D'ici au botté inaugural de la saison 2018 de la NFL, le RDS.ca vous propose un survol de chacune des huit divisions du circuit Goodell. Aujourd'hui, un aperçu de la division Nord de l'AFC.

Steelers de Pittsburgh

Fiche en 2017 : 13 victoires et 3 défaites (1er rang de la division)

Ajouts notables : Morgan Burnett (maraudeur), Jon Bostic (secondeur intérieur), Terrell Edmunds (maraudeur), James Washington (receveur), Mason Rudolph (quart-arrière)

Départs notables : Chris Hubbard (bloqueur), William Gay (demi de coin), Mike Mitchell (maraudeur), Martavis Bryant (receveur éloigné), Arthur Moats (secondeur)

La saison 2017 des Steelers nous a laissés sur notre appétit. On attendait tous une finale d’association entre eux et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. C’était avant que la troupe de Mike Tomlin tombe aux mains des surprenants Jaguars de Jacksonville. Leonard Fournette a profité de l’absence du secondeur de ligne Ryan Shazier pour récolter 109 verges au sol et inscrire trois touchés.

Le'Veon BellEn attaque, la seule inquiétude est à savoir si le demi offensif étoile Le’Veon Bell se rapportera à l’équipe. Bell a raté le camp d’entraînement de l’équipe pour une deuxième saison consécutive. Outre cet accroc, Pittsburgh représente encore l’une des meilleures unités de la ligue. Bell et Antonio Brown sont dans les discussions pour le titre de meilleur joueur à leur position et ce n’est pas une absence au camp d’entraînement qui ralentira le numéro 26. Au poste de quart, Ben Roethlisberger affirmait vouloir jouer encore trois ou quatre saisons, et si on se fie à ses performances sur le terrain, le bon vieux Ben ne semble pas ralentir le rythme.

La ligne à l’attaque demeure identique pour une troisième saison consécutive, ce qui devrait avoir un impact direct sur les performances au sol de Bell. Le receveur Martavis Bryant, qui a largement déçu en 2017 avouons-le, est un des seuls à avoir quitté le navire. Le controversé receveur avait d’ailleurs perdu son poste de deuxième receveur au profit du surprenant Juju Smith-Schuster l’an dernier. Juju devrait connaître une progression cette année et pourrait rapidement former le meilleur duo de receveur de la NFL avec Antonio Brown, s’il n’est pas trop occupé par Fortnite.

En défense, la perte de Ryan Shazier est immense pour les Steelers. Sur papier, cette unité défensive n’est pas la plus impressionnante, mais elle s’est tout de même classée parmi le top-5 de la NFL pour le nombre de verges accordées par rencontre. Avouons-le, cette statistique est fortement attribuable à la puissante attaque qui a limité l’unité défensive à 940 jeux défensifs durant la saison, le plus bas total dans la ligue. Après tout, le vieux dicton dit que la meilleure défense est l’attaque.

On aurait pu s’attendre à voir les Steelers repêcher un secondeur au dernier repêchage pour remplacer Shazier, dont la carrière est en péril. Ils ont plutôt jeté leur dévolu sur Terrel Edmunds qui évolue au poste de maraudeur. À moins de voir un nouveau meneur se lever au sein de la défense de Pittsburgh, pensons notamment à un certain T.J. Watt, le succès des Steelers passera donc par leur unité offensive.

Élément d'intrigue pour la saison 2018 : Le’Veon Bell et les Steelers pourront-ils enfin mettre leurs différends de côté? Bell est le porteur de ballon le plus dominant de la NFL depuis cinq ans et la situation contractuelle dans laquelle il se trouve ne peut représenter qu’une distraction autour de l’équipe.

