PITTSBURGH - Ben Roethlisberger a entendu les critiques. Comment aurait-il pu faire autrement? À certains moments, c'en était assourdissant.

Antonio Brown, Le'Veon Bell et une poignée d'ex-coéquipiers depuis longtemps partis du vestiaire des Steelers de Pittsburgh. Les analystes à la télévision. Ils se sont tous attaqués à lui d'une façon ou d'une autre au cours d'un entre-saison tumultueux, remettant en question autant sa personnalité que ses prises de décision.

Ça s'est évidemment poursuivi sur les réseaux sociaux. Le footballeur de 37 ans en a été affecté.

« Quand ça affecte votre famille, alors cela vous affecte assurément, a-t-il déclaré mardi, alors que les premières activités organisées des Steelers se sont mises en branle. Ces choses vous dérangent et vous y pensez. Mais vous devez également vous rappeler que l'on vit dans un superbe pays, que nous avons des opinions et que tous peuvent dire ce qu'ils veulent. Vous devez vous concentrer sur les gars qui sont ici. Il faut tous être au même diapason et je le suis avec tous ceux à qui j'ai parlé ici. »

Ce serait un contraste frappant avec la fin de 2018, alors que Brown a pratiquement abandonné l'équipe avant le dernier match, une rencontre que les Steelers ne pouvaient pas se permettre de perdre, contre les Bengals de Cincinnati. Il a passé les deux mois suivants à faire tout en son pouvoir pour quitter le club. Dont s'acharner sur sa relation déjà fragile avec Roethlisberger. À un certain moment, Brown a dit de Roethlisberger qu'il avait une « mentalité de propriétaire », ce que le quart a admis ne pas comprendre. Il a depuis été échangé aux Raiders d'Oakland.

Le déclin rapide de la plus efficace combinaison à l'attaque de l'histoire du club a pris Roethlisberger par surprise. Il dit avoir souvent tenté un rapprochement avec Brown, mais ce dernier a décidé de ne pas lui répondre. Pourtant, Brown avait une photo des deux hommes dans son casier sur laquelle Roethlisberger avait écrit: « AB, personne ne peut nous arrêter ».

« Je lui ai envoyé des textos. Je l'ai appelé. Tout cela avant que la saison ne soit terminée, note Roethlisberger. Je n'ai jamais eu de réponse, alors je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. C'est ce qui le plus difficile à comprendre pour moi, car je ne sais pas ce qui a causé ce froid. »

Rien de tout cela n'est important maintenant. Brown est à Oakland et Bell a signé un contrat avec les Jets de New York. Roethlisberger et les 89 autres joueurs inscrits à la formation des Steelers ont bien hâte de tourner la page.

Si Roethlisberger a admis que ces critiques l'avaient agacé et surpris, il a par contre avoué que certaines des critiques reçues étaient fondées. Après tout, c'est lui le meneur de cette équipe qui a amorcé la campagne avec une fiche de 7-2-1 avant de s'effondrer en fin de parcours et rater les matchs éliminatoires. En ce sens, il a failli dans son rôle de leader.

« Nous n'avons pas participé aux matchs éliminatoires. Nous n'avons pas gagné le titre de notre section. Alors je n'ai pas été un bon leader, car c'est à moi de mener cette équipe aux éliminatoires. Je vais donc concentrer mon temps et mon énergie sur la façon d'être un meilleur leader et nous ramener en éliminatoires. »

Cela signifie de participer à toutes les activités de l'équipe, ce qu'il n'avait fait que de façon sporadique le printemps dernier, tout comme Brown. Comme il y a plusieurs nouveaux venus à l'attaque, Roethlisberger estime qu'il doit être plus présent, surtout après avoir signé une prolongation de contrat jusqu'en 2021 le mois dernier. Il assure qu'il sera ici jusqu'à la toute fin de contrat.

« Je sais que je parle toujours d'une saison à la fois en raison des risques de blessures, mais je compte honorer la totalité de ce contrat. »