Le quart des Seahawks de Seattle Russell Wilson n’avait pas le coeur à parler football mercredi.

Pendant une vidéoconférence, le quart-arrière a profité de la tribune pour s’ouvrir et livrer un message sur les injustices raciales présentes dans la société.

« Lorsque vous pensez à l’idée Black Lives Matter, elles importent effectivement, a-t-il fait savoir. La réalité est que moi, en tant que Noir, des gens sont tués dans la rue, des personnes sont abattues et c’est le sentiment que ce n’est pas la même situation pour les autres races. C’est comme ça en particulier pour la communauté noire. Je pense à mon beau-fils, à ma fille, à notre nouveau bébé qui est sur le point d’arriver, et c’est stupéfiant de voir ces choses arriver tout juste sous nos yeux. J’ai donc le coeur gros en ce moment. »

La voix de Wilson semblait flancher à quelques moments au cours de l’appel qui a duré une trentaine de minutes a rapporté ESPN. Il s’agissait pour le quart de sa première prise de parole depuis le décès de George Floyd la semaine passée.

« Être noir est quelque chose de bien vrai en Amérique. C’est vrai, dans le sens qu’il y a une histoire et la douleur, même pour ma propre famille », a-t-il convenu en expliquant que certains de ses arrières arrières grands-parents dans sa famille ont été des esclaves.

Il est d’avis qu’une réforme policière est nécessaire afin que la situation change véritablement.

« Ce ne sont pas tous les policiers qui sont mauvais, mais je crois qu’il doit y avoir un processus de... vérification des antécédents et une vérification de ces personnes. Elle doit être de manière constante et pas uniquement une fois qu’ils sont embauchés, mais tout au long du processus alors qu’ils sont au travail, est-il d’avis. Je pense qu’il y a tellement besoin de changements. »

Wilson a soutenu que c’était une « honte » que les gens n’avaient pas le droit de manifester de manière pacifique.

Plusieurs athlètes ont pris la parole mercredi, notamment par l'entremise des médias sociaux, pour livrer des messages de solidarité. Cette situation a ramené pour certains le débat du genou au sol lors de l'hymne national à l'avant-scène.