Prédiction du RDS.ca : 13 victoires et 3 défaites (1er rang de la division)

Ravens de Baltimore

Fiche en 2017 : 9 victoires et 7 défaites (2e rang de la division)

Ajouts notables : Michael Crabtree (receveur), John Brown (receveur), Willie Snead (receveur), Robert Griffin III (quart-arrière), Lamar Jackson (quart-arrière), Hayden Hurst (ailier rapproché), Orlando Brown (plaqueur), Mark Andrews (ailier rapproché)

Départs notables : Mike Wallace (receveur), Michael Campanaro (receveur), Jeremy Maclin (receveur), Ryan Jensen (centre), Benjamin Watson (ailier rapproché), Danny Woodhead (demi offensif), Lardarius Webb (maraudeur)

Heureusement que la défense et les unités spéciales excellent. L’attaque a encore été pitoyable pour les Ravens en 2017 (3e plus faible total de verges par match). Dans la colonne du positif, Alex Collins semble s’être établi comme demi offensif partant, principalement en deuxième moitié de saison. Toutefois, l’attaque aérienne des Ravens était, sans surprise, une faiblesse en 2017 et le scénario ne devrait pas être bien différent en 2018.

Alex CollinsLes Ravens ont brassé la soupe durant la saison morte pour améliorer leur principale faiblesse, mais ils ont oublié d’ajouter de la saveur. Certes, ils ont mis la main sur Michael Crabtree qui devrait offrir un coup de main à Joe Flacco dans la zone payante, mais le duo de partants composé de Crabtree et Willie Snead ou John Brown représente clairement le duo le plus faible de la division Nord de l’AFC. Au poste de quart, Flacco est probablement également le quatrième meilleur quart de la division, lui qui n'a lancé au moins 25 touchés par la passe qu’à deux occasions en carrière au cours d’une même saison.

Alex Collins devra s’établir solidement au sol si les Ravens souhaitent répéter leur fiche de 9-7 établie en 2017. Ils y sont allés avec la méthode que les anglophones appellent le « double dipping » au repêchage en sélectionnant les ailiers rapprochés Hayden Hurst et Mark Andrews. La clé du repêchage des Ravens demeure toutefois le quart Lamar Jackson, qui pourrait se retrouver dans la mêlée si Flacco ne parvient pas à faire bouger les chaîneurs en début de saison.

Heureusement, les Ravens sont fidèles à leur image habituelle, une défense dominante. La bande à Terrell Suggs a dominé la NFL l’an dernier avec un différentiel de revirements de +17. Les Ravens ont intercepté 22 fois (1er rang) le quart adverse et forcé 16 échappés (8e rang). L’équipe comptera sur la même unité défensive alors qu’aucun nom majeur n’a quitté les rangs durant la saison morte. Tout porte donc à croire que la défense pourra garder les Ravens dans les matchs où l’attaque ne répond pas. La corde sera toutefois très serrée.

Sur les unités spéciales, les Ravens sont bien équipés avec Justin Tucker, qui est statistiquement le meilleur botteur de l’histoire de la NFL. Le vétéran chanteur d’opéra ne pourra se permettre de fausser la saison prochaine alors que chaque petit point sera important aux succès du club.

Élément d'intrigue pour la saison 2018 : Le danseur celtique Alex Collins a semblé s’établir comme un des prochains bons demis offensifs dans la NFL l’an dernier. Le jeune de 23 ans a maintenu une excellente moyenne de 4,6 verges par course. Il sera intéressant de voir s’il peut maintenir ce rythme ou s’il fera comme plusieurs porteurs et ne pourra répondre à une saison surprenante une fois les regards sur lui.

