Les Cowboys de Dallas ont enregistré une première défaite après trois gains consécutifs alors qu’ils affrontaient les Falcons d’Atlanta. Tout semblait aller pour le mieux pour cette équipe, mais Ezekiel Elliott a finalement été suspendu ce qui a affecté le rendement de l’attaque.

Évidemment, tout le monde parle de son absence, mais ce qui retient aussi mon attention dans leur match contre les Falcons, c’est la sortie difficile de la ligne à l’attaque du côté de Dallas. Tyron Smith, le bloqueur à gauche, était absent et Adrian Clayborn en a grandement profité avec une récolte de six sacs du quart.

Quand le jeu au sol ne fonctionne pas et que le quart n’est pas bien protégé, c’est presque impossible de l’emporter au football. Toutes les équipes vont devoir évoluer à un moment ou à un autre de la saison tout en étant privée de certains joueurs, parfois des joueurs clés et d’autres fois non. Cette fois, les Cowboys ont dû évoluer sans deux joueurs vedettes.

Ce qui me déçoit, c’est qu’aucun ajustement n’a été fait pas Jason Garrett et le groupe d’entraîneurs. Ils ont envoyé Chaz Green comme remplaçant sur la ligne à l’attaque et le pauvre n’a eu aucun soutien. Aucun ailier rapproché ou encore un porteur de ballon n’est venu lui prêter main-forte pour un bloc. Il était tout seul sur une île et le pauvre n’était pas en confiance.

C’est une défaite difficile pour les Cowboys et s’ils sont privés des services d’Elliott et Smith pour une longue période, ça pourrait bien signer la fin de leurs espoirs pour les éliminatoires. L’an passé, ils ont terminé avec un dossier de 13-3 et ils pourraient ne pas se qualifier cette saison pour les séries.

Un autre message fort des Saints

Je sais que ça fait quelques fois que j’aborde le sujet avec vous, mais les Saints de la Nouvelle-Orléans me forcent à ramener le sujet sur le tapis, cette fois, en raison de leur victoire écrasante contre les Bills de Buffalo.

Ils ont signé une septième victoire de suite après avoir amorcé la saison avec deux revers. On croyait que la défense se cherchait encore, mais elle s’est ressaisie.

Pourquoi ce revirement de situation ? Pour être tout à fait honnête, je ne peux l’expliquer à 100%. Quand on regarde l’effectif dans la tertiaire, on retrouve Marshon Lattimore, Vonn Bell (un choix de deuxième ronde l’an passé), Kenny Vaccaro (un anicien choix de première ronde) et avec l’ailier défensif Cameron Jordan pour appliquer de la pression, ils ont de bons joueurs en défense.

Il est évident que l’unité défensive a eu son mot à dire dans cette série victorieuse, alors qu’elle a tenu le fort. Elle n’a accordé plus de 17 points qu’une seule fois et elle a même signé un blanchissage. La défense est donc enfin capable d’appuyer le travail de l’attaque qui se veut plus équilibrée.

Quand est-ce qu’on a vu les Saints signer une telle victoire alors que Drew Brees n’a lancé aucune passe de touché et moins de 200 verges ? Je n’ai jamais vu ça. On assiste à un changement d’identité. C’était la première fois depuis 2009 que deux porteurs de ballon des Saints accumulaient plus de 100 verges au sol dans un même match. C’est tout simplement hallucinant comme prestation. Cette équipe est très bien équilibrée et on le voit au cours de cette séquence alors que l’attaque terrestre, aérienne et la défense connaissent du succès.

Les racines de Belichick ressortent

Malgré tous les coups d’éclat offensif et défensif, il ne faut pas sous-estimer le travail des unités spéciales dans la NFL. Nous en avons eu une belle démonstration dimanche soir lors du match entre les Broncos de Denver et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Il ne faut pas oublier que Bill Belichick a commencé sa carrière comme coordonnateur des unités spéciales. Il met beaucoup d’emphase sur cette facette du jeu et ça été payant une fois de plus.

