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RÉSULTATS

« In Spags we trust » : Coach Spagnuolo à l'écoute de ses joueurs

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Ne manquez pas le Super Bowl LIX dimanche le 9 février dès 16h30 sur RDS et RDS.ca

LA NOUVELLE-ORLÉANS – Même s'ils possèdent plus de 80 ans d'expérience comme entraîneur, Andy Reid et Steve Spagnuolo utilisent encore régulièrement les idées de leurs joueurs et ça sourit aux Chiefs de Kansas City.

Un exemple concret : la tentative cruciale des Bills de Buffalo en quatrième essai et cinq verges à franchir avec deux minutes à écouler lors de la finale d'association.

Reconnu pour son audace et sa créativité comme coordonnateur défensif, Spagnuolo a déployé un blitz du demi de coin qui a surpris le quart-arrière des Bills, Josh Allen. Pourchassé par trois joueurs, Allen est parvenu à décocher une passe de peine et de misère.

Dalton Kincaid a failli capter le ballon, ce qui aurait pu empêcher les Chiefs de viser un triplé historique au Super Bowl, mais la défense a tenu le coup grâce à cette stratégie.

Voici ce que le secondeur Drue Tranquill avait à nous dire quand on lui a mentionné que Spagnuolo aimait consulter ses protégés.

« C'est valorisant pour nous et ça rapporte même dans les plus grands moments », a-t-il entamé.  

« Je pense à cette situation en 4e et 5 contre les Bills, Coach Spag avait probablement une idée de ce qu'il voulait déployer, mais je suis convaincu qu'il en avait discuté avec Nick Bolton. Je dis ça puisque Nick avait proposé ce blitz du demi de coin pendant la partie. Même durant les matchs, il nous demande notre avis et ça en dit long sur son ouverture d'esprit », a raconté Tranquill.

Spagnuolo était ravi de cette sélection défensive pour stopper les Bills, mais il a insisté sur un élément.

« Nos joueurs ont très bien exécuté cette stratégie pour que ça fonctionne. Et je dois dire que Josh Allen a réussi toute une passe alors que notre pression était imposante. »

Ce n'est pas la première fois que Bolton reçoit des éloges de son patron pour sa contribution stratégique. En fait, Spagnuolo le nomme toujours en premier quand il se fait demander lequel de ses joueurs ferait un bon entraîneur. Cette semaine, il a ajouté Tranquill et Justin Reid à cette liste.

Le bras droit d'Andy Reid s'est également assuré de partager le mérite avec tous ceux qui collaborent au succès de l'équipe.

« Je reçois trop de crédit, c'est un travail de groupe quand on planifie notre prochain match. Un adjoint proposera une bonne idée ou ça viendra d'un joueur et on l'utilisera. On est chanceux d'avoir des joueurs très intelligents qui sont en mesure bien saisir les nuances qui sont déterminantes », a-t-il ciblé.

Mais que se passe-t-il quand la suggestion ne tient pas la route?

« Je ne leur dis jamais si je trouve que ce n'est pas une bonne idée, je ne l'utilise pas tout simplement », a-t-il répondu en riant.

Que vous soyez un journaliste de grande réputation, une recrue dans le domaine ou un journaliste de Montréal, Spagnuolo répond aux questions avec autant de respect. Très souvent, l'entraîneur de 65 ans s'assure de vous regarder dans les yeux pour établir une connexion.

Avec son approche de professeur, il prendra le temps de répondre de manière exhaustive et dans un but informatif.

« Exactement, il démontre un équilibre qui me fait penser à un père. Dans le sens qu'il est ferme avec nous tout en nous enseignant gentiment les choses, ça développe un grand lien de confiance », a résumé Leo Chenal qui a tendance à s'illustrer au Super Bowl.

« J'adore sa mentalité. Parfois, il est tellement audacieux et tu peux voir le feu qui brûle en lui, ce qui nous inspire. Ça lui arrive de prendre des décisions un peu folles, mais on aime embarquer dans sa magie », a poursuivi l'athlète de 24 ans.

Quand on a demandé à Chris Jones de nous raconter, à son tour, une histoire avec Spagnuolo, le joueur de ligne défensive a choisi l'auto-dérision. Il s'est amusé à rappeler la fois qu'il avait demandé un temps d'arrêt à un moment inopportun. Jones a su se faire pardonner avec tout ce qu'il accomplit dans les tranchées.

Justin Reid a rappelé l'idée de créer un chandail avec la mention « In Spags we trust » l'an dernier.

« Ça en dit long sur notre appréciation de son travail. Mais il déteste ces chandails, il ne veut pas que l'attention soit sur lui. Sauf qu'il mérite tout ce crédit, il est un entraîneur qui accédera au Temple de la renommée », a insisté Reid qui participera à un troisième Super Bowl à sa troisième année avec Kansas City.

Puisque ce serait difficile de détester l'entraîneur-chef Andy Reid, Spagnuolo, Patrick Mahomes et les arbitres deviennent les cibles principales des partisans qui rêvent de voir les Chiefs perdre.  

« Chaque bonne histoire doit avoir un méchant, a rétorqué Chris Jones. Ça ne me dérange pas d'interpréter ce rôle. Les gens n'aiment pas voir les mêmes gagnants et ils aiment les nouvelles choses. C'est comme ton auto, tu aimerais la changer après quelques années ou tu veux t'acheter de nouveaux souliers à l'occasion. Je vis bien avec cette réaction. Si j'étais de l'autre côté de l'équation, je serais tanné des Chiefs aussi. »