RDS et RDS Direct présenteront dès 20 h 15 dimanche le match éliminatoire entre les Steelers et les Chiefs.

AVANT-MATCH | ANALYSE DE PIERRE VERCHEVAL

KANSAS CITY, Mo. - La dernière fois que les Chiefs de Kansas City ont affronté les Steelers de Pittsburgh en éliminatoires, Tyreek Hill était un jeune receveur impressionnable, Chris Jones apprenait les rudiments du métier de plaqueur, tandis que Travis Kelce n'était pas encore l'un des meilleurs ailiers rapprochés de la ligue.

Oh! Et Patrick Mahomes était encore à l'université.

Avec le recul, il n'est donc pas surprenant que les Chiefs se soient inclinés par ce froid soir de janvier 2017, quand les Steelers l'ont emporté 18-16 sans marquer de touché. Les Chiefs avaient alors joué un seul match éliminatoire depuis 1994 et n'en avait pas gagné un à domicile en près de 30 ans. Les Steelers s'amenaient quant à eux avec une tonne d'expérience en éliminatoire.

Cinq ans plus tard, ce sont les Chiefs qui débordent d'expérience.

Ils ont participé aux deux derniers Super Bowls ainsi qu'aux trois derniers matchs de championnat de l'Américaine. Et cette équipe qui ne pouvait pas gagner un match éliminatoire à domicile en a maintenant remporté cinq d'affilée, un record d'équipe qu'elle compte bien prolonger dimanche soir.

« De connaître la vitesse du jeu et de pouvoir partager cela avec les jeunes joueurs, je crois que c'est important, a noté. L'entraîneur-chef des Chiefs, Andy Reid. Vous ne le savez pas tant que vous ne l'avez pas vécu. Et chaque étape que vous franchissez en éliminatoires, la vitesse de jeu augmente. Comme ce sont tous des matchs éliminatoires, le sentiment d'urgence va en augmentant aussi. »

Les Chiefs compteront six joueurs de leur formation qui ont affronté les Steelers il y a cinq ans, ce qui est énorme au sein d'un circuit où le taux de roulement est très élevé. Les Steelers n'en comptent que trois, dont deux seulement qui ont joué.

Kelce avait connu le match le plus mémorable, captant cinq passes pour 77 verges. Hill avait capté quatre ballons pour 27 verges.

De l'autre côté du terrain, Ben Roethlisberger a lancé pour 224 verges avec une interception. Antonio Brown avait capté six passes pour 108 verges, tandis que le demi à l'attaque Le'Veon Bell, qui a gagné le Super Bowl deux ans plus tard avec ces mêmes Chiefs, avait porté le ballon 30 fois pour 170 verges.

L'étoile de la rencontre avait toutefois été Chris Boswell, qui avait réussi ses six placements pour les Steelers. Il est l'un de ceux qui font toujours partie de la formation de la Pennsylvanie, en compagnie de Roethlisberger et du joueur de ligne défensive Cameron Heyward.

Roethlisberger effectuera un 23e départ en éliminatoires, rejoignant ainsi Joe Montana au quatrième rang de l'histoire de la NFL. Il connaît bien les Chiefs: le 26 décembre, il a complété 23 de ses 35 passes contre eux dans un revers de 36-10 à Kansas City. Cette rencontre comporte toutefois un bien plus grand enjeu.

« J'essaie de faire réaliser aux plus jeunes que chaque erreur est amplifiée, a dit Roethlisberger des duels éliminatoires. L'équipe que vous affrontez est bonne aussi. J'ai été impliqué dans plusieurs de ces rencontres où l'équipe qui commet le moins d'erreurs l'emporte. Ce que je dis à ces gars, c'est de s'amuser et de jouer du bon football. »

Si les Chiefs ont connu beaucoup de succès éliminatoires dernièrement, ce n'est pas le cas pour les Steelers. Ils ont perdu au deuxième tour contre les Jaguars de Jacksonville ou encore une défaite dès le premier tour contre les Browns de Cleveland.

« Je ne suis pas trop inquiété par notre manque de succès, a déclaré l'entraîneur-chef Mike Tomlin. Je suis plus inquiété par nos joueurs clé qui ne possèdent pas beaucoup d'expérience. »

Les Chiefs n'en comptent pas beaucoup dans cette catégorie.

Les quatre joueurs qui ont porté le ballon au Super Bowl l'an dernier seront en uniforme dimanche. Sept des huit joueurs qui ont capté une passe contre les Buccaneers de Tampa Bay seront sur le terrain. Tyrann Mathieu et la plupart des étoiles défensives des Chiefs seront également de la partie.

« Ce qui est très bien, c'est que nos vétérans peuvent guider nos plus jeunes joueurs. Nous en avons quand même quelques-uns qui n'ont pas beaucoup d'expérience. Ils trouvaient parois leur saison de 12 rencontres longues à l'université; ils s'apprêtent à jouer leur 18e match de la saison. »