(ESPN) - Les Ravens de Baltimore vont perdre bien plus qu'un meneur à la fin de la saison quand Ray Lewis prendra sa retraite.

Ils vont perdre l'un des cinq meilleurs joueurs défensifs que j'ai eu l'occasion de suivre. Comme vous le savez, j'ai commencé à couvrir la NFL en 1972. En raison de cela, j'ai été en mesure d'attraper la fin de la carrière de Dick Butkus. Il a pris sa retraite en 1973 et j'étais fasciné de le voir patrouiller le terrain et effectuer de violents plaqués.

Toutes les fois où j'ai regardé Lewis, il me rappelait Butkus. Parce que Lewis est plus rapide, peut-être devrait-il être classé plus haut que Butkus sur la liste des meilleurs joueurs défensifs de l'histoire. Mais, en respect de la tradition, je lui préfère Butkus. Souvenez-vous que je considère encore Jim Brown comme le meilleur joueur pur de football que j'ai pu voir.

Voici mon top 5 des meilleurs joueurs défensifs de l'histoire :

1. Lawrence Taylor : il a révolutionné le jeu. Il était si bon pour mettre de la pression sur le quart que Bill Parcells le plaçait comme secondeur dans sa formation 3-4 et le laissait tout simplement charger. Quand on regarde un match, généralement le regard se tourne vers le quart-arrière. Durant les beaux jours de L.T., on finissait par le regarder lui. Il était bon à ce point.

2. Reggie White : personne n'était en mesure de le bloquer. White est considéré comme l'un des plus importants joueurs autonomes de l'histoire de la NFL. Quand il est arrivé à Green Bay, les Packers ont repris leur statut de dynastie. Je ne peux pas compter le nombre de fois où j'ai vu White se fâcher à la suite d'un bloc un peu salaud pour ensuite s'aligner devant l'opposant fautif pour l'embarrasser avec une de ses projections.

3. « Mean » Joe Greene : Chuck Noll a probablement construit la plus grande dynastie de l'histoire de la NFL autour de Mean Joe. Comme recrue, Greene était un peu comme Ndamukong Suh. Non seulement il était difficile à bloquer, il personnifiait aussi à merveille son surnom. Les vétérans lui ont souligné qu'il n'avait pas besoin d'utiliser des coups salauds pour parvenir à ses fins, alors Greene s'est mis à les dominer professionnellement et proprement.

4. Dick Butkus : NFL Films et la famille Sabol immortalisaient chaque semaine les meilleurs moments. En grandissant, je regardais du côté de NFL Films toutes les semaines pour voir les meilleurs moments de Butkus. Avoir évolué de nos jours, il serait en vedette tous les dimanches soirs lors des bulletins sportifs.

5. Ray Lewis : je me rappelle encore un camp d'entraînement des Ravens où j'ai questionné Lewis à propos de son style de plaqué. Lewis avait toujours l'air d'exploser alors qu'il s'approchait du porteur de ballon. Je lui avais demandé si mon observation était juste.

Lewis a souri et puis m'a souligné son passé en tant que lutteur à la polyvalente et que son explosion provenait de ces années sur les tapis. Pouvez-vous vous imaginer affronter Lewis dans un match de lutte?

La défensive des Ravens en 2000 est la troisième meilleure que j'ai eu la chance de voir, derrière le rideau de fer des Steelers en 1970 et les Bears de Chicago en 1985. Lewis était le meneur de cette défensive. Ce qui était incroyable c'est que sa présence a permis de maintenir un niveau défensif supérieur pour les Ravens sur une si longue période.

Lewis avait la robustesse de Butkus, mais il était le secondeur intérieur idéal en raison de l'étendue de terrain qu'il couvrait. Quand les Ravens ont éventuellement fait la transition faire une défensive 3-4, Lewis m'a confié que leur version était différente. Normalement, les défensives 3-4 favorisent les joueurs plus gros. Ils favorisent les secondeurs extérieurs de 260 livres avec une plus grande portée. Ils aiment aussi les secondeurs intérieurs qui peuvent aller bloquer la course et évacuer les bloqueurs.

La version 3-4 des Ravens a toujours été différente en raison du fait que Lewis pouvait courir et plaqué d'une ligne de côté à l'autre. Il s'assurait que le reste des partants pouvait aussi courir, ce qui permettait l'utilisation de joueurs plus légers et plus agiles.

Un de mes meilleurs moments des camps d'entraînements cette saison était de voir la version allégée de Lewis. Pour regagner sa vitesse et son agilité, Lewis a passé la saison morte sur son vélo. Il pédalait jusqu'à 130 kilomètres par jour.

Ce régime lui a permis de se présenter aux camps avec vingt livres en moins.

L'absence de Lewis sera sentie l'année prochaine, mais je vais anticiper le vote pour le Temple de la renommée dans cinq ans. Il sera intronisé à sa première année d'éligibilité. Il l'a mérité.