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RÉSULTATS

Les Eagles n'ont pas su asséner le coup fatidique à Mahomes et aux Chiefs

Patrick Mahomes Patrick Mahomes - Getty
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GLENDALE – Le Super Bowl LVII opposait Patrick Mahomes, un champion reconnu, contre Jalen Hurts, un prétendant redoutable. Si le quart-arrière des Chiefs de Kansas City a posé un genou au sol, il s'est relevé à l'image des plus grands.  

À 27 ans, Mahomes n'a pas fini d'ajouter des chapitres à sa légende, mais celui de son triomphe contre les Eagles de Philadelphie ne sera jamais endormant. 

Déjà embêté par une blessure à la cheville droite, bien des gens ont craint qu'il doive rendre les armes au deuxième quart quand il a encaissé un plaqué de T.J. Edwards ne laissant aucun doute sur la douleur qui l'affligeait. 

Quelques instants plus tard, les Eagles prenaient les devants 24-14 et les partisans sans pitié de Philadelphie ne voulaient qu'entonner leur chant « Fly Eagles Fly » jusqu'à la conclusion du match. 

Mais la mentalité de Rocky Balboa n'habite pas uniquement les rues de Philadelphie. Mahomes l'a prouvé en gravissant, non sans peine, chaque marche le menant à son deuxième titre du Super Bowl en quatre ans. 

« C'est le plus grand guerrier que tu peux trouver. Rien ne viendra freiner son chemin », a statué Travis Kelce. 

Ça en prend beaucoup pour impressionner le plaqueur défensif Chris Jones qui, jeu après jeu, doit abattre un mur de joueurs devant lui. 

« Pat, c'est un joueur d'exception, on en voit peu comme lui dans une génération. Il fait des choses si spéciales qu'on finit par croire que c'est normal. Il faut apprécier ce qu'il accomplit », a insisté le sympathique colosse.  

« Je savais que sa blessure, c'était comme du sang dans l'eau. Pat est le compétiteur le plus redoutable, il allait montrer à tous qu'il est le meilleur. Cette mentalité vient de Coach Reid, tu ne sauras jamais s'il est malade ou blessé. Ils sont du même moule, à l'image de notre organisation », a-t-il poursuivi. 

Ironiquement, les Chiefs ont bénéficié de l'immense contexte du Super Bowl. Ç'aurait été cruel pour eux qu'une blessure à leur meneur vienne provoquer l'effondrement de leurs efforts. Au contraire, la pause prolongée de la demie leur a redonné espoir. 

« Pat n'a jamais montré qu'il avait mal. C'est un combattant de la lignée des plus grands, un vrai meneur », a vanté Kadarius Toney qui a connu un excellent match. 

« Tout le monde a pu reprendre son souffle. Dans ces matchs de telle envergure, avec toutes les émotions, ce temps supplémentaire est nécessaire. J'ai encore la chair de poule à jouer au Super Bowl alors la demie a été parfaite pour nous, on a pu se regrouper », a évoqué Jones. 

Le message lancé dans le vestiaire se résumait en une phrase.  

« Soyons nous-mêmes, arrêtons de nous tirer dans le pied et jouons avec un peu plus de cœur au ventre pour chacun de nos coéquipiers », a relaté Kelce. 

La défense a rabroué les observateurs

Quand un prétendant comme Hurts et les Eagles connaissent un départ canon, l'autre belligérant doit puiser dans ses ressources. Cette fois, ça s'est concrétisé par l'aide de la défense des Chiefs. 

Sous-estimée, cette unité a offert une contribution essentielle tout en ayant concédé 35 points. Le touché défensif inscrit par Nick Bolton arrive au sommet de cet apport. 

« C'est ce jeu qui nous a gardés dans le match et qui a propulsé notre attaque pour aller gagner. La défense de Coach Spag (Steve Spagnuolo), elle a tout donné avec Chris Jones, Frank Clark, les jeunes et tous les autres. Ils ont sauvé la mise quand on en avait le plus besoin », a remercié Kelce. 

Cette réussite réchauffait le cœur de Jones. 

« Tout le monde croyait qu'on échouerait, qu'on ne gagnerait pas notre division, qu'on perdrait la finale d'association, qu'on s'inclinerait au Super Bowl contre la meilleure ligne offensive... C'était donc très rafraîchissant de soulever le trophée à la fin du match. »

Sans les sept points obtenus via Bolton, Mahomes n'aurait peut-pas été en mesure d'achever les Eagles. 

« (Quand Hurts a perdu le ballon) Je ne priais que pour obtenir un bond favorable et c'est arrivé. J'avais rêvé, il y a deux ou trois jours que j'allais marquer un touché au Super Bowl », a raconté Bolton qui peinait à sourire tellement il était envahi par une tonne d'émotions. 

« Ce match a été tout un test, on leur donne énormément de mérite », a conclu Bolton. 

La beauté du football réside dans les surprises. Pour le Super Bowl LVII, on prévoyait que la ligne défensive des Eagles se gâterait quelques fois contre Mahomes. Elle n'a réussi aucun sac contre deux pour les Chiefs. On s'attendait à ce que les Eagles aient du succès via la course, mais c'est plutôt Kansas City qui a dominé à ce chapitre avec 158 verges contre 115. 

Et bien sûr, on aurait parié que Mahomes dominerait Hurts par la voie aérienne. Vous aurez compris que Mahomes (182 verges) a perdu cette bataille contre Hurts (304 verges), mais il a remporté la décision sur la carte des juges. C'était tout ce qui comptait. 

La veille du match, on avait pu s'aérer l'esprit pendant quelques heures en s'adonnant à une fabuleuse, mais imposante randonnée à Camelback Mountain. Sur la descente, l'équivalent de la deuxième demie, on a croisé un typique partisan des Eagles qui hurlait son envie d'écraser les Chiefs. Les Eagles ont failli exaucer son souhait, mais ils n'ont pas su asséner le coup fatidique et cet apprentissage leur servira.