Bruce Arians ne veut rien entendre de ceux qui croient qu'à 42 ans, son nouvel homme de confiance Tom Brady n'est plus en mesure de lancer le ballon avec constance et efficacité dans les zones profondes, et qu'il est seulement à l'aise lorsque ses receveurs se limitent à des tracés courts.

« Cette perception est complètement erronée », a martelé l'entraîneur-chef des Buccaneers de Tampa Bay mercredi, alors qu'il s'adressait aux médias pour la première fois depuis que Brady a élu domicile à Tampa. « J'ai vu Tom exceller sur les longues passes la saison dernière. Avec la menace du play action, ils ont réussi à compléter plusieurs longs jeux aériens. Dans notre attaque, il pourra lancer simplement à la cible démarquée. »

L'homme de 67 ans a aussi tenu à rectifier le tir quant à une croyance bien ancrée au sujet de son attaque, soit celle voulant que le jeu de passe cherche désespérément à attaquer verticalement.

« Oui, certains de nos patrons de jeux consistent à vérifier si le long jeu est disponible avant le reste, mais je pense qu'il est important que son quart puisse identifier les options plus près de lui. Certains quarts sont têtus et ne se résigneront jamais à se servir de ces options. Mais on n'a pas à enseigner quoi que ce soit à Tom à ce sujet-là. »

« Je crois en l'importance de donner à son quart la liberté d'être audacieux dans les zones profondes. Lorsque l'opportunité se présente et que la confrontation (entre receveur et demi de coin) est là, il faut y aller sans hésiter. Je ne veux pas de Check-down Charlie! »

L'efficacité de 43 % affichée par Brady sur les passes ayant voyagé 20 verges ou plus dans les airs tend à donner raison à Arians. Le pourcentage de réussite du no 12 avec les Patriots de la Nouvelle-Angletere en 2019 était le 3e meilleur de sa carrière, et le 7e pour l'ensemble de la NFL.

Arians a vanté les mérites de Winston à quelques clubs

Arians est plus que content de pouvoir compter sur Brady. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il avait complètement perdu la foi en Jameis Winston, qui se retrouve pour l'instant sans équipe.   

Arians a mentionné qu'il a déjà « passé quelques coups de téléphone » afin de vanter les mérites de Winston auprès d'autres formations de la NFL.

« Je leur ai dit (qu'en l'embauchant) ils allaient mettre la main sur un des athlètes les plus travaillants qu'ils auront vus et sur un excellent individu. Ça n'a pas fonctionné avec nous parce que Tom Brady est devenu disponible et que nous avions Teddy Bridgewater comme option de rechange. Sinon, nous retournions au combat avec Jameis. Il est un chic type et rares sont ceux qui mettent autant d'ardeur au travail que lui », a raconté Arians, avant de préciser qu'il avait vanté l'ancien premier choix des Buccaneers à de hauts dirigeants provenant de deux clubs différents.

Arians ne s'avancera pas jusqu'à dire que Winston retrouvera une place de partant dans le circuit Goodell dès la saison 2020.

« Les conversations n'étaient pas spécifiquement dirigées vers un statut potentiel de partant, mais simplement comme membre d'une équipe. Un club n'a pas semblé intéressant, et l'autre m'a remercié pour les informations que j'ai pu lui refiler », a élaboré le vétéran instructeur.

Winston, qui a terminé la saison 2019 au 1er rang dans la NFL pour le nombre de verges aériennes, mais aussi pour les interceptions, cherche donc toujours sa prochaine destination tandis que les Bucs planchent sur un plan de match offensif qui permettra à un quart six fois champion du Super Bowl d'exceller.

Récemment, la deuxième sélection au repêchage de 2015 - le même que Winston - Marcus Mariota s'est résigné à se joindre aux Raiders d'Oakland en tant que réserviste de Derek Carr.

Un autre tout premier choix au repêchage, Cam Newton, cherche lui aussi un nouveau domicile, quelques jours après avoir été libéré par les Panthers de la Caroline.