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RÉSULTATS

Les Falcons d'Atlanta croient que Matthew Bergeron s'ajustera vite

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VICTORIAVILLE – Puisqu'il est assez puissant, intelligent et méchant - sur le terrain -, les Falcons d'Atlanta sont persuadés que Matthew Bergeron s'adaptera rapidement à un changement de position. Le Québécois pourrait ainsi s'approprier le poste de garde à gauche partant dès sa saison recrue. 

Même s'il a été partant comme bloqueur pendant ses quatre saisons à l'Université Syracuse, les Falcons ont tant aimé les atouts de Bergeron qu'ils n'ont pas voulu risquer de l'échapper à une autre équipe. Ils le voient comme un excellent candidat pour s'emparer de l'ouverture qui existe à la position de garde à gauche.  

Vendredi soir, quand les Falcons ont annoncé la grande nouvelle de sa sélection à Bergeron, le propriétaire Arthur Blank a lancé cette phrase « On se sent beaucoup mieux depuis qu'on a confirmé qu'on te repêche ».

L'entraîneur Arthur Smith a fait plaisir à Bergeron en lui disant « Tu corresponds à tout ce qui définit notre identité ». 

Éventuellement, rien n'empêcherait les Falcons de replacer Bergeron à position naturelle. Ils auraient tout de même maximisé sa sélection s'il s'impose comme partant dès 2023. 

Dans sa bible du repêchage, Sports Illustrated considérait que Bergeron se classe parmi les valeurs sûres de cette cuvée. Il faut croire que les jeunes dirigeants des Falcons étaient en accord avec ce verdict. 

« Il est bâti physiquement pour pouvoir changer de position en plus d'être brillant. On va le faire débuter à l'intérieur avec notre profondeur sur la ligne offensive », a indiqué l'entraîneur-chef des Falcons. 

Dino Babers, qui a dirigé Bergeron pendant quatre ans à Syracuse, comprenait ce que les Falcons ont aimé chez son protégé. 

« Les Falcons ont vu sa maturité, sa constance et le fait qu'il va toujours travailler fort pour eux. Il va obtenir un poste de partant et connaître une longue carrière, il sera un vrai professionnel. Il a trop bien fait avec nous, son talent n'était pas caché », a évoqué Babers. 

Redoutable sur les jeux de course, Bergeron héritera donc de la chance de bloquer pour le porteur de ballon Bijan Robinson qui arrive dans la NFL avec des attentes très élevées.  
 
« Est-ce que Bijan réalise qui va bloquer pour lui? C'est plutôt ce qu'il faut se demander », a rétorqué Babers, avec répartie, pour vanter les qualités de Bergeron.  

Excité, Bergeron délaisse parfois la technique

Durant son parcours menant au repêchage, Bergeron a pu compter sur l'appui de l'entraîneur Rémi Giguère, un spécialiste de la ligne offensive. 

Maniaque de football, Giguère écoutait, avec sa copine, quelques balados américaines en prélude au repêchage. 

« On entendait des critiques par rapport à la technique de Matthew, qu'il n'était pas un joueur très technique. Et là, ma copine m'a regardé en me disant que c'était une critique envers mon travail », a raconté Giguère en riant. 

« Mais ce n'est pas ça l'histoire. Le plus gros défaut de Matthew, c'est qu'il comprend la technique et ce qu'il doit faire, mais il est tellement excité et intense sur le terrain qu'il va parfois délaisser sa technique pour utiliser son énergie pour créer du déplacement et faire un bloc », a précisé Giguère qui effectue un retour avec les Carabins de l'Université de Montréal cette saison. 

Pour lui, ça devient un élément prometteur. 

« C'est excitant pour une équipe de la NFL. Juste avec son physique et son athlétisme, il est capable de réaliser des blocs sans être super technique. Les équipes savent qu'elles peuvent le rendre technique. Ce sont des mots forts, mais l'équipe qui le choisira se dira qu'elle a peut-être mis la main sur un joueur qui participera au Pro Bowl (match des Étoiles) ou qui accomplira quelque chose de gros dans la NFL. Son potentiel est vraiment élevé », a cerné Giguère. 

Notre entrevue avec Giguère a eu lieu, jeudi, avant la première ronde. Puisque les Falcons l'ont repêché au 38e rang, il faut croire qu'il avait vu juste. 

Son entraîneur à Syracuse abondait aussi dans ce sens.  
 
« Son potentiel à développer est encore très grand. Il y a aussi sa capacité à s'ajuster, il a été en mesure d'atteindre un très haut niveau sans que le football soit son premier amour », a rappelé Babers. 

Son grand copain, Geoffrey Cantin-Arku a assisté à cette adaptation. 

« On est partis aux États-Unis quand on était très jeunes. On a vécu des hauts et des bas à Syracuse, mais surtout des années mémorables. Il s'ajuste très bien à son environnement. Matt aura une longue carrière », a déduit Cantin-Arku.