Le tout a commencé après un échappé du côté des Broncos sur un botté de dégagement qui a été récupéré par les Pats. Rex Burkhead a enchaîné avec le touché pour porter la marque à 7-0. Il y a eu ensuite le retour de botté sur 103 verges de Dion Lewis qui faisait 14 à 3. Il y a finalement eu le botté bloqué par Burkhead qui a mené à un placement. Non seulement ils ont réussi de gros jeux, mais ils ont inscrit des points pour mettre tranquillement le match hors de la portée des Broncos.

Cette unité a eu son mot à dire dans cette rencontre.  On oublie souvent cette facette du jeu dans la NFL, alors qu’il n’y a pas beaucoup de retours de botté. Si une équipe a bien l’opportunité de réaliser de gros jeux sur les unités spéciales, c’est bien les Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

Les 49ers savourent leur victoire

Même si au départ le match entre les 49ers de San Francisco et les Giants de New York n’était pas celui qui soulevait le plus d’intérêt, je veux tout de même souligner la première victoire de la saison des Niners.

Ils étaient 0-9 avant la rencontre et ce gain fera le plus grand bien aux hommes de Kyle Shanahan. On savait qu’on était en reconstruction du côté de San Francisco et que les attentes n’étaient pas des plus élevées cette saison. Ils viennent d’aller chercher un quart qui pourra les aider dans l’avenir en Jimmy Garoppolo, même s’il ne joue pas encore. C’est une équipe bâtie pour le futur.

C'est la fête dans le vestiaire des Niners

Je ne sais pas si vous avez vu les images dans le vestiaire après la victoire, mais c’était comme s’ils avaient gagné le Super Bowl. Ce n’est pas une question de se réjouir dans la médiocrité avec une fiche de 1-9, mais plutôt qu’ils sont conscients de la situation et que cette victoire leur enlevait un poids sur leurs épaules. Les joueurs sont tout de même demeurés unis dans l’adversité et tout le monde rame dans la même direction.

À l’opposé, les Giants semblent complètement désemparés et on ne retrouve pas cette unité.

Leur défense, qui était l’une des meilleures du circuit au chapitre des points accordés l’an dernier, est l’une des pires cette année. On commence non seulement à questionner leur désir de victoire, mais encore pire, leur désir de fournir un effort.

L’attaque ne va également nulle part et entend dire que l’entraîneur-chef, Ben McAdoo a perdu son vestiaire. C’est vrai qu’il a eu l’appui du maraudeur Landon Collins, mais je pense que c’est surtout un geste d’un bon vétéran pour ne pas le mettre sur la sellette. Je crois que ce n’est plus qu’une question de temps avant que McAdoo ne perde son poste.

La dernière fois que les Giants ont congédié un entraîneur en cours de saison, c’était en 1976. Il a été dit que toutes les situations allaient être évaluées à la fin de la saison, mais à mon avis, si une personne semble être en mesure de prendre la relève immédiatement, le geste devrait être posé. McAdoo semble avoir complètement perdu le contrôle de la situation.

Une leçon pour Winston

Je termine mon tour d’horizon avec la victoire des Buccaneers de Tampa Bay contre les Jets de New York. Les Bucs l’ont emporté, et ce, sans Jameis Winston et Mike Evans.

Je ne veux pas leur lancer le pot, mais j’étais content de voir que cette équipe pouvait gagner sans ses joueurs vedettes. Peut-être que ceux-ci vont retenir la leçon. Ce qu’a fait Winston lors du dernier match à Lattimore et qui a mené au geste de Mike Evans, qui lui a valu une suspension, ce n’est pas ce qu’on veut voir d’un leader de ton équipe.

On disait que Winston avait gagné en maturité cette saison et même s’il connaît une campagne plus difficile, on s’attendrait à ce qu’il redouble d’ardeur à l’entraînement, mais lorsqu’il s’est blessé contre les Saints, il a commencé à narguer l’adversaire et à poser des gestes qui n’ont pas leur place sur le terrain.

J’étais donc heureux que les Bucs parviennent à l’emporter pour lui montrer qu’il n’est pas la pièce essentielle de cette équipe. C’est vrai que Ryan Fitzpatrick n’a pas été incroyable et qu’il affrontait les Jets, mais il en a fait suffisamment pour mener les siens à la victoire.

*Propos recueillis par Maxime Tousignant