La proposition des Packers de bannir le « tush push » ne reçoit pas l'appui nécessaire
Les propriétaires d'équipes de la Ligue nationale de football ont voté contre le projet d'interdiction du « pousse fessier » (tush push) mercredi, selon une personne au courant de la décision.
La proposition d'interdiction de ce jeu controversé, employé lorsqu'une équipe est à la recherche d'un très court gain, a échoué à deux votes près d'atteindre la majorité requise. La décision, prise à 22 voix contre 10, permettra donc aux quarts-arrière de continuer de recevoir l'aide de coéquipiers lorsqu'ils plongent dans la ligne de mêlée.
Cette personne a parlé à l'Associated Press sous le couvert de l'anonymat car les détails des discussions entre les propriétaires n'avaient pas encore été rendus publics.
Les Eagles de Philadelphie ont amené l'ancien centre Jason Kelce, l'un des joueurs qui ont contribué au succès du « pousse fessier », à la réunion avec le propriétaire Jeffrey Lurie pour apporter plus de clarté sur le jeu.
Aussi, les Lions de Detroit ont retiré leur proposition visant à reclasser les équipes en vue des éliminatoires — en fonction du dossier global en saison régulière plutôt que d'accorder les quatre premières places aux champions de sections comme c'est le cas actuellement — avant qu'un vote ne soit tenu, selon une personne au fait de la situation. Cette personne s'est exprimée à l'Associated Press sous le sceau de l'anonymat parce que la décision de l'équipe n'avait pas été annoncée.
Par ailleurs, les propriétaires ont approuvé des modifications aux règles liées aux bottés d'envoi, qui avaient été radicalement réécrites avant la saison dernière.
Dans le but de hausser le taux de réussite des bottés courts, les équipes pourront les tenter à tout moment dans le match lorsqu'elles tirent de l'arrière, plutôt que seulement au quatrième quart. Les joueurs du club qui botte, sauf le botteur, pourront dorénavant bouger une verge vers l'avant.
Après le vote sur le « pousse fessier », les Eagles ont diffusé sur les réseaux sociaux une photo du quart-arrière Jalen Hurts s'apprêtant à effectuer la manoeuvre contre les Packers de Green Bay avec la légende « Push on » (continue de pousser). Les Packers avaient proposé d'interdire aux joueurs offensifs de pousser, tirer, soulever, saisir ou d'encercler un coureur.
Sept fois sélectionné au Pro Bowl et qui a pris sa retraite après la saison 2023, Kelce a récemment déclaré qu'il n'était pas aussi préoccupé par l'interdiction du « pousse fessier » que par la dissipation des idées fausses selon lesquelles elle présente un risque de blessure et est en partie responsable de sa décision de mettre fin à sa carrière.
« Je sortirai de ma retraite aujourd'hui si vous me dites que tout ce que j'ai à faire, c'est d'effectuer 80 'pousses fessier' pour jouer dans la NFL », a déclaré Kelce sur le balado « New Heights » en compagnie de son frère Travis Kelce. « Je le ferai volontiers. Ce sera le travail le plus facile du monde. »
Kelce s'est refusé à tout autre commentaire en quittant la réunion tenue à l'hôtel Omni Viking Lakes, à côté du quartier général des Vikings du Minnesota, où la question a été abordée après avoir été déposée il y a sept semaines lors des réunions précédentes de la ligue.
Lurie a pris la tête de la défense du jeu développé par son équipe au moment où Hurts s'est joint aux Eagles, en 2020. La NFL ne dispose d'aucune donnée concluante permettant d'établir un lien entre le « pousse fessier » et un risque accru de blessure, comme l'a fait remarquer Lurie lors des précédentes réunions de la ligue en Floride.
Le « pousse fessier » consiste non seulement à charger un joueur de pousser l'arrière du quart-arrière pour lui donner plus de puissance derrière une ligne serrée de neuf joueurs, mais il implique aussi parfois un bloqueur à l'extrémité qui pivote pour essayer de tirer le porteur du ballon au-delà de l'indicateur de premier essai.