Kansas City est descendu dans la rue mercredi pour célébrer la première conquête en un demi-siècle du Super Bowl par les Chiefs. Acteur de premier plan dans cette conquête, le Québécois Laurent Duvernay-Tardif avait du mal à contenir ses émotions devant cette grande démonstration d'amour.

La voix éraillée, le garde des Chiefs a rapidement pris la mesure de l'évènement bien campé au deuxième d'un autobus qui a traversé cette ville du Missouri.

Défilé des champions à Kansas City

« C'était hallucinant, le nombre de personnes qu'il y avait. On a traversé la ville sur nos autobus et il y avait plus d'un million de personnes.  Je n'avais jamais vu une telle foule pour nous supporter. Les gens criaient à tue-tête. Les gens étaient tellement contents pour la Ville de Kansas City. Pour nous, c'était la cerise sur le sundae. »

Les partisans l'ont attendu longtemps ce championnat et il n'était pas question pour eux de ralentir les célébrations malgré quelques précipitations de neige. « J'ai déjà été au parc Jean-Drapeau ou au Arrowhead Stadium où il y avait près de 100 000 personnes, mais cette fois, on parle de dix fois plus. C'est difficile à concevoir autant de monde. C'est de l'énergie et c'est hallucinant de voir sur des kilomètres tout ce monde qui nous encourage. »

Depuis la victoire de 31-20 au Super Bowl LIV dimanche à Miami sur les 49ers de San Francisco, les joueurs retrouvent tranquillement leurs esprits pour mieux savourer l'exploit.  « On a vécu une expérience incroyable à Miami la semaine dernière. De revenir devant nos fans à Kansas City, on dirait la poussière retombe un peu et que l'on est dans un mode sans stress. On veut en profiter. C'est tellement une belle expérience que je vais m'en rappeler toute ma vie. »

L'avant et l'après Super Bowl pour LDT et les Chiefs

Cette conquête a permis aux joueurs de nouer des liens très forts qui sont plus difficiles à tisser pendant la saison régulière. De nouvelles émotions que découvre LDT « Quand tu dois performer dans une situation stressante durant la saison, tu n'as pas nécessairement la même relation. Depuis 48 heures, tout le monde est le meilleur ami de tout le monde. On a envie de festoyer ensemble et avec nos fans, avec les joueurs ou les entraineurs, on était tellement proches et unis. C'était une expérience hors de l'ordinaire. »

Duvernay-Tardif est toujours tout aussi élogieux à l'endroit de son entraîneur Andy Reid qui lui a donné sa chance avec les Chiefs et qui l'a encouragé à poursuivre son rêve de devenir médecin en dépit d'une carrière de joueur.

« C'est un coach qui a une vision, qui est compétitif et qui veut gagner. Il nous le transmet et on est totalement derrière lui. On est conscient que ce ne sera pas nécessairement la même équipe l'an prochain, mais on va être prêts à 100 000%. Après avoir goûté à cette victoire, je pense que ça va nous donner une raison de plus pour bucher et d'être prêt pour la saison prochaine. »