociations doivent reprendre dimanche. Trois séances sont prévues jusqu'à mardi.

En 2014, les négociations avaient été tendues. La menace de grève avait été soulevée, mais les joueurs s'étaient finalement présentés au camp et une entente de cinq ans avait été signée. Les deux parties seraient toutefois plus éloignées cette fois-ci qu'elles ne l'étaient il y a cinq ans.

Les joueurs de la LCF ont déclenché une grève, en 1974, mais la situation avait été réglée avant le début de la saison.