Antony Auclair va entamer sa troisième saison dans la NFL chez les Buccaneers de Tampa Bay.

L’ailier rapproché estime avoir pris du galon lors de la dernière campagne, lui qui a enfilé l'uniforme pour les 16 rencontres du calendrier régulier.

Le Québécois a pris part au mini-camp de l’équipe il y a quelques semaines et continue sa préparation en vue du vrai camp qui aura lieu à la fin du mois de juillet.

« Ça se passe super bien, a décrit Auclair lors du balado Le sac du quart en compagnie de Didier Orméjuste, mardi. C’est le premier été que je suis en santé. Les deux premières années, j’étais blessé. C’était une période de recovery et je perdais un peu de temps là-dedans au lieu de me préparer à 100 % pour la saison qui s’en vient. C’est donc un plus pour moi cette année. Les OTAs (organized team activities) se sont super bien passées, j’ai pu les faire au complet. C’est vraiment une période où tu peux t’améliorer sans qu’il y ait vraiment de conséquences. Tu peux donner tout ce que tu as, mais il n’y a pas l’enjeu des matchs. »

Auclair se sent un peu plus comme un vétéran aujourd’hui. Le fait de s’être mieux familiarisé avec son environnement à maintenant 26 ans le met davantage en confiance.

« De savoir se diriger dans tout ce qui est la ville, les physios, les rendez-vous, comment se faire une routine efficace, je pense que c’est quelque chose que j’ai beaucoup amélioré, ce qui fait en sorte qu’en tant qu’athlète tu deviens plus efficace, ça te stresse moins », dit l'ancien du Rouge et Or qui aime bien faire du yoga pour méditer et faire de la visualisation.

Il y a eu beaucoup de changements chez les Bucs durant la saison-morte. Bruce Arians, qui a connu du succès avec les Cardinals de l’Arizona, est désormais le nouvel entraîneur de l’équipe et Auclair apprécie son style.

« Avec le changement d’entraîneur, je me sentais un peu comme une recrue parce que tu as apprends un nouveau cahier de jeux et tu apprends à connaître les nouveaux entraîneurs, c’est comme si tu avais changé d’équipe complètement. En même temps, ça fait deux ans que je suis dans la ligue et les jeux se ressemblent pas mal.

 « Quand on change d’entraîneur, on change le personnel au complet. On a même changé les préparateurs physiques. Pour nous, c’est un monde complètement différent. Bruce amène quelque chose de vraiment cool. C’est quelqu’un de vraiment autoritaire et il passe même près de se battre avec les joueurs dans les pratiques. Ça fait en sorte que les joueurs le respectent. Pas par la peur, mais parce qu’il est sérieux, il veut travailler. Je pense que les joueurs le suivent à cause de ça. Son cahier de jeux est quand même compliqué, surtout pour les quarts-arrières, mais c’est le fun, je pense que c’est un bon playbook. Il a entraîné des Ben Roehtlisberger, Carson Palmer, Andrew Luck et il a bien fait. Il est en train de faire ça avec Jameis Winston et notre équipe. »

Parlant de Jameis, il a connu des hauts et des bas après avoir été repêché premier au total en 2015, mais Auclair vient à sa défense après les critiques que le quart de 25 ans a reçues.

« Jameis a eu des hauts et des bas, mais c’est un travail d’équipe. Souvent, en défense, on accordait beaucoup de points donc ça forçait Jameis à faire des jeux qu’il ne ferait pas normalement. Il forçait le jeu beaucoup et ça menait à des revirements. Je pense qu’en tant qu’équipe, il faut s’améliorer dans toutes les phases et aider notre quart. Il ne faut pas juste le blâmer. Dans ce que j’ai vu dans les OTAs, il s’est vraiment amélioré pour protéger le ballon et prendre les bonnes décisions, mais pour lui aussi le cahier de jeux est nouveau. Il comprend vraiment la situation. »

Auclair, lui, s’attend à ce que son utilisation soit plutôt semblable à celle des autres années.

« On a beaucoup de jeux aussi avec trois ailiers rapprochés sur le terrain, donc pour moi c’est encore mieux. Je suis plus considéré comme un bloqueur, donc je vais être utilisé dans des situations pour faire des blocs au sol, par la passe et ainsi de suite », explique-t-il.