ATLANTA – Lors du Super Bowl XXXVI, celui lors duquel les Patriots ont causé la surprise en battant les Rams, il y avait une petite touche québécoise en la présence du joueur de ligne offensive, Tom Nütten.
 
L’ancien garde à gauche des Rams est né en Ohio, il a passé les premières années de son enfance en Allemagne avant de s’établir au Québec pendant quelques années avec sa famille.

À sa quatrième saison dans la NFL, sa deuxième en tant que partant, ses Rams de Kurt Warner, Marshall Faulk, Isaac Bruce et Torry Holt ont remporté le dramatique Super Bowl XXXIV face aux Titans du Tennessee. (Vous pouvez revoir cette fin spectaculaire dès la 23e seconde de cette vidéo).
 
Deux ans plus tard, les Rams sont revenus gonflés à bloc au match ultime contre le blanc-bec qu’était Tom Brady. Comme le disait Warner cette semaine, leur dernier des soucis était Brady.
 
Malgré le dynamisme éclatant des Rams, les Patriots avaient ancré les premières pierres de leur dynastie et la déception avait été vive dans le camp des perdants.
 
De son propre aveu, Nütten, qui est propriétaire d’un restaurant dans le sud-ouest de la Floride, ne suit plus assidûment la NFL. Il se contente surtout de surveiller les résultats et les statistiques. Le scénario de reproduire la confrontation d’il y a 17 ans a toutefois ravivé son intérêt et même plus.
 
« Mais je ne voulais rien manquer des finales d’association et je dois dire que j’ai été surpris de devenir aussi émotif par rapport aux résultats », a raconté Nütten, au RDS.ca, qui avait l’impression de revivre cette étape marquante de sa carrière.  
 
Ce n’est pas évident de se remettre, à court terme, d’une défaite au Super Bowl. Par contre, le temps fait des miracles et permet de voir le positif de cette expérience.
 
« Bien sûr, on aurait aimé gagner ce match, mais ça demeure un bon souvenir dans l’ensemble. En même temps, on ressent comme un petit sentiment de jalousie parce que c’est merveilleux de les regarder se préparer pour ce grand rendez-vous, mais on voudrait y participer comme on le faisait et non agir comme spectateur », a-t-il admis.
 
S’il a été émotif après la récente victoire des Rams, il risque d’être envahi par de puissants sentiments pour ce 53e Super Bowl.  
 
« J’ai décidé de regarder le match à la maison avec quelques amis pour ne pas me retrouver dans un contexte un peu trop enflammé. Je veux pouvoir bien suivre l’action et ça m’a donné le goût de contacter certains de mes anciens coéquipiers. J’ai d’ailleurs reçu quelques messages d’anciens partenaires avec les Rams, ça fait chaud au cœur », a confié le sympathique colosse.
 
Heureux d’avoir pu évoluer dans la NFL pendant huit saisons (sept avec les Rams et une avec les Bills), Nütten ne peut que s’incliner devant la longévité de Brady.  
 
« Je suis fier de ce parcours, mais on parle de 17 ans dans son cas ! C’est tout un tour de force de pouvoir demeurer parmi l’élite aussi longtemps », a-t-il exprimé avec fascination.
 
Son lien avec les Rams demeure beaucoup trop fort pour qu’il ose pencher pour les Patriots. Ce qu’il souhaite, c’est que ce soit, encore une fois, le jeune quart-arrière qui l’emporte. Rien ne lui ferait plus plaisir de voir Jared Goff et ses coéquipiers célébrer dans le bleu et jaune des Rams.
 
Wayne s'ennuie des grandes batailles contre les Patriots
 
Au fil de sa carrière de 14 saisons avec les Colts d’Indianapolis, le receveur Reggie Wayne s’est mesuré très souvent à Brady et aux Patriots. La présence de Peyton Manning comme quart-arrière n’a pas été suffisante pour avoir le dessus régulièrement.
 
Analyste pour le réseau NFL Network, Wayne rage et sourit en même temps quand on lui reparle des duels épiques entre les Colts et les Patriots. Selon le bilan, les Patriots ont remporté huit des douze duels en saisons régulière et trois des quatre confrontations éliminatoires.
 
Wayne peut tout de même se consoler puisque le seul gain éliminatoire qu’il a vécu contre les Patriots a ensuite mené à son unique triomphe au Super Bowl.
 
« Quand on affrontait les Pats, c’était souvent comme un match éliminatoire. Ça finissait la plupart du temps par déterminer l’avantage du terrain dans notre association. Pour être franc, je détestais ça parce que les entraîneurs n’agissaient pas de la même manière. Il savait que c’était un match crucial qui  s’en venait et ils étaient plus tendus et exigeants. Mais ce que j’aimais, c’était les matchs et je m’ennuie de ces grands affrontements », a commenté Wayne qui a inscrit cinq touchés face aux Patriots.
 
Comme n’importe quel receveur, Wayne aurait voulu qu’on lui lance le ballon plus souvent. À ses premières années, il a dû patienter derrière Marvin Harrison qui était l’élément clé des Colts. Il admet que le modèle des Patriots ne ressemble à celui d’aucune autre organisation.
 
« C’est vraiment une façon particulière de gérer pour Bill Belichick, il trouve une façon de convaincre ses joueurs d’acheter l’identité de l’équipe. Je ne le vois pas aller chercher un athlète du calibre de Julio Jones par exemple. C’est du grand talent, mais ça peut aussi causer des problèmes. Bill préfère des receveurs qui n’ont pas un statut de grande vedette, mais qui sont prêts à défoncer des murs pour le club et pour gagner », a conclu Wayne.