Revirement de situation spectaculaire en l'espace de 3 mois pour Marcus Brady

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PHOENIX – Après avoir posé des questions aux gros noms des Eagles de Philadelphie pendant une quarantaine de minutes, lundi soir, on s'est lancé dans une amusante partie du jeu¨« Où est Marcus Brady? »  

C'était loin d'être gagné comme objectif puisqu'il règne une véritable cohue lors de la toujours divertissante soirée des médias en vue du Super Bowl. 

Ça valait le coup d'essayer puisque, trois mois seulement après son congédiement en tant que coordonnateur offensif des Colts d'Indianapolis, Brady pourrait devenir champion du Super Bowl.

Le deuxième tour de la surface du Footprint Center aura été le bon. Et surprise, on a retrouvé Brady en pleine discussion avec son ami, et ancien coéquipier des Alouettes de Montréal, Davis Sanchez, qui œuvre comme analyste à TSN.

« On dirait une réunion de connexions de Montréal », a lancé Brady d'emblée, avec le sourire, quand on l'a abordé.

Les derniers mois ont permis à Brady d'encaisser le coup, et il ne peut que se réjouir d'avoir rapidement embarqué dans l'aventure des Eagles de Philadelphie.
 

« Malheureusement, les choses n'ont pas avancé dans la bonne direction à Indianapolis et j'ai perdu mon poste », a exposé Brady.

« Mais Nick (Sirianni, l'entraîneur des Eagles) m'a appelé la même journée pour me demander si je voulais encore travailler. Il m'a dit ‘J'ai quelque chose à t'offrir' », a-t-il enchaîné.

Avec les Colts, Brady avait été l'entraîneur des quarts-arrières pendant que Sirianni dirigeait l'attaque. Brady lui a ensuite succédé quand il a accepté les rênes des Eagles.

« J'y ai réfléchi pendant moins de 24 heures, je l'ai rappelé et je lui ai dit que je voulais sauter dans ce projet avec lui. Maintenant, je tente de l'aider de mon mieux. Ouais, c'était rapide », a-t-il admis au RDS.ca en riant.

Officiellement, Brady porte le titre de consultant en attaque à Philadelphie. Toutefois, il passe la majorité de son temps à offrir son avis au coordonnateur défensif Jonathan Gannon.
 

« Je regarde les vidéos des attaques adverses, j'étudie leurs approches et leurs tendances. Je donne ma perspective sur ce que les équipes tentent d'accomplir offensivement. Le but est de voir si je peux déceler des choses intéressantes à lui refiler », a exposé celui qui a été quart-arrière, entraîneur des receveurs et coordonnateur offensif des Alouettes.

La prochaine question était facile à dégainer. Elle faisait référence à l'immense tâche qui repose donc entre ses mains pour décortiquer l'unité offensive des Chiefs de Kansas City menée par un magicien du nom de Patrick Mahomes.

« Oh oui, voilà tout un défi. C'est une attaque très talentueuse et productive », a réagi Brady qui ne veut surtout pas croire qu'il s'agit d'un bon moment pour affronter Mahomes en raison de sa blessure à la cheville droite.

« Bah, il a eu deux semaines pour se préparer. Un gars comme lui, c'est évident qu'il va jouer du football de haut niveau, on le sait. »

L'attaque des Eagles devra ainsi rivaliser avec Mahomes. Depuis le début du parcours éliminatoire, Philadelphie n'a pas eu à enclencher la vitesse maximale du côté offensif alors que le jeu au sol a été suffisant pour contrôler l'action. Cette fois, le quart-arrière Jalen Hurts devra sans doute riposter à son opposant.

Sans diriger Hurts directement, Brady l'observe de près avec ses yeux de spécialiste de cette position.

« Je l'ai vu se développer, je me souviens de lui à son arrivée des rangs universitaires et il a été en mesure de faire grimper son jeu de quelques crans. Il travaille fort tous les jours et il progresse à plusieurs chapitres. Sa manière de diriger l'attaque est impressionnante, on voit qu'il s'améliore là-dedans. J'ai hâte de le voir concrétiser tout ça dimanche », a déclaré Brady.

« Son évolution part vraiment de son éthique de travail. C'est simple, il veut devenir l'un des meilleurs de la NFL. Donc il investit le temps, c'est un athlète qui accepte d'être encadré par les entraîneurs et il accomplit un travail phénoménal jusqu'ici », a enchaîné l'entraîneur de 43 ans.

Ayant pu écouter Sirianni répondre à une panoplie de questions sur des sujets sérieux et d'autres plus légers, on comprend pourquoi Hurts a le goût de suivre son commandement.

Pour revenir à Brady, la suite des choses sera intéressante. Il a été considéré pour le poste de coordonnateur offensif chez les Jets de New York et on présume qu'il aura d'autres entrevues.

« On verra ce qui se passera, mais j'aime clairement travailler dans cette organisation. Ce sera de déterminer quels sont leurs besoins », a indiqué Brady.

Pour le moment, Brady semble encore fasciné par le revirement de situation vécu cette année.

« C'est si spécial de se retrouver au Super Bowl. Disons que ce fut un parcours pour le moins intéressant, si on peut dire ça, et surtout cette saison. Je suis reconnaissant de cette occasion, d'être entouré de bonnes personnes », a commenté celui qui a appris sous les ordres de Marc Trestman et Scott Milanovich.

Cette semaine, et particulièrement dimanche, Brady s'assurera de faire vivre d'autres beaux moments à sa famille. Sa fille de 18 ans et son fils de 13 ans le suivent de près dans sa carrière sportive et ils raffolent de l'accompagner sur les lignes de côté avant les matchs.