Prédiction du RDS.ca : 7 victoires et 9 défaites (2e rang de la division)

Bengals de Cincinnati

Fiche en 2017 : 7 victoires et 9 défaites (3e rang de la division)

Ajouts notables : Preston Brown (secondeur intérieur), Cordy Glenn (plaqueur), Chris Baker (plaqueur défensif), Matt Barkley (quart-arrière), Billy Price (centre), Jessie Bates (maraudeur), Malik Jefferson (secondeur), Sam Hubbard (ailier défensif)

Départs notables : Russell Bodine (centre), Jeremy Hill (demi offensif), A.J. McCarron (quart-arrière), Andre Smith (plaqueur), Chris Smith (ailier défensif), Brandon LaFell (receveur)

Le seul mot pour décrire l’attaque des Bengals en 2017 est « médiocre ». L’attaque de Cincinnati était à ce point décevante qu’il aura fallu attendre le neuvième quart de la saison pour voir un premier touché. Pourtant, sur papier, les Andy Dalton, A.J. Green, Giovanni Bernard, Joe Mixon et compagnie représentaient une belle puissance offensive. Mais le papier, ça ne vaut pas grand-chose une fois sur le terrain et les Bengals l’ont appris à la dure.

A.J. GreenEn théorie, l’attaque aura des armes similaires à celles des précédentes saisons. Les partisans des Bengals peuvent se rassurer avec l’idée que l’équipe figurait parmi la première moitié offensivement durant les deux précédentes saisons. La question est donc : année inhabituelle ou équipe sur la pente descendante? La réponse c'est qu'il serait surprenant de voir Cincinnati connaître une aussi décevante saison en attaque. En principe, les armes sont présentes pour rebondir. Les vétérans Dalton, Green et Bernard seront appuyés par les John Ross et Joe Mixon. Par ailleurs, si la santé le permet, l’ailier rapproché Tyler Eifert pourrait accumuler les touchés. 

La ligne à l’attaque a connu toute sorte d’ennuis en 2017, allouant notamment 158 pressions sur le quart-arrière et ne récoltant que 3,6 verges au sol par course (29e dans la NFL). On a bien tenté de remédier à la situation avec la sélection de Billy Price au premier tour et l’ajout du plaqueur Cordy Glenn par voie d'échange, mais il demeure difficile à croire que l’ajout de ces deux joueurs pourra corriger les bévues de laisser partir Andrew Whitworth et Kevin Zeitler l’an dernier. Dalton a prouvé son efficacité dans une pochette sans pression et si Glenn et Price répondent présents, les Bengals pourraient se retrouver avec une fiche gagnante. Autrement le rouquin pourrait avoir à se magasiner des assurances vie de qualité.

La défense se maintient en milieu de peloton depuis deux campagnes. On pourrait s’attendre à une légère progression de cette unité cette saison avec les ajouts du secondeur Preston Brown et les sélections du maraudeur Jessie Bates et du secondeur Malik Jefferson au repêchage. Il ne faudrait toutefois pas s’attendre à ce qu’elle soit la raison des succès ni la raison des problèmes de l’équipe. Après tout, la principale question demeure de savoir combien de matchs manquera Vontaze Burfict en raison de suspension cette saison.

Élément d'intrigue pour la saison 2018 : Joe Mixon était considéré comme un des porteurs les plus talentueux au dernier repêchage et sa saison recrue n’a pas été la plus éclatante. Avec le départ de Jeremy Hill, le champ arrière devrait appartenir à Mixon qui est clairement plus talentueux et complet que Bernard. Parlant de départ, si les Bengals ne parviennent à faire les séries (et gagner un match!), ne pariez pas sur le retour de Marvin Lewis à titre d’entraîneur-chef.

Prédiction du RDS.ca : 4 victoires et 12 défaites (4e rang de la division)

Browns de Cleveland

Fiche en 2017 : 0 victoire et 16 défaites (4e rang de la division)

Ajouts notables : Tyrod Taylor (quart-arrière), Jarvis Landry (receveur), Chris Hubbard (plaqueur), Carlos Hyde (demi offensif), E.J. Gaines (demi de coin), T.J. Carrie (demi de coin), Drew Stanton (quart-arrière), Jeff Janis (receveur éloigné), Chris Smith (ailier défensif), Terrance Mitchell (demi de coin), Donald Stephenson (plaqueur), Mychal Kendricks (secondeur), Greg Robinson (plaqueur), Baker Mayfield (quart-arrière), Denzel Ward (demi de coin), Nick Chubb (demi offensif), Chad Thomas (ailier défensif)

