Russell Wilson entamera sa carrière avec les Broncos de Denver\u2026 à Seattle

DENVER - Peyton Manning avait eu le luxe d'attendre pendant presque un an et demi, après qu'il soit devenu un porte-couleurs des Broncos de Denver, lorsqu'il a effectué un retour émotif à Indianapolis. Pour Russell Wilson, l'histoire sera bien différente.

Le nouveau quart des Broncos entamera le deuxième chapitre de sa glorieuse carrière à Seattle, où il a mené les Seahawks à deux participations au Super Bowl et un triomphe avant que sa relation avec l'entraîneur-chef Pete Carroll ne s'abîme.

Le duel, qui sera présenté à heure de grande écoute le lundi 12 septembre, réunira les deux formations qui ont concocté la transaction la plus importante de l'entre-saison.

Un échange qui a permis aux Seahawks de mettre la main sur cinq choix au repêchage et trois joueurs, dont Drew Lock, l'un des dix quarts partants utilisés par les Broncos au fil des six dernières saisons.

Le commentateur sportif Joe Buck a déclaré qu'il s'agit exactement du match qu'il espérait pour lancer la prochaine saison du Monday Night Football, où il retrouvera à ses côtés l'analyste Troy Aikman après 20 ans passés ensemble sur les ondes du réseau Fox.

« Que ce soit ce match dès le départ, je pense que c'est fantastique », a affirmé Buck.

Wilson pense la même chose.

« Je crois que ce sera un moment excitant », estime Wilson, à qui il reste deux saisons à son contrat qui lui rapportera un salaire de base de 19 M$ en 2022.

« Seattle a représenté plus que tout, pour moi, au cours des 10 dernières années. »

Wilson n'a rien dit de négatif au sujet des Seahawks depuis qu'il s'est établi à Denver, où lui et son épouse, Ciara, ont fait l'acquisition d'un domaine d'une valeur de 25 M$ et sont immédiatement devenus un couple de célébrités en ville.

Il avait fallu un certain temps à Manning pour s'ajuster à Denver, où il vit toujours, après que les Colts l'eurent retranché en 2012, à la suite de plusieurs chirurgies de fusion du cou.

Bien que Manning ait connu quatre années remarquables à Denver, il a perdu trois des quatre matchs qu'il a joués contre les Colts, à commencer par un revers crève-coeur de 39-33 à Indianapolis, le 20 octobre 2013, marqué par un émouvant hommage d'avant-match.

Wilson insiste sur le fait que son retour à Seattle « devra se faire sans un trop-plein d'émotions », peu importe s'il est acclamé comme Manning le fut à Indianapolis, ou hué comme Brett Favre l'a été en 2009 lorsqu'il est retourné à Green Bay avec un casque violet des Vikings du Minnesota sur la tête.

« J'ai toujours joué la pondération », a précisé Wilson. « Ce en quoi je crois vraiment, c'est la capacité de faire preuve de retenue au coeur de la tempête, au coeur du chaos, au coeur d'une opportunité, au coeur de bonnes choses, de bons moments et de périodes difficiles, afin d'être capable de pratiquer ce sport avec équilibre. »

Cette approche a aidé Wilson à se forger un dossier de 113-60-1 à Seattle, incluant une fiche de 9-7 en matchs éliminatoires.

Wilson n'a raté les éliminatoires que deux fois: en 2017, lorsque les Seahawks ont complété la campagne avec un dossier de 9-7, et de nouveau l'an dernier lorsqu'il a présenté une fiche de 6-8 et qu'une blessure à un doigt l'a mis au rancart pour la première fois de sa carrière.

Avec leur dossier global de 39-58 depuis leur triomphe au Super Bowl 50, les Broncos sont heureux de donner à Wilson tout ce qu'il désire: son propre instructeur spécialiste de la passe, son massothérapeute, son chef cuisinier, un bureau dans les quartiers généraux de l'équipe, un siège à la table lorsque le directeur général George Paton construit son alignement.

« Je parle à 'Russ' quotidiennement et je lui fais un peu part de nos plans, de ce que nous recherchons et de nos besoins », a mentionné Paton avant le repêchage.

« Russ' est un passionné de football. Il voudra connaître les joueurs que nous regardons, et je vais lui dire. Il va les regarder et me donner son opinion. Il représente une excellente ressource. »