Départs notables : Joe Thomas (bloqueur), Jamar Taylor (demi de coin), Isaiah Crowell (demi offensif), Danny Shelton (plaqueur défensif), Jason McCourty (demi de coin), DeShone Kizer (quart-arrière)

Y a-t-il une équipe qui en a fait plus durant l’entre-saison que les Browns de Cleveland? Après avoir terminé avec une honteuse fiche de 0-16, le directeur général John Dorsey a tout fait pour mettre en place une équipe compétitive. Les quarts-arrières Tyrod Taylor et Baker Mayfield, le receveur Jarvis Landry, les demis de coin E.J Gaines et Denzel Ward et les demis offensifs Carlos Hyde et Nick Chubb font partie des nombreux noms qui se sont joints au club. Il reste à voir si Hue Jackson pourra profiter de tous ses nouveaux gadgets pour amener un certain niveau de crédibilité à une franchise qui en a énormément besoin.

Tyrod Taylor et Jarvis LandryTyrod Taylor ou Baker Mayfield? La question est sur pas mal de lèvres à l’aube de la saison. Les Browns doivent-ils confier les rênes de l’attaque à l’expérimenté Tyrod Taylor, qui a une habitude irréprochable de ne pas forcer le jeu, ou doivent-ils baptiser par le feu le très compétitif Baker Mayfield en l’envoyant dans la mêlée dès la première semaine? Les partisans des Browns ont enfin de quoi se réjouir offensivement avec l’arrivée de Landry qui devrait encore capter environ 100 ballons et le retour à la compétition de Josh Gordon. Flash Gordon est un receveur débordant de talent qui peut instantanément devenir un des cinq meilleurs joueurs à sa position dans la NFL... à condition de demeurer sur le terrain. Dans le champ arrière, les Browns pourront compter sur un solide trio de porteurs de ballon en Hyde, qui vient de connaître sa meilleure saison en carrière, Duke Johnson, qui excelle par la passe, et Chubb, qui a brillé avec Sony Michel à Georgia.

Cleveland occupait le quatrième rang de la ligue l’an dernier pour la défense contre la course au sol. Le problème, c’est que l’équipe se situait au 27e échelon contre la passe. La tertiaire des Browns demeure le maillon faible de cette unité. L’équipe a toutefois fait le plein de talent avec la sélection de Denzel Ward au 4e rang et avec l'ajout d’E.J. Gaines qui vient de connaître une bonne saison. Malgré tout, la défense des Browns devrait être le talon d’Achille de la formation... si bien sûr l’attaque répond aux attentes sous les ordres de Jackson qui montre une pitoyable fiche de 1-31 en tant qu’entraîneur-chef des Browns.

Le « Dawg Pound » semble assurément sur la bonne voie. Là où l’inquiétude demeure, c’est que la formation de l’Ohio réussit impérativement à trouver des façons de perdre depuis son retour dans la NFL en 1999. L’équipe s’était « améliorée » l’an dernier, c’est du moins ce qu’on croyait avant que les Browns deviennent la deuxième équipe à terminer avec une fiche de 0-16 dans l’histoire de la NFL après les Lions de Detroit en 2008. La malédiction peut-elle enfin être vaincue? À voir.

Élément d'intrigue pour la saison 2018 : En termes de talent pur, l’édition 2018 des Browns est peut-être la meilleure équipe à Cleveland depuis leur retour dans la NFL. Toutefois, la malédiction des Browns est difficile à laisser de côté. Jackson et Dorsey sont déterminés à l’idée de faire cesser cette histoire de malheurs. Les Browns peuvent-ils être... bons?

Prédiction du RDS.ca : 4 victoires et 12 défaites (3e rang de la division)

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